Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Rubrique en collaboration avec
Ce mardi 15 juillet 2025, la Bourse de Paris affiche une résilience modérée avec un CAC 40 en légère progression de 0,11% à 7 816,55 points à la mi-séance. Tiraillé entre l'attente des résultats américains et les craintes inflationnistes, l'indice phare français trouve son souffle dans les performances remarquables de Teleperformance (+2,62%) et Stellantis (+2,35%), tandis que Thales (-2,04%) et Orange (-1,06%) plombent le tableau. Une séance contrastée qui reflète les réalités sectorielles et les anticipations des investisseurs face aux annonces économiques à venir.
Teleperformance s'impose comme la valeur phare de la séance avec une progression de 2,62% à 86,94 euros. Ce rebond s'inscrit dans un contexte de regain d'intérêt pour le titre, qui a gagné près de 5% depuis janvier selon les analystes. L'actualité récente éclaire cette dynamique : l'entreprise doit publier ses résultats semestriels le 31 juillet, suscitant des anticipations positives après des informations trimestrielles encourageantes en avril. Le marché semble notamment réagir aux annonces stratégiques autour de l'intelligence artificielle, avec le lancement récent d'Anna AI, une 'recruteuse digitale' qui incarne la transformation digitale du groupe. Dans le même élan, Stellantis affiche une hausse significative de 2,35% à 8,632 euros. Cette performance intervient malgré des nouvelles mitigées sur le front américain, où les ventes ont chuté de 10% au deuxième trimestre. Les investisseurs semblent surtout sensibles aux mesures correctrices annoncées hier : une campagne promotionnelle agressive jusqu'en juillet et le retour prochain du Jeep Cherokee sur le marché américain. La nomination récente d'Antonio Filosa à la tête du groupe et sa stratégie de repositionnement produit créent un terrain favorable aux spéculations positives avant la publication des résultats prévue le 29 juillet.
À contre-courant de la tendance générale, Thales enregistre la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 2,04% à 249,40 euros. Cette correction fait suite à une solide performance la veille, lorsque le titre avait bénéficié des annonces d'Emmanuel Macron sur le doublement du budget des armées d'ici 2027. Le repli d'aujourd'hui s'apparente à un réajustement technique dans un secteur de la défense qui reste structurellement porteur, comme en témoigne le carnet de commandes record de 25,3 milliards d'euros évoqué dans les analyses récentes. Le secteur des télécommunications affiche également des signes de faiblesse, avec Orange en baisse de 1,06% à 13,075 euros et Bouygues reculant de 0,95% à 38,69 euros. Ces évolutions contrastent avec la stabilité relative observée chez d'autres valeurs industrielles comme Veolia (-0,58%) ou Vinci (-0,52%), et s'inscrivent dans un contexte de morosité persistante sur le marché des télécoms français, marqué par des investissements réseau lourds et une concurrence agressive.
La séance boursière s'inscrit dans un environnement économique tendu, tiraillé entre deux événements majeurs du jour : la publication des données d'inflation américaine et le coup d'envoi des résultats trimestriels aux États-Unis avec les publications de JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo. Ce contexte explique la prudence des investisseurs parisiens, qui limitent leurs engagements malgré des perspectives monétaires favorables en zone euro après la dernière baisse des taux de la BCE en juin. Les analystes soulignent une volatilité accrue sur toutes les classes d'actifs. Cette prudence se manifeste par des performances contrastées au sein même des secteurs : si LVMH (+0,79%) et Kering (+0,91%) résistent bien dans le luxe, L'Oréal recule de 0,88% à 369,80 euros. De même, dans l'énergie, TotalEnergies (+0,13%) fait mieux qu'Engie (-0,46%). Les valeurs technologiques présentent aussi des trajectoires divergentes, avec Capgemini en hausse de 1,46% tandis que Dassault Systèmes n'avance que de 0,63%. Cette fragmentation des performances illustre la sélectivité accrue des investisseurs dans un marché où les liquidités restent abondantes mais où les craintes de correction persistent.
➸ Résilience des marchés américains face aux turbulences tarifaires
➸ Comment l’art devient une opportunité d’investissement
➸ Quand le crédit vous tourne le dos, la pierre devient liquide