Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Après un début de semaine en dent de scie, la Bourse de Paris termine ce mercredi sur un léger recul de 0,07 % à 7329,97 points. Les incertitudes restent vives à l'international.
Dans une séance marquée par la prudence, certaines valeurs du CAC 40 profitent de la rotation sectorielle et d’un regain d’intérêt pour les secteurs défensifs. TotalEnergies (+2,11%) apparaît en tête des progressions. L’industriel Bouygues s'illustre également en tant que locomotive du jour, progressant de 1,93 % à 37,45 euros, dans la continuité de plusieurs séances de hausse (+7,25 % en une semaine). Parmi les financières, BNP Paribas (+1,42%), Crédit Agricole (+1,09%) et AXA (+0,72%) tirent parti des anticipations de baisse des taux directeurs en zone euro attendues à la prochaine réunion de la BCE, ainsi que d’un environnement favorable à la banque de détail et à l’assurance. Pernod Ricard (+1,69%) et Kering (+1,69%) rebondissent également après des semaines d'essoufflement. On note aussi la bonne tenue d’Engie (+1,60%) et de Vinci (+1,57%), incarnant la résilience des grandes valeurs industrielles et du secteur des infrastructures. Le secteur immobilier se distingue enfin modestement, à l’image de Gecina (+1,07%) et Unibail-Rodamco-Westfield (+0,06%), soutenus par une légère détente sur les taux longs et une stabilisation des prix de l’immobilier commercial.
Du côté des replis, la séance est dominée par le retrait des valeurs du secteur technologique et automobile, impactées par l’intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. En réaction à la possibilité d’une nouvelle salve de restrictions américaines sur l’exportation de produits technologiques, STMicroelectronics (-1,31%), Capgemini (-1,27%), Schneider Electric (-1,37%) et Dassault Systèmes (-0,21%) subissent des prises de bénéfices, à l’image de la baisse généralisée des valeurs tech mondiales. Cette nervosité gagne aussi les équipementiers automobiles, Stellantis (-1,30%), Renault (-1,57%) et Michelin (-1,64%), reflétant la crainte d’un ralentissement de la demande et d’un renchérissement des coûts liés à la guerre commerciale. À noter également le recul marqué de Publicis Groupe (-3,99%), dans un contexte de défiance accrue envers le secteur des médias et du marketing, alors que les perspectives de croissance s’assombrissent. Les valeurs de la santé sont également à la peine, à l’image de Sanofi (-1,34%) et Eurofins Scientific (-0,35%), affectées par les incertitudes réglementaires sur la fixation des prix des médicaments et la rentabilité du secteur. Les groupes de biens de consommation, tels que L’Oréal (-0,64%), LVMH (-0,71%) et Hermès (+0,34%), font face à des prises de bénéfices après une période de surperformance, dans un contexte de retour à la prudence des investisseurs. Enfin, la distribution et les services subissent des arbitrages, comme en témoignent les replis d’Edenred (-0,29%), Sodeco (-1,33%) ou encore Teleperformance (-0,94%), alors que la croissance en Europe ralentit.
Recevez chaque semaine des analyses exclusives et les opportunités du moment.
La séance du jour s’inscrit dans un climat d’incertitudes macroéconomiques mondiales. La Bourse de Paris, tout comme ses homologues européennes, subit le contrecoup de la baisse de l'ouverture de Wall Street, elle-même plombée par le plongeon de Nvidia après l'annonce d'une provision de 5,5 milliards de dollars liée aux nouvelles restrictions américaines sur l’export des puces vers la Chine. Ces tensions alimentent la volatilité sur toutes les valeurs exposées à la technologie et à l’exportation, alors que les investisseurs scrutent également le discours à venir de la Banque centrale européenne. La perspective d’une baisse de taux directeurs demeure en toile de fond et guide l’orientation haussière sur les valeurs bancaires et les obligations, tout en maintenant une pression latente sur les secteurs cycliques et exportateurs. Dans ce contexte, les marchés adoptent une posture d’attente, naviguant entre craintes géopolitiques, arbitrages sectoriels et digestion d’une actualité riche en résultats d’entreprises et en annonces stratégiques. Le CAC 40, après avoir brièvement renoué avec la hausse en début de semaine, marque une pause, laissant entrevoir la fragilité d’un rebond technique et la prégnance des incertitudes internationales. La suite de la semaine s’annonce donc décisive pour la tendance à venir, avec en point de mire la décision de la BCE et la capacité des entreprises à rassurer sur leurs perspectives trimestrielles.A suivre.
Dans ce numéro :
- IMMOBILIER : 30 pages pour investir
- DÉFENSE : dossier spécial investissement
A découvrir ici
➸ Un prochain coup de rabot sur les niches fiscales ?
➸ Le volume des introductions en Bourse a augmenté au 1er trimestre (mais pas en Europe)