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New York a clôturé une semaine historique avec de nouveaux sommets pour le S&P 500 et le Nasdaq, tandis que le Dow Jones stagnait légèrement. Si les valeurs technologiques et de services ont tiré le marché vers le haut, le secteur des semi-conducteurs et certains géants des télécoms ont connu des revers spectaculaires. Ce mouvement contrasté s'inscrit dans un contexte de forte attente sur les résultats des entreprises et les négociations commerciales, avec une date butoir fixée au 1er août pour les accords avec l'Union européenne.
La séance de vendredi a confirmé la résilience des marchés actions américains, portée par une dynamique sectorielle contrastée. En tête des plus fortes hausses, Deckers Brands (+11,35%) a surpris avec une progression record, portée par une demande internationale soutenue pour ses marques emblématiques UGG et Hoka. Le groupe spécialisé dans les équipements sportifs a ainsi renforcé sa position dans le secteur du luxe accessible, bénéficiant d'une revalorisation stratégique sur le long terme. Dans le domaine des matières premières, Newmont (+6,89%) a capitalisé sur la persistance des tensions géopolitiques, tandis que Verisign (+6,67%) a vu sa valeur flamber grâce à une demande accrue pour la cybersécurité et la gestion des noms de domaine. Les valeurs de santé comme Centene Corporation (+6,09%) et Edwards Lifesciences (+5,54%) ont également brillé, profitant d'un contexte régulatoire stable et de résultats opérationnels solides. Le secteur des biens de consommation cyclique s'est imposé comme le moteur principal, avec LyondellBasell (+5,45%) et Lamb Weston (+3,84%) tirant parti de la reprise industrielle. Les assureurs comme Aon plc (+4,57%) et Molina Healthcare (+4,30%) ont également progressé, reflétant une appétence renouvelée pour les actifs défensifs face à l'incertitude des taux. En marge des mouvements sectoriels, Tesla (+3,52%) a surpris par une hausse modérée malgré les craintes persistantes sur son modèle économique, tandis qu'Okta (+3,28%) et Global Payments (+3,26%) ont bénéficié de leur exposition aux technologies de sécurité et au paiement digital. Ces performances illustrent une rotation stratégique vers les thématiques liées à l'intelligence artificielle et à la transformation numérique.
L'autre face du marché a révélé des tensions aiguës dans les secteurs technologiques traditionnels et médias. En tête des plus fortes baisses, Charter Communications (-18,49%) a plongé dans un effondrement sans précédent, probablement lié aux craintes sur la concurrence accrue dans les télécoms et aux pressions réglementaires. Cette chute brutale souligne les risques spécifiques aux opérateurs historiques face à la montée en puissance des acteurs over-the-top. Intel (-8,53%) a confirmé son effondrement de deux jours consécutifs, les investisseurs sanctionnant les résultats décevants du trimestre et le plan de licenciements massifs annoncé par le nouveau PDG. L'entreprise, en pleine restructuration pour redresser son positionnement dans le marché des semi-conducteurs, fait face à une concurrence féroce de la part de Nvidia et AMD, tout en subissant les effets des reports de projets industriels en Europe. Dans le segment immobilier, Healthpeak Properties (-6,73%) a souffert des craintes sur la valorisation des actifs liés aux soins de santé, tandis que West Pharmaceutical Services (-5,59%) a subi les conséquences d'une demande déclinante pour ses emballages pharmaceutiques. Les géants des médias comme Comcast (-4,78%) ont également pâti d'un recentrage des portefeuilles vers les valeurs technologiques. Cette vague de corrections s'explique par une combinaison de facteurs : anticipation des résultats déçus, pression sur les cash-flows et réévaluation des valorisations dans un contexte de taux directeurs stable. Les investisseurs semblent privilégier les secteurs à croissance organique forte, au détriment des valeurs cycliques vulnérables aux aléas macroéconomiques.
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