🌍 Croissance, fortune et prudence

Sous le vernis des chiffres, cinq signaux à suivre pour comprendre l’époque.
L’Amérique renforce ses liens économiques avec l’Europe, les fortunes familiales s’investissent dans le concret, l’immobilier de prestige résiste, les entreprises misent sur les avantages salariés, et les actifs s’inquiètent pour leur retraite.
Derrière ces tendances, une même question : comment concilier rendement, sécurité et sens dans un monde en recomposition ?

🇺🇸 L’Amérique investit chez nous

Pourquoi ça compte

D’après le Transatlantic Expansion Barometer 2025 (EACC/RSM/OCO Global), 53 % des sociétés américaines prévoient d’augmenter leurs investissements directs en Europe dans les deux prochaines années. La France reste dans le Top 3 des destinations.

Ce que cela dit

Le Royaume-Uni capte toujours plus de projets que la France, mais l’Hexagone se distingue par un meilleur retour sur investissement perçu. Les ETI américaines s’intéressent désormais à des villes comme Bordeaux ou Lille, loin des grandes métropoles saturées.

Ce que ça implique

Les investisseurs doivent anticiper une montée en gamme des territoires régionaux, notamment sur les bureaux, les talents et la logistique. L’effet “reshoring” pourrait en revanche réduire la pression sur certaines zones.
L’Europe séduit par sa stabilité réglementaire, sa main-d’œuvre qualifiée et ses infrastructures numériques.

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Sources : EACC / RSM / OCO Global 2025

🏰 L’immobilier de prestige change de cap

Pourquoi ça compte

Le dernier baromètre Belles Demeures confirme un retournement discret du marché haut de gamme. Les biens exceptionnels se vendent encore, mais la sélection s’intensifie.

Ce que cela dit

Les prix moyens affichés atteignent 2,17 M€ à Paris(+1,9 %) et 1,3 M€ à Lyon (+5,4 %). Mais derrière ces hausses, les délais de vente s’allongent, notamment pour les biens atypiques ou en mauvais état.

Ce que ça implique

L’heure est à la rationalisation : les investisseurs doivent viser des biens rénovés, bien situés, et éviter les effets de mode (lofts industriels, hôtels particuliers à reconfigurer…). Le prestige reste un actif refuge… à condition d’être sélectif.
Plus rare, plus cher… et plus sélectif.

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Source : Baromètre Belles Demeures, juin 2025

🏦 Les family offices sortent du bois

Pourquoi ça compte

D’après le baromètre AFFO 2025, 64 % des family offices français ont accru leur exposition à l’économie réelle au cours des 12 derniers mois. Un tournant stratégique.

Ce que cela dit

Les deux tiers des répondants prévoient d’augmenter leurs investissements dans des fonds de dette privée, du capital-développement ou des foncières à impact. La finance durable devient aussi un axe central de sélection.

Ce que ça implique

Les CGP et banques privées doivent adapter leur offre : les clients fortunés veulent du sens, de la proximité… et du rendement. À eux de structurer des véhicules souples et alignés avec ces attentes.
L’économie réelle séduit les fortunes privées.

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Source : Baromètre AFFO / OpinionWay, juin 2025

👵 Retraite : ce que les actifs attendent vraiment

Pourquoi ça compte

D’après l’étude Trends at Work 2025, menée par Hello Masters, 82 % des salariés jugent leur niveau futur de retraite comme “incertain” ou “préoccupant”.

Ce que cela dit

55 % des actifs de moins de 35 ans souhaitent un simulateur retraite plus clair. 41 % déclarent qu’ils changeraient d’employeur pour un meilleur plan de retraite d’entreprise.

Ce que ça implique

Les entreprises doivent repenser leur politique RH avec une approche patrimoniale : formation à l’épargne, abondements ciblés, communication transparente. Et les épargnants doivent se former tôt aux enjeux de capitalisation.
Réforme ou pas, les salariés veulent de la visibilité.

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Sources : Étude Hello Masters / Trends at Work, juin 2025

👔 Avantages salariés : le retour du social en entreprise

Pourquoi ça compte

D’après une enquête WTW menée auprès de 180 DRH en France, 68 % des entreprises prévoient d’augmenter leur budget dédié aux avantages sociaux d’ici 2026.

Ce que cela dit

Les PME rattrapent leur retard : elles investissent massivement dans des offres flexibles, tandis que les grands groupes repensent la personnalisation (crédit avantages, portabilité, hybridation).

Ce que ça implique

Un vrai tournant dans la culture managériale française. Les employeurs doivent bâtir des packages durables, alignés avec les attentes de nouvelles générations plus sensibles au bien-être et à l’impact.
La bataille des talents se joue aussi sur les à-côtés.
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Source : Enquête WTW, France, juin 2025

À demain pour une nouvelle édition, avec d’autres signaux faibles, analyses solides… et quelques convictions en prime.