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La production de pétrole devrait diminuer de moitié d'ici 2050. Les compagnies pétrolières consacrent seulement 4% de leurs dépenses aux énergies renouvelables.
Quelques semaines avant la perspective de la COP26, qui aura lieu en novembre 2021 à Glasgow, TotalEnergies vient de publier deux études sur le devenir des énergies : « Panorama des Énergies » et « TotalEnergies Energy Outlook 2021 ». Dans ces documents, le groupe explique que selon ses projections, la demande de pétrole devrait atteindre un plateau avant 2030, puis décroître. Jusque-là, TotalEnergies estimait que le pic aurait lieu « autour de 2030 ». La demande mondiale de pétrole devrait ainsi s'établir entre 40 et 64 millions de barils par jour en 2050 contre près de 100 millions en 2019. Le gaz naturel va continuer de jouer un rôle clé en tant qu'énergie de transition, particulièrement lorsqu'il s'accompagne de solutions de captage de CO2 et de maîtrise des émissions de méthane. Les rapports estiment que la demande finale en énergie connaît une électrification massive, impliquant une hausse de la demande en électricité d'origine renouvelable, solaire et éolienne, en forte croissance par rapport aux perspectives présentées en 2020. La production électrique, dans l'un des scénarios du groupe, devrait ainsi plus que doubler d'ici 2050, avec l'éolien et le solaire qui représenteraient 85% environ des nouvelles capacités. La demande d'énergie, qui va de paire avec la croissance de la population mondiale et du développement économique de nombreux pays, continue de progresser. En parallèle, selon la société, les émissions baissent par rapport à 2020, les vecteurs énergétiques comme l'électricité dans le transport et l'hydrogène contribuant à une décarbonation plus conséquente de l'ensemble des secteurs.
En 2021 les compagnies pétrolières consacreront 4% de leurs dépenses aux énergies décarbonées, contre seulement 1% en 2020. Ces investissements restent néanmoins largement insuffisants pour lutter contre le changement climatique, prévient l'Agence internationale de l'énergie. Ces efforts demeurent très inégaux selon les acteurs. Total va investir 3 milliards de dollars dans les énergies décarbonées et la génération d'électricité cette année, soit plus de 20% de ses dépenses. Le groupe prévoit une proportion d'au moins 15% en moyenne d'ici à 2025. Cette part est bien moindre pour les américains Exxon et Chevron ou pour les compagnies nationales des pays producteurs comme le saoudien Aramco, le russe Gazprom ou le brésilien Petrobras. Quant à Shell, la justice néerlandaise l'a récemment condamné à réduire ses émissions de 45% d'ici à 2030.
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