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Pendant que les marchés émergents peinent globalement, l'Inde bat tous ses records boursiers malgré les tensions géopolitiques avec le Pakistan. Infrastructure pharaonique, révolution industrielle et leadership technologique expliquent cette performance exceptionnelle qui redéfinit les équilibres mondiaux.
L'Inde vit actuellement une révolution infrastructurelle d'une ampleur historique. Le pays allonge son réseau ferroviaire de 15 kilomètres quotidiens, un rythme qui permet de construire l'équivalent du réseau ferroviaire allemand en six à huit ans et du réseau suisse en une seule année. « Ces chiffres peuvent sembler abstraits, mais ils témoignent d'une dynamique de développement sans précédent », souligne Marcus Weyerer, directeur de la stratégie d'investissement ETF chez Franklin Templeton.Cette frénésie de construction ne se limite pas au ferroviaire. Le réseau de métros indien a été multiplié par quatre pour atteindre plus de 1 000 kilomètres. Ces investissements massifs dans les transports publics urbains répondent à une urbanisation galopante et préparent le terrain pour une croissance économique durable.Parallèlement, l'Inde opère une révolution industrielle spectaculaire. Il y a dix ans, le pays importait des centaines de millions de téléphones portables. Aujourd'hui, la production locale couvre la quasi-totalité de la demande intérieure, et l'Inde est devenue un exportateur majeur de smartphones. Cette transformation illustre parfaitement la stratégie de substitution aux importations puis de montée en gamme vers l'exportation.Le secteur manufacturier indien bénéficie de plusieurs avantages structurels : une main-d'œuvre jeune et qualifiée, des coûts de production compétitifs et surtout une demande intérieure robuste qui protège partiellement le pays des turbulences économiques mondiales. Cette consommation domestique, portée par l'essor de la classe moyenne, constitue un amortisseur précieux dans un contexte de tensions commerciales internationales.
L'Inde surprend par son positionnement de pointe dans l'intelligence artificielle. 80% des entreprises indiennes ont des projets d'IA en cours, un taux de pénétration exceptionnel qui place le pays au 4e rang mondial selon l'Institut de Stanford, derrière les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni, mais devant des économies hautement développées comme le Japon, l'Allemagne et l'Italie.Cette avance technologique ne relève pas du hasard. L'Inde capitalise sur plusieurs atouts : une tradition d'excellence dans l'informatique et les services numériques, une diaspora technologique influente dans la Silicon Valley, et surtout une approche pragmatique de l'IA centrée sur l'amélioration de la productivité plutôt que sur la recherche fondamentale.Les entreprises indiennes utilisent l'IA pour optimiser leurs processus, améliorer leur service client et accélérer leur développement. Cette adoption massive génère des gains de productivité substantiels qui se répercutent sur la compétitivité globale de l'économie indienne.Sur les marchés financiers, cette dynamique se traduit par des performances exceptionnelles. Les indices Nifty 50 et BSE Sensex atteignent régulièrement de nouveaux sommets, démontrant que les investisseurs ont appris à dissocier les performances économiques des turbulences géopolitiques régionales, notamment les tensions récurrentes avec le Pakistan autour du Cachemire.Pour les investisseurs occidentaux, l'Inde représente une opportunité de diversification majeure. Les indices MSCI World, composés à 70% d'actions américaines et excluant totalement les marchés émergents, négligent complètement ces perspectives de croissance. « Il ne s'agit pas tellement de choisir le bon moment, mais plutôt de se lancer, car il existe de magnifiques opportunités que les indices larges habituels ignorent complètement », recommande Marcus Weyerer.
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