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Stellantis : les 36,5 millions de rémunération du DG validés par les actionnaires



Les actionnaires du groupe automobile ont voté en faveur de la haute rémunération de Carlos Tavares pour 2023 malgré le débat autour de sa légitimité.


Temps de lecture : 2 minute(s) - | Mis à jour le 16-04-2024 17:27 | Publié le 16-04-2024 16:24  Photo : Stellantis  
Stellantis : les 36,5 millions de rémunération du DG validés par les actionnaires

Une rémunération liée à la transformation de l'entreprise

Les actionnaires de Stellantis, groupe qui détient 14 marques dont Peugeot, Citroën et Chrysler, ont approuvé la rémunération de Carlos Tavares, directeur général du groupe, avec 70,2% des voix. Le dirigeant de 65 ans devrait donc toucher 36,5 millions d'euros au titre de 2023, montant incluant une prime de 10 millions d'euros liée à des initiatives de transformation de l'entreprise. L'essentiel de cette rémunération sera vraisemblablement versé sous forme d'actions.

Sitôt connu, le projet de rémunération a suscité un vif débat. La hausse de 56% par rapport à l'année précédente a été pointée du doigt dans un contexte où Stellantis poursuit des restructurations comprenant des licenciements significatifs, en France mais également en Italie et aux Etats-Unis. Ces mesures, prises dans le cadre de la stratégie de transformation de l'entreprise visant à améliorer sa compétitivité et son adaptation aux nouvelles technologies et aux exigences environnementales, ont soulevé des questions sur l'équité et la justesse de récompenser aussi généreusement le haut dirigeant.
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Une nouvelle fois, la rémunération d'un dirigeant cristallise le débat sur le partage des richesses entre capital et travail

Chaque année, la révélation du montant global du patron de Stellantis suscite l'indignation au sein des syndicats et dans la classe politique. Il y a 2 ans, l'annonce d'une rémunération de plus de 66 millions d'euros avait généré une vive controverse, attirant l'attention du ministère de l'Économie. Bruno Le Maire l'avait alors qualifiée d'« excessive », tandis qu'Emmanuel Macron avait critiqué la nature « choquante et excessive » de cette somme considérée comme « astronomique ». Néanmoins aucune loi ne vient à l'heure actuelle contraindre les groupes privés quant à la rémunération de leurs dirigeants.

L'annonce de cette année a particulièrement fait réagir en France, mais pas seulement.

Les représentants de gauche ont ainsi immédiatement soulevé l'idée de plafonner les écarts de rémunération au sein des entreprises selon une échelle de 1 à 20. Si l'exécutif n'a pour le moment pas émis de commentaires, l'abstention de Bpifrance lors du vote (l'organisme qui gère la participation de l'État français à hauteur de 6% dans Stellantis), reflète peut-être un malaise quant à l'équilibre entre la rémunération des dirigeants et l'impact social de ses décisions.

Plus surprenant, le service "Controversy Alert" de Glass Lewis, une agence américaine de conseil aux investisseurs, a également fait part de son avis mitigé, expliquant que « le géant multinational de l'automobile a augmenté de 50 % les possibilités de rémunération de son PDG, a licencié des milliers de travailleurs à la suite de la grève de l'UAW [syndicat automobile américain, ndlr] mais a augmenté les versements de dividendes après de solides performances financières ».

Un acte qui aurait de toute manière été sans effet, puisque le vote n'était que consultatif.





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Commentaires (1)

C'est encore les mêmes qui mettent le blé dans leurs poches alors qu'ils devraient le partager ! Carlos avec ses millions il doit bien se marrer et nous on l'a dans le baba. C'est pas la première fois que je le vois ce genre de truc et ça m'énerve de plus en plus.