Sortie le 7 novembre
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Selon l'INSEE, la confiance des ménages s'est nettement améliorée au mois de mai après un passage à vide en décembre. En économie, cet indicateur est important puisque les anticipations des individus sont liées aux perspectives de croissance.
Le printemps rendrait-il plus optimiste ? Ce mois de mai est en effet marqué par un regain d'optimisme des Français, après une période plus sombre notamment marquée par la crise des gilets jaunes : en décembre dernier, le moral des ménages avait atteint son plus bas niveau depuis 2014. D'après le baromètre mensuel de l'INSEE, les Français ont finalement retrouvé leur niveau d'optimisme de mai 2018. Ils sont « plus nombreux à considérer que le niveau de vie en France s'est amélioré au cours des douze derniers mois ou va s'améliorer au cours des douze prochains mois ». Les ménages sont globalement plus positifs quant au futur de leur situation financière. Leurs craintes concernant le chômage s'amenuisent, ils sont plus nombreux à estimer qu'il est opportun de faire des achats importants (automobile, immobilier...) et leur opinion sur leur capacité à épargner s'est aussi légèrement améliorée.
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Les ménages adoptent des comportements économiques différents en fonction de leurs anticipations. Par exemple, si une personne considère avoir un risque d'être au chômage, elle va essayer de mettre de l'argent de côté. A grande échelle, ces ajustements individuels ont des répercussions sur l'économie toute entière. En matière d'économie, la confiance en l'avenir détermine notamment la tendance à épargner ou consommer. Le pessimisme entraîne des anticipations négatives quant à l'évolution de la situation financière individuelle, ce qui pousse les particuliers à épargner pour pouvoir palier à d'éventuelles difficultés futures. Or, l'argent épargné sort du circuit économique, les projets d'achat étant différés ou annulés. A l'inverse, lorsqu'ils sont optimistes, les particuliers (et les entreprises) ont tendance à consommer. Par exemple, une personne qui a un emploi stable aura tendance à ne pas différer ses achats d'équipement (électroménager, mobilier...). Or, la consommation soutient la croissance économique (les achats stimulent la production et l'emploi). En schématisant, une faible confiance des ménages en l'avenir est donc susceptible de pénaliser la croissance. Au contraire, l'optimisme la stimule. Cette notion illustre à quel point l'économie est dépendante de la psychologie : cet indicateur de confiance peut avoir lui-même un effet sur la confiance des individus par effet de mimétisme.
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L'INSEE réalise cette enquête auprès de 2000 personnes tous les mois, cherchant à savoir s'ils ont une opinion positive ou négative quant au niveau de vie passé et futur en France, à leur situation financière personnelle passée et future, au chômage, à l'opportunité de faire des achats importants, à leurs capacités d'épargne actuelle et d'épargne future. Depuis 2000, « l'indicateur synthétique de confiance des ménages de l'INSEE » a fortement baissé pour atteindre un point bas en juillet 2008 (3 mois avant la crise) puis en juin 2013. La confiance des ménages est ensuite progressivement remontée jusqu'à un point haut en juin 2017 (après les élections présidentielles), jusqu'à s'effondrer à nouveau en décembre dernier.