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Face à l’évolution des usages bancaires et à la multiplication des offres numériques, de nombreux particuliers hésitent entre conserver une banque classique ou passer à une banque en ligne. Ce choix, loin d’être anodin, repose sur des critères techniques, pratiques et parfois générationnels.
Depuis la fin des années 2010, les banques en ligne ont connu une croissance soutenue, portée par la digitalisation des services financiers. En France, plus de 30 % des détenteurs d’un compte courant déclarent aujourd’hui utiliser une banque en ligne comme établissement principal ou secondaire, selon une étude de Statista publiée en mai 2025. Cette progression s’explique notamment par des frais bancaires généralement plus faibles et une accessibilité accrue. Les établissements comme Boursorama, Fortuneo ou Hello Bank se positionnent ainsi en alternatives crédibles face aux réseaux traditionnels, en proposant une gestion autonome via smartphone ou ordinateur. À l’inverse, les banques traditionnelles conservent une base d’usagers fidèles, souvent attachés à la relation humaine et à la présence physique des agences. Ces établissements — Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale ou encore Caisse d’Épargne — ont d’ailleurs amorcé leur propre virage numérique. La majorité d’entre eux proposent aujourd’hui des applications mobiles performantes, des interfaces clients en ligne et la possibilité de réaliser de nombreuses démarches à distance. Cependant, cette mutation reste incomplète. En pratique, les banques traditionnelles conservent une structure de coûts plus élevée. Cela se traduit par des frais de tenue de compte ou des commissions supérieures à celles des banques en ligne. En 2025, les frais bancaires moyens s’élèvent à 215 euros par an dans les établissements traditionnels, contre 23 euros pour les banques en ligne. Un écart significatif qui pèse de plus en plus dans la décision des clients.
Le choix entre banque en ligne et banque traditionnelle dépend en grande partie du profil et des besoins de l’usager. Les jeunes actifs, les étudiants et les professionnels mobiles sont souvent séduits par la réactivité des interfaces numériques et la simplicité d’ouverture d’un compte en ligne. En quelques minutes, l’inscription est validée et une carte bancaire est expédiée. Pour ces publics, la relation à distance ne constitue pas un frein, au contraire : elle est perçue comme un gain de temps et de flexibilité. En revanche, d’autres catégories d’usagers expriment un besoin de conseil personnalisé, en particulier les retraités, les professionnels indépendants ou les familles gérant plusieurs produits financiers (assurance-vie, prêts immobiliers, placements). Pour eux, la proximité d’une agence et l’accès à un conseiller attitré sont des éléments décisifs. Les banques traditionnelles conservent ici un avantage, même si certaines banques en ligne développent aujourd’hui des services de conseil par visioconférence ou messagerie sécurisée. À noter également que certains services spécifiques — comme le dépôt d’espèces, les opérations en devises ou la gestion de dossiers complexes — restent plus accessibles dans les réseaux traditionnels. Les banques en ligne, souvent dépendantes de structures partenaires, ne peuvent pas toujours proposer un accompagnement aussi complet. Il convient donc de bien évaluer ses usages : fréquence des opérations, besoins d’épargne, type de revenus ou encore projets de financement.
Les perspectives à moyen terme suggèrent moins une disparition des banques traditionnelles qu’un repositionnement de leurs fonctions. En France, plusieurs groupes bancaires ont déjà lancé ou racheté des filiales 100 % en ligne. C’est le cas de BNP Paribas avec Hello Bank, de la Société Générale avec Boursorama, ou encore du Crédit Mutuel avec Fortuneo. Ces structures permettent de répondre aux attentes d’un segment numérique tout en conservant une base d’agences physiques pour les besoins plus complexes. Par ailleurs, la réglementation bancaire, commune à tous les établissements agréés par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), garantit un socle de sécurité similaire, qu’il s’agisse d’une banque en ligne ou d’un réseau traditionnel. Le Fonds de Garantie des Dépôts couvre notamment jusqu’à 100 000 euros par client et par établissement, limitant ainsi les risques en cas de défaillance. Enfin, le critère de la sécurité des données personnelles, souvent évoqué, tend à s’estomper. Les deux types d’acteurs investissent massivement dans la cybersécurité, avec des systèmes d’authentification forte et de surveillance des transactions. Toutefois, comme le rappelle la CNIL dans son dernier rapport, la vigilance de l’usager reste déterminante : mise à jour des applications, choix de mots de passe robustes et prudence face aux tentatives de phishing. Pour ceux qui envisagent un changement, plusieurs comparateurs proposent des classements actualisés selon les services, les tarifs et la satisfaction client. Les guides détaillés des meilleures banques en ligne sont régulièrement mis à jour sur les sites spécialisés. Plutôt qu’une opposition frontale, le marché bancaire semble évoluer vers une logique de complémentarité entre acteurs numériques et traditionnels. Le choix final repose sur une évaluation personnelle des besoins et des priorités de chacun.
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