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Depuis son lancement en 2019 sous l'impulsion de la loi Pacte, le Plan d'Épargne Retraite (PER) séduit progressivement un public jeune, malgré sa vocation initiale de servir de filet de sécurité pour les retraités. Pour les actifs de moins de 40 ans, le PER représente-t-il un choix judicieux ? Les avantages fiscaux et la souplesse de gestion suffisent-ils à justifier un engagement sur plusieurs décennies ?
L’attrait principal du PER réside dans sa fiscalité avantageuse, destinée à encourager les épargnants à se tourner vers une préparation de leur retraite. Concrètement, les sommes versées dans un PER sont déductibles du revenu imposable, ce qui permet une réduction immédiate de l’impôt. Toutefois, cette réduction est plafonnée à un montant annuel variable en fonction des revenus et du plafond légal. Cette déduction fiscale est particulièrement pertinente pour les jeunes actifs ayant des revenus relativement élevés, qui voient dans cette réduction un moyen de limiter leur fiscalité actuelle. Pour les personnes en début de carrière, souvent avec des revenus modérés, cet avantage fiscal peut sembler moins pertinent. Cependant, au fil des ans, au fur et à mesure que les revenus augmentent, ce dispositif se révèle plus attractif. Par exemple, un jeune cadre dont le taux marginal d’imposition est élevé pourra potentiellement économiser plusieurs centaines d’euros par an en réduisant son revenu imposable via le PER. Dans ce contexte, le PER permet aux jeunes actifs d’anticiper les hausses futures de revenus et de réduire leur imposition progressive. Outre cet avantage immédiat, le PER offre aussi une flexibilité en matière de gestion des fonds. À la différence d'autres produits d’épargne, il est possible de transférer les fonds d'un PER vers un autre sans subir de pénalité, ce qui permet d’ajuster ses investissements en fonction des évolutions de ses besoins ou de sa situation professionnelle. De plus, bien que l’épargne soit bloquée en principe jusqu’à la retraite, des cas de déblocage anticipé sont prévus pour certains motifs, tels que l’achat d’une résidence principale. Cette possibilité est un argument fort pour les jeunes actifs souhaitant concilier constitution d’épargne retraite et projets d’accession à la propriété.
Investir dans un PER implique de se projeter sur plusieurs décennies, avec une épargne généralement indisponible jusqu’à l’âge de la retraite. En ce sens, la rentabilité de ce placement dépend de la gestion choisie, ainsi que de la durée d’investissement. Le PER propose une gestion pilotée, adaptée à l’âge de l’épargnant, qui favorise une prise de risque plus élevée pour les jeunes : une large part des fonds est investie en actions, avec pour objectif d’optimiser le rendement sur le long terme. Au fur et à mesure que l’âge de la retraite approche, les investissements se tournent vers des actifs plus sécurisés, comme des obligations, afin de préserver le capital accumulé. Ce type de gestion dynamique vise à tirer parti des cycles de croissance des marchés financiers, sachant que, historiquement, les placements en actions affichent des rendements supérieurs aux placements sécurisés, tels que les fonds en euros. Pour les jeunes actifs, l’horizon de placement étendu offre la possibilité de maximiser le rendement, malgré la volatilité inhérente aux actions. En d’autres termes, un jeune épargnant peut potentiellement tirer profit des fluctuations positives des marchés sur plusieurs décennies, même si cela implique de supporter quelques phases de baisse temporaire. Cela dit, le PER ne garantit aucun rendement, et les actifs risqués, tels que les actions, peuvent subir des fluctuations importantes, en particulier en période de crise économique. Dans le contexte actuel de marchés financiers instables, certains jeunes épargnants peuvent être réticents à investir massivement en actions via leur PER. Les frais de gestion associés au PER, qui varient en fonction des prestataires, peuvent éroder les rendements. Comparer les offres et opter pour un PER aux frais compétitifs est donc essentiel pour les jeunes souhaitant maximiser leur performance nette sur le long terme.
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Bien que le PER présente des avantages fiscaux et un potentiel de rendement intéressant, il n’est pas nécessairement le produit d’épargne le plus adapté à tous les jeunes actifs. D’autres solutions d’épargne, telles que le Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou l’assurance-vie, offrent une liquidité plus grande et une fiscalité attrayante sans les mêmes contraintes de sortie qu’un PER. L’assurance-vie, par exemple, reste un placement prisé par les Français, notamment en raison de sa souplesse et de sa fiscalité avantageuse après huit ans de détention. Les jeunes actifs peuvent ainsi épargner tout en ayant la possibilité de récupérer leur capital en cas de besoin, contrairement au PER où les fonds sont majoritairement bloqués jusqu’à la retraite. Le PEA, quant à lui, est un autre support d’investissement permettant d’investir en actions tout en bénéficiant d’une fiscalité réduite après cinq ans. Il constitue une option intéressante pour les jeunes qui souhaitent diversifier leur épargne sans contrainte de retrait liée à la retraite. Par ailleurs, pour les jeunes actifs qui hésitent à bloquer leur épargne, les caractéristiques du PER peuvent sembler contraignantes. Hormis les cas spécifiques de déblocage anticipé (invalidité, décès, surendettement, fin des droits au chômage, ou acquisition de la résidence principale), le capital investi dans un PER reste généralement indisponible jusqu'à l'âge de la retraite. Cette indisponibilité peut freiner les jeunes qui souhaitent conserver une certaine souplesse financière pour s'adapter à des changements de vie ou pour financer des projets à moyen terme. Enfin, la sortie en capital au moment de la retraite, bien qu’autorisée, est soumise à une imposition. Les plus-values réalisées seront soumises à un prélèvement forfaitaire unique (PFU), ou « flat tax ». Pour certains jeunes épargnants, cette fiscalité à la sortie pourrait réduire l’attrait du PER par rapport à des produits d’épargne disposant d'une fiscalité plus douce sur les gains, comme l'assurance-vie, où les prélèvements sont généralement moins élevés après la période de détention de huit ans.
Le Plan d’Épargne Retraite, bien que conçu comme un dispositif de prévoyance retraite, s’avère attractif pour les jeunes actifs souhaitant anticiper et planifier leur retraite dès les premières années de leur carrière. Les avantages fiscaux immédiats et la perspective de rendement élevé grâce à une gestion dynamique sont des arguments de poids pour ceux qui se projettent sur le long terme et acceptent de bloquer une partie de leur épargne. Cependant, ce produit n’est pas une solution miracle, et il est essentiel pour chaque épargnant de bien évaluer ses priorités financières, sa tolérance au risque, et son besoin de liquidité. Pour les jeunes actifs qui privilégient la flexibilité et l’accès à leurs fonds, le PER peut être moins intéressant que des alternatives telles que l’assurance-vie ou le PEA. De plus, le contexte économique actuel, marqué par l’inflation et des incertitudes sur les marchés, incite à la prudence, et il peut être sage de diversifier ses placements. Dans ce cadre, le PER peut être envisagé comme un produit complémentaire dans une stratégie d’épargne globale, mais il n’est pas nécessairement adapté à tous les profils. En somme, le PER représente une option intéressante pour les jeunes actifs disposant d’une capacité d’épargne et cherchant à optimiser leur fiscalité.
1. Le PER est-il adapté aux jeunes avec de faibles revenus ?Oui, mais l'avantage fiscal sera moins important, car la déduction des versements sur le PER est plus avantageuse pour les personnes ayant un taux marginal d’imposition élevé. Cela étant, le PER peut tout de même offrir une solution d’épargne intéressante en anticipant une hausse des revenus futurs.2. Peut-on débloquer les fonds d'un PER avant la retraite ?Oui, mais seulement dans des cas spécifiques comme l’achat d’une résidence principale, la fin des droits au chômage, ou en cas d'invalidité, décès ou surendettement.3. Est-il préférable de souscrire un PER ou une assurance-vie pour un jeune actif ?Cela dépend des priorités de chacun. L’assurance-vie est plus flexible, permet un accès aux fonds à tout moment, et offre des avantages fiscaux après huit ans. Le PER est plus adapté pour une épargne strictement dédiée à la retraite, avec un avantage fiscal immédiat lors des versements.4. Quels sont les frais associés à un PER ?Les frais varient en fonction du gestionnaire de PER et peuvent inclure des frais d’entrée, de gestion, et d’arbitrage. Il est conseillé de bien se renseigner et de comparer les offres pour minimiser ces coûts.5. Le PER est-il risqué ?Le PER peut être risqué si les fonds sont investis en actions, surtout dans le cadre d'une gestion dynamique. Cependant, plus l’épargne est longue, plus il est possible de compenser les fluctuations du marché et d’obtenir un rendement attractif sur le long terme.
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