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La Bourse de Paris affichait un climat morose ce mercredi 16 juillet 2025, le CAC 40 perdant 0.57% à 7 722 points en fin de séance. Cette tendance négative s'explique principalement par l'effondrement spectaculaire de Renault, dont l'action a dévissé de 17.38% après un sévère avertissement sur résultats. Le constructeur automobile a entraîné dans sa chute l'ensemble du secteur, avec Stellantis reculant de 6.13% et les équipementiers Valeo et Forvia également sous pression. À l'inverse, Hermès International a tiré son épingle du jeu avec une progression de 0.96%, profitant de la résilience du luxe haut de gamme. Les valeurs technologiques comme Orange (+0.77%) et Publicis (+0.63%) ont également résisté, tandis que les énergies et banques affichaient des performances mitigées.
Renault subit la plus forte correction du CAC 40 depuis des mois, chutant à 34,08 euros après la révision de ses prévisions annuelles. Le constructeur anticipe désormais une marge opérationnelle autour de 6.5% contre 7% précédemment et un free cash-flow réduit de moitié (1 à 1,5 milliard d'euros). Cette décision fait suite à un premier semestre décevant marqué par un repli du marché retail et des volumes insuffisants en juin. L'onde de choc a immédiatement frappé Stellantis, qui cède 6.13% à 8 euros, amplifié par les craintes de droits de douane transatlantiques. Le secteur automobile français traverse une période de turbulence inédite, Renault précisant que la pression concurrentielle s'est intensifiée tandis que les chaînes d'approvisionnement restent fragiles. Les investisseurs, qui avaient cru à une résilience du groupe, révisent brutalement leurs positions face à cette dégradation soudaine.
Dans ce contexte morose, Hermès International fait figure d'exception avec une progression de 0,96% à 2 420 euros. Cette performance s'inscrit dans la dynamique positive du titre, qui a gagné 5,45% sur le dernier mois glissant. Le géant du luxe poursuit sa stratégie de diversification, ayant annoncé le 9 juillet l'extension de sa manufacture de Noirmont en Suisse. Ce projet, qui prévoit le recrutement de 100 collaborateurs d'ici 2028, conforte la confiance des marchés malgré un recul temporaire des ventes horlogères au premier trimestre. Parallèlement, Orange (+0,77% à 13,17 euros) et Publicis (+0,63% à 89,88 euros) résistent aux turbulences. Le groupe publicitaire limite son recul malgré le profit warning de son concurrent britannique WPP, qui a sabré ses perspectives. Safran (+0,54% à 281,40 euros) bénéficie quant à lui de l'inauguration récente de son usine rennaise, un projet créateur de 500 emplois.
Le secteur énergétique présente un bilan contrasté : TotalEnergies recule de 0,73% à 53,09 euros tandis qu'Engie cède 0,51% à 19,39 euros, reflétant l'incertitude sur la demande mondiale. Les valeurs bancaires oscillent entre stabilité relative et légère baisse, avec le Crédit Agricole (-0.16% à 15,84 euros) et la BNP Paribas (-0,20% à 76,08 euros) résistant mieux que la Société Générale (-0,49% à 49,05 euros). ArcelorMittal subit une correction technique de 2,85% à 28 euros après sa récente envolée, rappelant la volatilité des matières premières. Les industriels Schneider Electric (-0,93%) et Legrand (-1,80%) paient leur exposition aux tensions commerciales internationales. Seul Eurofins Scientific parvient à maintenir une légère avance (+0,30% à 60,46 euros). Cette séance confirme la polarisation des performances entre secteurs cycliques malmenés et valeurs défensives résilientes.
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