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Ce vendredi 6 juin 2025, la Bourse de Paris finit sur une note légèrement positive, loin des remous provoqués par la rupture Trump / Musk de l'autre côté de l'Atlantique. La tendance reste hésitante, alors que les investisseurs digèrent les décisions récentes de la BCE.
Les valeurs technologiques et du secteur de la santé dominent la journée parisienne, contribuant nettement à la résistance du CAC 40. Eurofins Scientific s’impose comme la plus forte hausse de l’indice (+2,46%), suivi par Capgemini qui progresse de 1,80% sur un regain d’intérêt pour les acteurs du numérique. EssilorLuxottica (+1,14%), Legrand (+1,43%) et Sanofi (+0,86%) témoignent également de la bonne tenue du compartiment santé et équipement. Cette dynamique sectorielle s’inscrit dans un contexte où les investisseurs cherchent des valeurs refuge, alors que la volatilité revient dans d'autres compartiments du marché. La santé, en particulier, bénéficie à plein de l’attrait pour les valeurs défensives, profitant également d’un secteur européen qui affiche la meilleure performance sectorielle de la matinée (+1,07% pour les entreprises liées à la santé, jusqu’à +1,25% pour les équipements médicaux). Capgemini, poids lourd de la transformation digitale en France, continue de capitaliser sur les besoins croissants en technologies dans l’économie post-pandémie, tandis que Eurofins Scientific confirme sa capacité de rebond après quelques mois de consolidation.
Si la tendance globale reste bien orientée, plusieurs poids lourds du CAC 40 affichent une franche contre-performance. Thales, acteur majeur de la défense, subit la plus forte baisse de l’indice avec un recul de 4,15% à la mi-journée. Ce repli brutal contraste avec la stabilité relative de la plupart des autres valeurs et vient rappeler la nervosité des marchés autour des secteurs sensibles aux annonces géopolitiques et de commandes publiques. D’autres groupes industriels et cycliques, comme ArcelorMittal (-1,23%) ou Arkema (-0,90%), plombent également la tendance, victimes de prises de bénéfices et de la prudence générale régnant sur les valeurs industrielles européennes. Le luxe et la consommation affichent un visage contrasté, avec un léger repli pour Hermès (-0,90%), Kering (-1,05%) et L'Oréal (-0,24%), tandis que LVMH se maintient à +0,21%. Le secteur automobile évolue sans éclat, Renault (-0,35%) et Michelin (-0,15%) cédant un peu de terrain, tandis que Stellantis tire son épingle du jeu (+1,06%). Cette dichotomie sectorielle confirme une rotation toujours en cours entre valeurs défensives et cycliques, sur fond de politique monétaire plus accommodante de la BCE, qui a entériné la veille une nouvelle baisse de ses taux directeurs.
Au-delà des performances individuelles, la photographie sectorielle met en lumière les préférences actuelles des investisseurs. Les secteurs liés à la santé s’imposent nettement (+1,07%) et le compartiment des équipements médicaux surperforme (+1,25%), reflet des arbitrages en faveur de segments moins exposés au cycle économique. L’énergie se distingue aussi (+0,83%), portée par TotalEnergies (+0,83%), sur fond de relative stabilité des prix du pétrole et d’annonce récentes en faveur des majors du secteur. À l’opposé, la défense paie un lourd tribut à l’hésitation des marchés, Thales en tête. Les ressources de base (-1,23% pour ArcelorMittal) et la chimie (-0,72%) sont aussi sur la défensive, pénalisées par un contexte mondial moins porteur et la prudence sur la demande chinoise. Le secteur technologique, malgré quelques hausses, reste scindé entre grandes capitalisations en progression et petits acteurs qui marquent le pas (-0,47% pour le secteur). Cette photographie en demi-teinte confirme la prudence des opérateurs à l’approche de l’été, alors que les indices européens, en particulier le CAC 40, évoluent encore à bonne distance de leurs records printaniers, dans un environnement où le risque politique et la macroéconomie dictent la tonalité des échanges.
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