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La Bourse de Paris navigue en eaux troubles ce mercredi 16 juillet 2025, marquée par un repli technique du CAC 40 et secouée par un séisme sectoriel. Alors que l'indice phare perdait 0,20% à 7 750 points en début de séance selon les dernières données, le constructeur automobile Renault a déclenché une onde de choc en révisant ses objectifs annuels, entraînant une chute vertigineuse de 17,45% de son action. Dans ce contexte morose, quelques valeurs refuges comme EssilorLuxottica (+1,82%) ou Hermès (+1,25%) résistent cependant à la tourmente.
La déflagration vient du secteur automobile : Renault a révisé à la baisse ses prévisions 2025 hier soir. Le constructeur vise désormais une marge opérationnelle d'environ 6,5% contre 7% précédemment, et un free cash flow compris entre 1 et 1,5 milliard d'euros, loin des 2 milliards escomptés. Cette révision intervient à peine quelques semaines après la confirmation de ces objectifs, créant un choc de défiance sur les marchés. Duncan Minto, directeur financier devenu directeur général par intérim après le départ de Luca de Meo, invoque une détérioration de la dynamique du marché automobile en juin, avec une pression concurrentielle accrue et un recul anticipé des ventes aux particuliers. Cette dégringolade historique de 17,45% à 34,05 euros entraîne dans son sillage Stellantis (-3,90%), qui a parallèlement annoncé l'abandon de son programme de véhicules utilitaires hydrogène. L'ensemble du secteur automobile français semble ainsi entrer dans une zone de turbulence, confronté à des défis structurels sur fond de ralentissement du marché européen.
Dans ce paysage boursier en demi-teinte, quelques titres parviennent à tirer leur épingle du jeu. EssilorLuxottica (+1,82% à 246,60 euros) confirme son statut de valeur refuge, poursuivant sa dynamique positive après la rumeur d'une prise de participation de Meta il y a une semaine. Le spécialiste de l'optique profite de son positionnement premium et de sa résilience dans les biens de consommation non cycliques. Hermès (+1,25% à 2 427 euros) illustre également la solidité du luxe haut de gamme, poursuivant une progression annuelle de plus de 20% malgré les incertitudes économiques. Sanofi (+1,09% à 83,60 euros) bénéficie quant à lui de l'annonce récente de la FDA, qui a accordé le statut fast track à sa thérapie génique SAR446597 contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge, un potentiel blockbuster dans un marché en croissance. Orange (+1,03%) complète ce quatuor gagnant, sans catalyseur immédiat mais porté par sa visibilité dans les télécoms. À l'inverse, le reste du CAC 40 peine à trouver un sens, avec des performances mitigées : LVMH (-0,44%) et Kering (-1,83%) subissent des prises de bénéfices, tandis que les valeurs cycliques comme ArcelorMittal (-2,36%) pâtissent des craintes sur la demande industrielle. L'absence de dynamisme général reflète l'attentisme des investisseurs devant la baisse continue de l'Euro Stoxx 50, qui enregistre son quatrième jour de baisse consécutive.
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