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À la clôture du 22 juillet 2025, Wall Street présente un paysage contrasté avec des écarts sectoriels significatifs. Alors que le Dow Jones progresse de 0,40%, le S&P 500 stagne quasiment (+0,06%). Les performances individuelles révèlent des dynamiques opposées : les valeurs de la santé et de la construction s'envolent, tandis que les titres défensifs et technologiques subissent des corrections prononcées. Cette polarisation reflète les réactions aux dernières publications de résultats trimestriels et l'anticipation des décisions monétaires à venir.
IQVIA (IQV) domine le classement des hausses avec une progression spectaculaire de 17,88%. Cette performance s'explique par la publication de résultats solides la veille : un chiffre d'affaires en hausse de 5,3% à 4,017 milliards de dollars et un bénéfice net de 266 millions de dollars. Le secteur de la construction résidentielle suit cette dynamique ascendante, porté par D.R. Horton (+16,98%) et PulteGroup (+11,52%). Ces valorisations reflètent un optimisme mesuré malgré des fondamentaux mitigés : PulteGroup affiche ainsi une baisse de 4,3% de son chiffre d'affaires trimestriel. Dans l'aérospatiale, Northrop Grumman (+9,41%) profite de la révision à la hausse de ses prévisions annuelles après un trimestre robuste marqué par une croissance de 18% de ses ventes internationales. Le laboratoire Charles River Laboratories (+9,06%) et le fabricant de matériaux Albemarle (+7,89%) complètent ce peloton de tête, illustrant la résilience des secteurs liés à la santé et aux matériaux de base.
À l'opposé, Lockheed Martin (LMT) subit la plus forte correction du S&P 500 (-10,81%), plombée par l'annonce de pertes cumulées de 1,6 milliard de dollars sur plusieurs programmes de défense. Le géant du tabac Philip Morris (PM) recule de 8,43% malgré une hausse de 24,5% de son bénéfice net, les investisseurs sanctionnant un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes (10,14 milliards vs 10,32 milliards prévus). Equifax (EFX) chute de 8,18% malgré des résultats supérieurs aux estimations, traduisant une prise de bénéfices après une récente appréciation. General Motors (GM) clôture en baisse de 8,12% dans un contexte de profit trimestriel en repli de 35,4%. La technologie n'est pas épargnée : MSCI (MSCI) perd 8,91% après des résultats pourtant solides, tandis que Netflix (NFLX) recule de 3,50% dans un mouvement plus large de rotation sectorielle. Les semi-conducteurs suivent cette tendance baissière, avec Nvidia (NVDA) en repli de 2,54% et Broadcom (AVGO) de 3,34%.
Ces mouvements s'inscrivent dans un environnement monétaire incertain. Les dernières minutes de la Fed révèlent que la majorité des officiels anticipent des baisses de taux en 2025, mais des divergences persistent sur le calendrier. Certains membres soulignent des risques inflationnistes persistants, notamment liés aux tensions commerciales. Parallèlement, le marché immobilier montre des signes de fragilité : les mises en chantier ont légèrement reculé en juillet à 1,333 million d'unités, en deçà des prévisions. Les résultats d'entreprises restent le principal catalyseur des cours, créant une dispersion sectorielle accrue. Les investisseurs se tournent vers les valeurs cycliques (construction, santé) au détriment des titres défensifs (tabac) et de la technologie, anticipant un assouplissement monétaire progressif. Cette dynamique pourrait se poursuivre à court terme, les prochaines publications de résultats et indicateurs économiques (dont le PIB américain) apportant des éléments supplémentaires sur la santé de l'économie.
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