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Tous les 15 jours, un professionnel de la gestion nous fait part de ses convictions. Aujourd'hui, place à Mara Dobrescu, CFA, Director, Fixed Income Strategy, Manager Research chez Morningstar. Article extrait du magazine print Idéal Investisseur n°4.
Dans un contexte de marché dominé par l’incertitude, Mara Dobrescu invite les investisseurs à revenir aux fondamentaux : focalisation sur la valorisation à long terme, la prise de hauteur, la diversification et la discipline !« Aujourd’hui, tous les indicateurs d’incertitude économique sont au plus haut. Mais l’importante correction que nous connaissons aujourd’hui est aussi un retour de balancier par rapport au fait qu’une bonne majorité des titres de la tech, par exemple, avaient atteint des valorisations stratosphériques », explique-t-elle. Face à cela, Mara Dobrescu rappelle que, sur le long terme, ce sont les valorisations qui pilotent la performance, et que le pire ennemi de l’investisseur est sa surexposition médiatique : « Je pense que les investisseurs surréagissent trop souvent au bruit de court terme. C’est ce qui est présent dans les médias, ce qui semble leur parler lorsqu’ils lisent les informations… Résultat : ils sont beaucoup moins attentifs aux valorisations, alors qu’en fait, sur le long terme, c’est vraiment elles qui vont orienter la performance du marché. Je pense qu’il faut vraiment revenir aux fondamentaux de l’investissement tels qu’énoncés par des gens comme Warren Buffett, dont l’approche est axée sur les prix des actifs à très long terme : une approche “boring” (ennuyeuse), certes, mais qui a prouvé son efficacité par le passé. La plupart des investisseurs qui cherchent à faire du market timing détruisent de la valeur en essayant de faire des repositionnements tactiques. Finalement, tenter d’anticiper les points hauts et bas du marché est une erreur fréquente et risque d’altérer la performance finale… C’est en tout cas ce qu’une de nos études, intitulée “Mind The Gap”, a tendance à montrer ! »
Pour éviter ce piège du culte de l’instantané, Mara Dobrescu plaide en faveur de produits financiers peu chers et ultradiversifiés qui exposent à une grande diversité de secteurs : « On sait que la gestion active génère rarement de l’alpha (de la surperformance). La gestion passive, par le biais d’ETF, offre une exposition large, peu coûteuse. Attention à tous ces fonds sectoriels qui vendent une belle histoire à leurs clients, mais dont la stratégie d’investissement manque finalement de pertinence… Gardez en tête que l’un des facteurs les plus prédictifs de la performance, ce sont les frais ! »Enfin, Mara Dobrescu pense que l’achat d’actions en titres vifs n’est pas forcément une stratégie pertinente pour un investisseur particulier : « Honnêtement, pour un non-professionnel, je pense que toutes les études convergent vers le fait de chercher des solutions de gestion passive. »Définitivement, chaque investisseur pourrait s’inspirer de cette maxime de notre cher philosophe Pascal : « Tout le malheur des hommes vient de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ! »
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A propos de l'auteur Certifié AMF et AMF Finance Durable, Nathan D'Ercole est spécialisé en finance, épargne et patrimoine.