Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Rubrique sponsorisée par
Tous les 15 jours, un professionnel de la gestion de fonds nous fait part de ses convictions pour les mois qui viennent. Aujourd'hui, place à Pierre Bismuth, CFA, directeur général et responsable des gestions chez Myria Asset Management. Article extrait du magazine print Idéal Investisseur n°3.
Pierre Bismuth, CFA : voici non seulement un gérant passionné, mais aussi un homme qui aime partager, moins pour inculquer un savoir que pour faire simplement réfléchir ! Ça fuse, ça semble partir dans tous les sens, et finalement, quand on reste attentif et qu’on met les informations bout à bout, on obtient un tout très cohérent, précis et exigeant. Si pour certains, la démonstration d’une telle pensée en arborescence peut être déroutante, pour d’autres, elle peut être une source exceptionnelle dans laquelle puiser pour devenir un meilleur investisseur.
« Oui, les niveaux de valorisation sur les actions américaines sont élevés, et les marchés pricent aujourd’hui pour la perfection. Mais quand on regarde le bilan de la FED et de la BCE, descendant depuis 2022, ainsi que le niveau actuel des taux et qu’on les compare au parcours des grands indices, on se dit qu’en cas de pépin, il y a énormément de marge de manœuvre pour soutenir les marchés. On reste neutre pour les actions américaines, tout en conservant un état d’esprit positif », affirme Pierre Bismuth, CFA, en dégainant son terminal Bloomberg (logiciel utilisé par les gérants de la place) et en partageant régulièrement son écran pour illustrer son propos par toute une série d’indicateurs.
Très favorable aux actions européennes, relativement aux actions américaines depuis décembre, et ce, malgré un newsflow peu encourageant et de sérieux problèmes structurels à résoudre en Europe, le gérant reste très perplexe quand il s’agit d’investir en Chine : « Je n’investis pas depuis plus de 3 ans dans les actions chinoises, ou plus généralement sur les marchés de régimes autoritaires. Les droits des investisseurs passent au second plan par rapport aux décisions politiques unilatérales, et je ne vois pas en quoi on les respecte. »Parmi les secteurs qui intéressent le gérant, on peut notamment citer le secteur bancaire européen, qu’on peut traiter avec des fonds pour s’assurer un maximum de diversification.À la toute fin de l’interview, Pierre Bismuth, CFA, a donné quelques tuyaux généraux pour améliorer sa gestion de portefeuille : « J’ai l’impression que les gens ont du mal à prendre des positions selon un horizon de temps crédible. Pourtant, quand on investit, c’est la clé. Quand on a plus de 10 ans devant soi, on diminue drastiquement ses risques », sourit-il en affichant les performances de l’indice MSCI World depuis 2015. Si tous les investisseurs pouvaient suivre ce simple conseil de bon sens et sortir des schémas alimentés par le stress et le culte de l’instantané, cela éviterait bien des accidents…
➸ « En Bourse, préférons la climatologie à la météorologie »
➸
A propos de l'auteur Certifié AMF et AMF Finance Durable, Nathan D'Ercole est spécialisé en finance, épargne et patrimoine.