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D'après le rapport How private investors are capitalising on the evolution of private markets publié par Barclays sur la base des données de PitchBook, les fonds de private equity continuent d'attirer des capitaux importants en raison de leur capacité à générer des rendements élevés à long terme. Ce, malgré les défis inhérents à l'illiquidité et à l'accès limité pour certains investisseurs privés.
Le secteur du capital-investissement a connu une ascension fulgurante au cours de la dernière décennie. À l'été 2024, les fonds de private equity (PE) représentaient à eux seuls 50,5 % de la collecte totale de fonds des marchés privés mondiaux, un record jamais atteint dans ce secteur. Certes, le montant global des investissements a ralenti ces 3 dernières années. Mais cette nouvelle dominance reflète l’intérêt croissant des investisseurs institutionnels et privés pour ce segment. D'après le rapport, cette classe d'actifs a historiquement offert les rendements les plus élevés parmi les investissements privés. Les fonds de private equity affichent ainsi un taux de rendement interne (TRI) de 15,5 % sur une période de 15 ans. Ces résultats dépasseraient de loin ceux obtenus par d’autres actifs privés, notamment le capital-risque ou l’immobilier. Les millésimes des fonds lancés entre 2011 et 2022 ont aussi, en moyenne, surpassé l’indice de référence du S&P 500, un indicateur clé du marché boursier américain. Fait notable, même les fonds les moins performants de cette période, appartenant au dernier décile, ont réussi à maintenir des TRI positifs, ce qui souligne la résilience du capital-investissement. Cependant, il est important de noter que le TRI médian a commencé à diminuer pour chaque millésime depuis 2017, atteignant moins de 10 % pour les fonds de 2021, qui ont investi au sommet des valorisations. L'analyse des performances des fonds plus récents reste en cours, mais certains signes laissent penser que les millésimes post-2021 pourraient profiter des récentes corrections de valorisation, d'après l'étude.
Face à ces fluctuations, la sélection des gestionnaires s’avère cruciale. Un bon gestionnaire, grâce à une gestion avisée et une stratégie efficace, peut générer des rendements excédentaires, même dans des conditions de marché difficiles. Un autre facteur clé du succès du PE réside dans la manière dont les fonds sont structurés aujourd'hui. Les gestionnaires investissent désormais moins de capital dès le départ, ce qui réduit le risque initial tout en augmentant le potentiel de rendements élevés lors des sorties, à condition que celles-ci aient lieu dans un contexte favorable.Pour les investisseurs, identifier les gestionnaires capables de naviguer efficacement à travers les cycles de marché est une tâche qui exige une analyse approfondie. Il ne s’agit pas seulement d’examiner les performances passées des fonds, mais aussi d’évaluer la construction de l’équipe d’investissement, les secteurs privilégiés, les stratégies adoptées, et bien sûr, les structures de frais appliquées. En 2024, 88 % des capitaux levés par les fonds PE l'ont été par des gestionnaires ayant déjà lancé au moins quatre fonds auparavant, ce qui reflète une forte préférence des investisseurs pour des équipes expérimentées. Les secteurs privilégiés par les fonds PE sont également un moteur de rendement. Les domaines comme la technologie, la santé, et le B2B sont particulièrement prisés, car ils offrent des perspectives de croissance à long terme. En parallèle, l’utilisation de stratégies de co-investissement permet aux investisseurs de participer directement à certaines transactions aux côtés des gestionnaires de fonds (GPs), leur donnant ainsi plus de contrôle tout en réduisant les frais.
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Le rapport souligne que les particuliers fortunés (HNWIs) et les family offices ont, ces dernières années, renforcé leurs allocations au PE. Parmi ces investisseurs, 84 % d'entre eux sont déjà présents dans le PE, avec une part supplémentaire de 10 % manifestant un intérêt à rejoindre ce type d’investissement à l’avenir.Mais malgré ses nombreux avantages, le PE n’est pas exempt de challenges. Le principal obstacle pour les investisseurs privés est l’illiquidité des fonds. Ces investissements nécessitent souvent des engagements à long terme, avec des durées de détention de 10 ans ou plus, ce qui peut être contraignant pour ceux qui cherchent plus de flexibilité. Le rapport évoque également l’effet « J-curve », où les performances des fonds peuvent être négatives dans les premières années en raison des frais et des investissements initiaux avant de commencer à générer des rendements substantiels.Le futur du PE semble toutefois prometteur, avec des perspectives de croissance soutenues dans les années à venir. Le rapport projette qu'à l'échelle mondiale, les actifs sous gestion (AUM) des fonds de capital-investissement devraient atteindre environ 19.000 milliards d'euros d’ici 2028, renforçant encore leur position dominante sur les marchés privés. Les nouvelles tendances, telles que la démocratisation des fonds de marchés privés par le biais de structures réglementaires adaptées, comme les fonds ELTIF 2.0 en Europe, montrent également une volonté accrue d’offrir des opportunités d’investissement à un plus large éventail d’investisseurs.
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Bravo pour les rendements du private equity, mais c'est toujours un casse-tête de choisir les bons gestionnaires. Est-ce que quelqu'un a des recommandations pour trouver les meilleurs ?
C'est quoi l'intérêt de tous ces fonds si on ne peut pas retirer notre argent quand on veut ?
C'est bien beau de parler de rendement à 15%, mais quid des frais de gestion exorbitants des fonds de PE ? C'est pas donné à tout le monde de pouvoir investir là-dedans... #RasLeBol
C'est bien joli, mais si on n'a pas un gros capital dès le départ, le private equity nous passe sous le nez... Les petites bourses doivent se contenter de placements beaucoup moins lucratifs.
15% par an depuis 2009 ?