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Dernière mise à jour : 13/11/2025 - 17h36
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Small & Mid caps : le retour en grâce des PME cotées européennes

Après trois ans de désaffection, les petites et moyennes capitalisations européennes retrouvent les faveurs des investisseurs en 2025. Leur rôle stratégique dans l’autonomie économique du continent, de la cybersécurité à l’énergie, en fait des acteurs incontournables d’un marché en pleine recomposition.

Small & Mid caps : le retour en grâce des PME cotées européennes
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par | Mis à jour le 10-10-2025 07:21 | Publié le 30-11--0001

Le rebond d’un segment longtemps négligé

Depuis 2022, les « Small & Mid caps » européennes (entreprises cotées de petite et moyenne taille) avaient souffert d’une triple peine : valorisations déprimées, désintérêt des investisseurs internationaux et contexte macroéconomique défavorable. Mais 2025 marque un tournant. Le volume des souscriptions nettes vers les actions européennes équivaut déjà à 2,5 % des encours sous gestion, signe d’un changement de perception global.

Ce regain d’intérêt bénéficie particulièrement aux capitalisations modestes, qui restaient à des niveaux très attractifs après plusieurs années de sous-performance. Même les microcaps – sociétés de moins de 1 milliard d’euros de capitalisation – ont progressé de +15 % depuis janvier.

Pour Franck Sabbah, responsable du développement international chez Berenberg, ce mouvement n’est pas qu’un simple rattrapage technique : « ces sociétés sont au cœur de la souveraineté économique européenne. Leur résilience et leur capacité à innover en font des relais de croissance stratégiques. »


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Des acteurs clés pour l’autonomie stratégique de l’Europe

La montée en puissance des small caps ne doit rien au hasard. Elles se trouvent au croisement des enjeux majeurs du Vieux Continent :

Cybersécurité et défense : l’allemande Secunet, spécialisée dans la sécurité informatique pour les États et les armées, affiche un chiffre d’affaires semestriel de 171,7 M€, en hausse de 19 % sur un an. Elle vise près de 425 M€ en 2025, avec une marge d’EBIT comprise entre 9,5 et 11,5 %. 90 % de son activité provient encore de l’État allemand, mais la société cible désormais l’OTAN et l’Union européenne.

Énergie et approvisionnement : en France, GTT (Gaztransport & Technigaz), expert du transport et du stockage du gaz liquéfié (GNL), voit ses revenus progresser de 32 % au premier semestre, à 389 M€, avec une marge brute de 68 %. Alors que l’Europe cherche à réduire sa dépendance au gaz russe, le GNL devient un pilier de sa stratégie énergétique. Le chiffre d’affaires 2025 est attendu entre 750 et 800 M€, preuve d’une demande croissante.

Au-delà de ces exemples, de nombreuses entreprises de niche renforcent l’autonomie européenne dans le cloud, l’automatisation industrielle, la relocalisation des chaînes de valeur critiques et l’efficience énergétique. Des secteurs qui, jusque-là, semblaient réservés aux grandes multinationales, mais où les PME cotées font preuve d’une agilité redoutable.

Ce rôle est d’autant plus stratégique que les grandes économies de l’UE, à commencer par l’Allemagne, investissent massivement dans leurs infrastructures. Les retombées irriguent l’ensemble du tissu économique, offrant aux small & mid caps un environnement porteur pour les prochaines années.



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Un changement de cycle pour l’investissement

Le retour en grâce des petites capitalisations marque donc un changement de cycle pour l’investissement en Europe. Loin d’être un simple segment de marché secondaire, ces entreprises se positionnent désormais comme des piliers de l’autonomie stratégique européenne. Pour les investisseurs, elles représentent à la fois une source de diversification et un levier de performance, dans un contexte où le Vieux Continent cherche à se réinventer face aux défis énergétiques, numériques et géopolitiques.