Wall Street en demi-teinte : S&P 500 et Dow Jones en baisse, Halliburton brille, Atlassian chute

Secteur énergétique et industriels en force

Halliburton (HAL) mène la danse des gains avec une hausse remarquable de 4,15% à 23,08 dollars, soutenue par la vigueur des prix du pétrole. Le WTI a en effet grimpé de 3,27% à 68,75 dollars le baril le 11 juillet, porté par les tensions géopolitiques et la demande estivale. Dans son sillage, Baker Hughes (BKR) progresse de 2,49% et Schlumberger (SLB) de 1,80%, confirmant la dynamique du secteur. Les industriels ne sont pas en reste : CF Industries (CF) bondit de 2,59%, profitant de la hausse des prix des matières premières agricoles, tandis que CSX Corporation (CSX) et Norfolk Southern (NSC) gagnent respectivement 1,67% et 1,30%, tirées par la reprise du transport ferroviaire. Cette performance sectorielle contraste avec le recul général des indices, illustrant la résilience des valeurs cycliques dans un environnement économique incertain.

Tech en difficulté : Atlassian et PayPal sous pression

Le secteur technologique subit de fortes pressions, mené par la chute de 6,52% d'Atlassian (TEAM) à 187,01 dollars. Cette dégringolade fait suite aux ventes massives d'actions par le CEO Mike Cannon-Brookes, qui a cédé pour 1,6 million de dollars de titres le 9 juillet, alimentant les craintes des investisseurs sur la valorisation. PayPal (PYPL) n'est pas épargné, reculant de 5,73% à 71,36 dollars dans un contexte de concurrence accrue dans les paiements numériques. Les valeurs liées à la consommation discrétionnaire souffrent également : Peloton (PTON) chute de 5,06%. Caesars Entertainment (CZR) perd 4,70% dans un secteur des loisirs fragilisé par le ralentissement de la consommation. Cette saignée technologique et cyclique reflète les craintes d'un durcissement potentiel des conditions financières.

Contexte macroéconomique : tensions commerciales et attentes de la Fed

Les marchés évoluent dans un environnement complexe marqué par l'offensive tarifaire de l'administration Trump. Le 10 juillet, le président a annoncé des droits de douane de 30% sur l'Algérie et l'Irak, et de 25% sur le Brunei et la Moldavie, tout en repoussant le délai pour l'application des tarifs sur le Brésil et le Canada. Ces mesures alimentent les craintes inflationnistes, comme en témoignent les minutes de la Fed publiées le 10 juillet : si 'la plupart' des membres envisagent des baisses de taux cette année, 'certains' estiment qu'aucun assouplissement ne sera justifié en 2025. Le gouverneur Christopher Waller a néanmoins plaidé le 10 juillet pour une coupe en juillet, jugeant le taux directeur 'trop restrictif'. Ce climat d'incertitude pèse sur les perspectives de croissance, particulièrement dans les secteurs les plus sensibles aux cycles économiques.