🇫🇷 France sous pression

La semaine s’ouvre sur un avertissement : Fitch a abaissé la note de la France d’AA- à A+, en raison de la dette proche de 115 % du PIB et d’un déficit public jugé incontrôlé. Un rappel brutal que les marchés continuent de jauger et juger en permanence la solidité budgétaire des États, alors même que la BCE prône la stabilité.

🏦 Banques : solides malgré la tempête

👉 Les établissements européens surfent sur 2025 en meilleure posture qu’auparavant.

Confiance retrouvée : Depuis fin 2024, les spreads de crédit bancaires se sont nettement resserrés : un signal fort que les investisseurs estiment le risque bancaire limité. Même les titres les plus risqués comme les obligations hybrides AT1 bénéficient de cette embellie.

Capitaux renforcés : Les grandes banques affichent aujourd’hui des ratios CET1 supérieurs à 13 %, soit bien au-delà des exigences réglementaires. Cela leur permet d’absorber plus facilement d’éventuels chocs économiques.

Prochains défis : La baisse des taux rogne progressivement leurs marges d’intérêts. Pour compenser, elles misent sur de nouvelles sources de revenus (gestion d’actifs, assurance) et sur l’innovation technologique, notamment l’IA et la cybersécurité.

Source : Lazard Frères Gestion, septembre 2025

🏛️ BCE : vigilance assumée

👉 Christine Lagarde maintient le cap monétaire, sans baisser la garde.

Économie robuste : La zone euro surprend par sa résilience. La demande intérieure tient bon, le chômage reste à un niveau historiquement bas, et la croissance dépasse les prévisions initiales.

Inflation stabilisée : Après des années de turbulences liées à l’énergie, les prix convergent enfin vers l’objectif des 2 %. La BCE peut se targuer d’avoir restauré sa crédibilité.

Nuages persistants : Mais tout reste fragile : l’euro faible, les hausses salariales et les politiques budgétaires expansionnistes pourraient rallumer l’inflation. Sans oublier que des tensions comme celles observées en France sur les finances publiques risquent de se répercuter sur les taux.

Source : Raphaël Thuin, Tikehau Capital, septembre 2025

🏘️ Immobilier : Monsieur Hugo bouscule la gestion locative

👉 Une start-up française veut simplifier la vie des bailleurs particuliers.

Un marché rigide : Louer un logement n’a jamais été simple. Les propriétaires oscillent entre agences coûteuses, qui facturent des frais élevés, et gestion en direct, souvent lourde et risquée face à la complexité juridique.

Une plateforme clé en main : Monsieur Hugo promet d’automatiser 95 % des tâches : vérification des dossiers, signature électronique du bail, encaissement automatique des loyers et relances en cas d’impayés. Même la déclaration fiscale peut être confiée à ses partenaires.

Un modèle hybride : Pour 33 € par mois, les bailleurs combinent autonomie digitale et accompagnement humain (juridique, fiscal, réseau d’artisans). Déjà plusieurs milliers d’utilisateurs ont adopté ce service, qui illustre la digitalisation accélérée de l’immobilier.

Source : Communiqué Monsieur Hugo, septembre 2025

💼 Stages : la finance reste la voie royale

👉 Les étudiants continuent de viser la filière la plus rémunératrice.

Des salaires records : En 2025, la gratification moyenne des stages atteint 1 188 € en France. Mais la finance, et plus particulièrement la gestion d’actifs, explose les compteurs avec 1 593 € mensuels. Conseil et stratégie suivent de près, confirmant la prime donnée aux métiers financiers.

Des écarts marqués : Tous les secteurs ne se valent pas : communication (986 €) et service client (891 €) offrent des rémunérations bien plus faibles. L’écart entre un étudiant en banque d’investissement et un autre en stage marketing peut dépasser 700 € par mois.

La bataille des talents : Les grandes banques doivent désormais afficher la rémunération de leurs stages : la transparence attire davantage de candidatures (+28 % en moyenne, +80 % pour les ingénieurs). Les étudiants, eux, arbitrent entre salaire, expérience et responsabilités.

Source : Étude JobTeaser 2025

📊 Marchés : Swiss Life prône la diversification

👉 Dans un contexte incertain, la maison de gestion adopte une approche équilibrée.

Effet devise : Le recul du dollar face à l’euro (-13 % depuis janvier) a bouleversé les performances : les +10 % du S&P 500 côté US se traduisent par… zéro pour un investisseur européen. Le MSCI World affiche à peine +0,75 %.

Calendrier Fed : Avec un marché du travail américain qui ralentit, la Réserve fédérale devrait entamer une série de baisses de taux à partir du 17 septembre. Mais l’ingérence politique de Donald Trump dans ses décisions inquiète encore les investisseurs.

La stratégie maison : Swiss Life Gestion Privée privilégie une posture prudente : liquidités prêtes à être investies, diversification sectorielle et géographique renforcée, notamment vers l’Asie émergente. Objectif : rester flexible face à une conjoncture imprévisible.

Source : Serge Pizem, Swiss Life Gestion Privée

📝 À demain, même heure, même rigueur.