📰 Pour qui payent les riches ?

On les accuse de payer trop peu, on rêve de les taxer toujours plus… et pourtant, les très hauts salaires alimentent déjà massivement la solidarité nationale. L’étude de l’IPS le rappelle avec des chiffres implacables : entre 30 et 50 % de leurs cotisations servent à financer d’autres bénéficiaires sans générer de droits directs.

💶 Très hauts salaires : des contributeurs méconnus

Pourquoi ça compte :

Entre 30 et 50 % des cotisations sociales des très hauts revenus servent à financer d’autres bénéficiaires, sans droits directs en retour. Ces sommes colossales équivalent à plusieurs mois de salaire « cotisés pour les autres », renforçant l’idée d’une contribution invisible.

Le problème :

Cette situation nourrit une rupture de confiance chez les hauts salaires, déjà ciblés par les hausses fiscales successives. L’opacité du système alimente le sentiment d’injustice.

La proposition :

L’IPS prône un « choc de lisibilité » : distinguer solidarité et protection individuelle, rééquilibrer le financement entre travail et autres sources, et placer la transparence sociale au même rang que la transparence fiscale.

Source : IPS

🤖 IA américaine : croissance réelle ou mirage statistique ?

Ce que disent les chiffres :

Depuis 2022, l’IA aurait généré 160 Mds$ d’impact réel sur le PIB américain, soit seulement +0,3 % par an. Pourtant, les revenus des acteurs de l’IA ont bondi de 400 Mds$.

Pourquoi on ne le voit pas :

Les statistiques officielles du BEA ne comptabilisent pas encore les semi-conducteurs (Nvidia, AMD…) ou le cloud IA comme des investissements productifs. Résultat : seul 0,1 % par an apparaît dans le PIB. On retrouve ici le paradoxe de Robert Solow : « On voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques. »

Le risque :

Contrairement à la bulle Internet, les investissements actuels sont financés par les cash-flows des géants du numérique (Microsoft, Google, Amazon). Pas de surendettement massif pour l’instant, mais une question persiste : jusqu’où ira cette frénésie d’investissements ?

Source : Dorval AM

🇪🇺 Draghi sonne l’alarme européenne

Le constat :

Les besoins d’investissements explosent : 1 200 Mds€ par an nécessaires entre 2025 et 2031 pour l’énergie, le numérique et la défense, contre 800 Mds€ estimés il y a un an.

La recommandation :

Draghi plaide pour une dette commune européenne afin de financer les « biens publics stratégiques » : innovations de rupture, réseaux énergétiques, R&D en défense. Une idée que la BCE soutient aussi.

Le risque :

Pour l’ex-président de la BCE, la complaisance européenne menace sa compétitivité et même sa souveraineté. Face aux tarifs américains et à la poussée chinoise, l’Europe ne peut plus se contenter d’ajustements mineurs.

Source : Ostrum AM – MyStratWeekly

🏠 Immobilier : reprise confirmée mais fragile

Les chiffres :

Entre septembre 2024 et septembre 2025, les transactions ont bondi de +16 % et les prix se redressent légèrement (+1,1 % national, +1,7 % à Paris). La capitale repasse au-dessus des 10 000 €/m² dans 11 arrondissements.

Les moteurs :

Des taux de crédit revenus à 3,08 %, des vendeurs plus réalistes (8 ventes sur 10 conclues avec rabais) et le retour des primo-accédants (33 % des transactions). Même les résidences secondaires retrouvent de l’attrait, portées par le télétravail et la location saisonnière.

Le frein :

L’ offre reste trop faible (+10 % seulement), avec des propriétaires qui hésitent à vendre. Résultat : déséquilibre persistant et délais de vente raccourcis (76 jours à Paris, contre 95 jours au niveau national). Les logements mal notés énergétiquement (F/G) se vendent avec une décote allant jusqu’à -25 % en zones rurales.

Source : Laforêt

🌐 Google : 27 ans et plus fort que jamais

La puissance :

90 % de parts de marché dans la recherche en ligne, mais aussi Youtube, Android et Chrome en position dominante. Une rente publicitaire colossale et régulière.

La santé :

Alphabet affiche une capitalisation de 3 000 Mds$ et un endettement net négatif (-84 Mds$). Le groupe offre un P/E forward de 25, plus raisonnable que d’autres géants du Nasdaq.

La nouveauté :

Gemini Pro, sa nouvelle IA générative, dépasse ChatGPT dans les classements et propulse Google au centre de la bataille mondiale de l’IA. Résultat : une stabilité rare combinée à un potentiel d’expansion massif.

Source : XTB France