🇮🇹 Superbonus !

Après la disparition du “superbonus”, l’économie italienne démontre une résilience inattendue. Cette mesure d’aide à la rénovation, qui avait soutenu massivement le secteur du bâtiment, s’est éteinte en 2024. Pourtant, l’Italie continue de progresser, grâce à la montée en puissance du plan européen NextGenEU, dont 122 milliards d’euros ont déjà été déboursés sur les 194 prévus pour le pays.

Le PIB par habitant italien, en baisse de 11 % depuis la crise de l’euro, repasse enfin au-dessus de son niveau de 2007. La reprise s’appuie sur un investissement non résidentiel solide et une détente des taux d’intérêt, passés de près de 5 % fin 2023 à 3,4 % aujourd’hui. Le marché immobilier se normalise, les transactions repartent, et les prix progressent, même s’ils demeurent bas en valeur réelle.

Après une décennie de réformes impopulaires — retraites, marché du travail, droit des faillites —, Rome récolte enfin les fruits de la rigueur passée. La dette publique reste lourde (135 % du PIB), mais le déficit est maîtrisé et l’Italie dégage même un excédent primaire. L’agence DBRS a récemment relevé la note souveraine à « A- », signe d’une trajectoire crédible.

Selon une étude de WisdomTree, 94 % d’entre eux s’attendent à de nouveaux chocs d’ici un an ; près de la moitié estime que ces risques ne sont pas encore intégrés par les marchés. Résultat : les allocations se déplacent massivement vers l’or et le Bitcoin, deux valeurs refuges désormais complémentaires.

Les attaques informatiques contre les infrastructures financières et la montée des tensions autour de Taïwan ou du Moyen-Orient entretiennent la peur du choc systémique. L’or profite des achats soutenus des banques centrales, tandis que le Bitcoin séduit pour son offre limitée et son indépendance vis-à-vis des États.

WisdomTree table sur 5 000 $ l’once d’or et 275 000 $ le Bitcoin à horizon 2030. Déjà, 44 % des investisseurs comptent augmenter leur exposition aux cryptos et 43 % à l’or, via des ETF adossés physiquement. Ces instruments permettent d’allier sécurité, liquidité et transparence.

Défense, espace, nucléaire, métaux précieux : partout, la main publique impulse la croissance. Dans un monde marqué par la rivalité technologique et les transitions énergétiques, les budgets d’État deviennent les nouveaux signaux d’investissement.

Les dépenses militaires mondiales ont franchi les 2 700 milliards $, un record historique selon le SIPRI. Résultat : les ETF thématiques explosent. Le VanEck Defense UCITS ETF progresse de +60 % depuis 2023, celui sur l’espace de +109 %, et le nucléaire de +81 %. Même l’or, dopé par les achats de banques centrales, grimpe de +50 % en 2025.

L’époque du laissez-faire est révolue. Les États orientent les flux de capitaux vers des priorités stratégiques : sécurité, souveraineté, énergie. Ces politiques d’investissement massives redessinent la carte des performances boursières, mais aussi les risques de survalorisation et de volatilité politique.

La loi de finances introduit un abattement exceptionnel sur les donations de sommes d’argent destinées à financer l’achat ou la construction d’un logement neuf. Objectif : soutenir le logement et favoriser la solidarité intergénérationnelle.

La donation doit être en numéraire (virement, chèque ou espèces) et le bien acquis doit devenir la résidence principale du bénéficiaire. Celui-ci doit être majeur, et le logement respecter les normes énergétiques. Le dispositif est temporaire, avec un plafond autour de 100 000 €, cumulable avec les abattements classiques.

Les familles peuvent transmettre davantage sans alourdir la fiscalité tout en finançant un projet concret. Pour les jeunes ménages, cela équivaut à un apport dopé, dans un contexte de crédit encore contraint. Pour l’économie, c’est un levier direct de relance du neuf.

Selon Nordea AM, la décote de près de 30 % par rapport aux marchés développés devient difficile à justifier au vu des fondamentaux économiques.

Un dollar affaibli, des politiques budgétaires ciblées et l’essor de pays comme l’Inde, qui maintient une croissance du PIB autour de 6 % à 7 %. L’Amérique latine, malgré son instabilité politique, attire les investisseurs patients. En Asie, la Corée et Taïwan capitalisent sur les semi-conducteurs et l’intelligence artificielle, tandis que la Pologne profite de la réindustrialisation européenne.

Ces économies ne sont plus seulement des relais de croissance : elles deviennent des piliers de diversification. Leurs entreprises affichent des bilans assainis, un meilleur accès au financement et une exposition réduite aux tensions commerciales.