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En un an, plus d'un Français sur deux a été victime d'une fraude en ligne. Selon l'étude de la Global Anti-Scam Alliance (GASA) et BioCatch, les escroqueries numériques atteignent un nouveau sommet, tant en volume qu'en impact émotionnel. Les plateformes du quotidien sont devenues les vecteurs privilégiés de cette menace protéiforme. Article extrait de notre briefing investisseur quotidien. Abonnez-vous !.
Le chiffre est aussi glaçant que symbolique : 54 % des Français adultes déclarent avoir été victimes d’une arnaque en ligne au cours des douze derniers mois. Soit potentiellement plus de 30 millions de personnes, pour un préjudice total estimé à 7,6 milliards d’euros. La perte moyenne par victime atteint 750 euros. Mais au-delà du choc financier, c’est un sentiment de vulnérabilité numérique généralisée qui s’installe.Contrairement aux idées reçues, ce fléau n’épargne ni les jeunes, ni les technophiles. Un tiers des victimes appartient à la génération Z, et 17 % sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Plus inquiétant encore, un parent sur cinq affirme que ses enfants ont aussi été ciblés cette année. L’arnaque ne connaît plus de profil-type : elle se diffuse à tous les étages de la société numérique.« Ce phénomène s’observe dans toute l’Europe continentale. Personne n’est à l’abri, même les plus éduqués ou les plus connectés », souligne Matthew Platten, expert chez BioCatch.
Les escrocs s’installent désormais dans notre quotidien numérique. 81 % des fraudes transitent par des services de messagerie directe : Gmail (45 %), WhatsApp (37 %), Facebook (36 %). Les attaques les plus fréquentes prennent la forme d’achats frauduleux, de faux remboursements ou encore d’usurpation d’identité via des SMS ou e-mails parfaitement imités.Malgré leur vigilance 93 % des Français affirment adopter des mesures de précaution beaucoup se fient encore à des signaux dépassés, comme les fautes d’orthographe ou les URL suspectes. Les escrocs, eux, ont évolué : ingénierie sociale, deepfakes vocaux, arnaques à l’émotion… Le champ des manipulations s’est élargi, alors que le citoyen reste souvent seul face à l’attaque.Les conséquences psychologiques sont lourdes : 66 % des victimes évoquent un stress émotionnel important, et 40 % affirment que leur santé mentale a été affectée. L’arnaque devient un traumatisme numérique aux répercussions durables, alimentant une perte de confiance généralisée envers les services digitaux.Côté recours, le tableau est tout aussi sombre : 35 % des victimes n’ont jamais récupéré leur argent. Parmi celles qui ont obtenu un remboursement, moins de la moitié ont pu récupérer l’intégralité des sommes perdues.