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Impôts : les Français entre ras le bol et civisme

Le 2ème Baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux révèle à la fois le rejet du niveau des prélèvements et une conscience civique affirmée.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par L. Villedoré | Publié le 01-02-2024 15:30 
Impôts : les Français entre ras le bol et civisme

Un niveau de prélèvements perçu comme excessif

L'enquête, menée par le Conseil des prélèvements obligatoires en collaboration avec Harris Interactive et le CREST, met en lumière l'attitude ambivalente des Français face à l'impôt.

Il en ressort une constante : les Français jugent le niveau des impôts et des cotisations sociales trop élevé. 75% des personnes interrogées considèrent que le montant des impôts est trop important, chiffre qui grimpe à 76% lorsque l'on parle de cotisations sociales. Une perception qui perd en intensité lorsque les Français portent leur regard sur leur situation personnelle : ils ne sont plus que 63 % à estimer payer trop d'impôts et 65% trop de cotisations sociales.

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Une opposition à la réduction des dépenses publiques

Alors que le niveau des prélèvements est critiqué, les Français se montrent réticents à consentir à une baisse des dépenses publiques pour alléger leur fardeau fiscal. Ils soutiennent plutôt l'optique d'une amélioration de la qualité de la dépense publique, sans modifier le niveau des prélèvements.




Les Français entre critique et approbation du système socio-fiscal

Le système fiscal et social français, bien qu'associé à un niveau de prélèvements élevé, est aussi perçu comme inéquitable par une grande partie des Français. Cette perception s'explique par diverses raisons, parfois contradictoires. Paradoxalement, le sondage dénote aussi un certain civisme fiscal chez les personnes interrogées : 79% d'entre elles reconnaissent que payer ses impôts est un 'acte citoyen' et 55% sont en faveur d'un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale.



Les ajustements comportementaux face aux modifications des prélèvements

L'étude met également en lumière la manière dont les Français adaptent leurs comportements économiques aux variations des prélèvements fiscaux et sociaux. Les sondés déclarent ainsi ajuster davantage leur consommation et leur épargne plutôt que leur travail, en réponse à une modification de leurs impôts et cotisations sociales.

Les facteurs déterminants du consentement à l'impôt

La connaissance du système socio-fiscal, la confiance dans les institutions, le sentiment d'équité fiscale et la satisfaction quant à l'utilisation de l'argent public sont les principaux déterminants du consentement à l'impôt. Inversement, la qualité des relations avec l'administration fiscale et les facteurs socio-démographiques ont un rôle faible ou non concluant sur ce consentement.

Pour renforcer le consentement à l'impôt, le CPO recommande notamment de réinterroger régulièrement l'utilisation des prélèvements obligatoires par des revues de dépenses et d'améliorer l'information des contribuables sur l'usage de l'argent public et de les sensibiliser davantage au contrôle de cette dépense.

Ces chiffres sont révélés dans un contexte plus général marqué par une sensibilité accrue aux questions fiscales et d'utilisation de l'argent publique, notamment illustrés par le manque de moyen de nombreux services publics tels que l'hôpital, la justice ou l'école.

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Commentaires (9)

C'est un peu paradoxal vous trouvez pas ? D'un côté ils se plaignent du taux excessif des prélèvements, de l'autre ils sont contre la réduction des dépenses publiques. Il faut savoir ce qu'on veut vraiment les amis !

Ras le bol ou pas, on n'a pas le choix, on doit payer ces impôts. Mais bon, je suis quand même d'accord qu'il y'a une bonne marge d'amélioration dans la façon dont ces fonds sont ensuite utilisés. Et aussi, il faut noter que ce n'est pas tous les jours qu'on voit les français prêts à accepter la réduction des dépenses publiques, ça montre bien un certain niveau de civisme, n'est-ce pas ?

Une minute ! L'article parle d'un rejet du niveau des prélèvements mais aussi d'une opposition à la réduction des dépenses publiques ? Bonjour le paradoxe. Comme si on pouvait avoir le beurre et l'argent du beurre ! Du coup, je ne sais pas vous, mais moi, je suis un peu paumé...

C'est un peu la quadrature du cercle cet article, non? D'un côté, on râle parce que les impôts sont trop élevés, de l'autre, on refuse la diminution des dépenses publiques. Comment on fait pour améliorer les choses dans ces conditions? On est un peu pathétiques, les français, des fois...

C'est quoi ces paradoxes ? D'un côté on hurle à l'excès d'impôts et d'un autre, on se bat pour préserver nos dépenses publiques ? Faudrait savoir ce que l'on veut, c'est pas le père Noël l'Etat !