La guerre en Ukraine rebat les cartes de l'énergie en Europe. Le robinet russe, qui assurait 40 % des importations de gaz de l'UE en 2020, est aujourd'hui fermé, obligeant les pays européens à chercher des alternatives. L'Allemagne, en particulier, moteur industriel de l'Europe, était très dépendante du gaz russe, qui représentait 55 % de ses importations. Entre la spéculation sur le GNL avec des méthaniers qui font des ronds dans l'eau, et le coût élevé du gaz de schiste américain, les solutions ne sont pas évidentes. En attendant, des usines européennes ferment et les citoyens, après l'hiver clément de cette année, appréhendent le prochain qui sera marqué par une nette décrue des stocks.
L'industrie pétrochimique, notamment celle des engrais, est la plus touchée par l'augmentation du prix du gaz, avec des réductions significatives de production qui menacent les rendements agricoles et la sécurité alimentaire. L'industrie lourde et la fabrication de métaux sont également affectées : Glencore, Alcoa et Arcelor Mittal ont fermé des capacités, faisant craindre une perte de souveraineté européenne en matière de production de métaux, indispensables à la fabrication des panneaux solaires et des éoliennes, et donc à la transition énergétique.
Pour alimenter l'Europe, il va falloir trouver rapidement du gaz ailleurs, mais aussi des routes pour l'acheminer jusqu'au consommateur. Aujourd'hui, après la Russie, la Norvège (20 %) et l'Algérie (12 %) sont les deux principaux exportateurs de gaz naturel vers l'UE, suivis du Royaume-Uni (6 %), des Etats-Unis (5 %) et du Qatar (5 %). L'Azerbaïdjan dispose aussi de réserves de gaz et pourrait l'envoyer vers l'Europe via deux pipelines : le Trans-Adriatique et le Trans-Anatolien. Mais tous ces pays ne pourront pas combler le manque russe. Faut-il alors relancer l'exploitation de gisements en Europe dans le contexte souvent polémique de la transition écologique ? C'est ce qu'envisagent d'ores et déjà plusieurs pays, au nombre desquels l'Italie, qui disposerait de quelque 80 milliards de m3 de réserves, et dont l'ancien ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, déplorait récemment comme une erreur « d'être passé de 20% de gaz domestique en 2000 à 3-4% en 2020 ».
L'industrie pétrochimique, notamment celle des engrais, est la plus touchée par l'augmentation du prix du gaz, avec des réductions significatives de production qui menacent les rendements agricoles et la sécurité alimentaire. L'industrie lourde et la fabrication de métaux sont également affectées : Glencore, Alcoa et Arcelor Mittal ont fermé des capacités, faisant craindre une perte de souveraineté européenne en matière de production de métaux, indispensables à la fabrication des panneaux solaires et des éoliennes, et donc à la transition énergétique.
Pour alimenter l'Europe, il va falloir trouver rapidement du gaz ailleurs, mais aussi des routes pour l'acheminer jusqu'au consommateur. Aujourd'hui, après la Russie, la Norvège (20 %) et l'Algérie (12 %) sont les deux principaux exportateurs de gaz naturel vers l'UE, suivis du Royaume-Uni (6 %), des Etats-Unis (5 %) et du Qatar (5 %). L'Azerbaïdjan dispose aussi de réserves de gaz et pourrait l'envoyer vers l'Europe via deux pipelines : le Trans-Adriatique et le Trans-Anatolien. Mais tous ces pays ne pourront pas combler le manque russe. Faut-il alors relancer l'exploitation de gisements en Europe dans le contexte souvent polémique de la transition écologique ? C'est ce qu'envisagent d'ores et déjà plusieurs pays, au nombre desquels l'Italie, qui disposerait de quelque 80 milliards de m3 de réserves, et dont l'ancien ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, déplorait récemment comme une erreur « d'être passé de 20% de gaz domestique en 2000 à 3-4% en 2020 ».
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