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Investir dans des produits financiers libellés dans une autre monnaie que l'Euro amène un risque supplémentaire, lié aux variations des cours des monnaies entre elles. C'est ce que l'on appelle le « risque de change ».
Diversifier son patrimoine relève d'une stratégie visant à circonscrire les risques que ferait peser une exposition à un panel trop restreint d'actifs. Mais il s'agit également d'une démarche ayant pour finalité de rechercher une optimisation globale du rendement de ses avoirs. Dans cette perspective, l'investisseur ne doit pas se limiter à ce que lui propose l'hexagone ou l'Europe en matière de placements financiers. Hors zone Euro, de belles perspectives existent. Les cycles économiques sont en outre souvent anachroniques dans les différentes parties du monde. Lorsque la croissance européenne est en berne, elle peut être dans une phase très dynamique en Asie ou dans la zone Amérique du Nord. Investir dans une monnaie étrangère peut être opportun pour profiter d'une embellie économique hors de nos frontières. Cela donne également la possibilité de soustraire temporairement tout ou partie de son patrimoine à l'érosion monétaire subie sur des marchés financiers nationaux en replis. Mais à l'occasion d'un investissement en devise, le risque de change vient s'ajouter à celui de n'importe quel produit financier libellé en euro ou en monnaie nationale.
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Investir en monnaie étrangère peut s'envisager à travers toutes les classes d'actifs. Il est d'ailleurs possible qu'à l'image de Monsieur Jourdain qui faisait à tout moment de la prose sans le savoir, vous ayez déjà investi sur des marchés étrangers. Si vous avez souscrit des OPCVM, une partie des fonds gérés par cet organisme a peut-être été utilisée pour acquérir des actifs hors zone euro. Vous bénéficiez alors des avantages de la gestion collective, puisque des professionnels spécialistes des marchés financiers gèrent le risque à votre place. Ceux-ci n'ont certainement pas omis de couvrir le risque de change latent sur les des placements libellés en devises étrangères. Mais vous pouvez également faire le choix d'investir en direct sur des actifs en monnaie étrangère. Plusieurs options s'offrent à vous : • La plupart des banques pourront vous proposer de souscrire des comptes à terme libellés en devises. • Les marchés étrangers sont une autre source de diversification du patrimoine qui permet d'aller rechercher un rendement parfois plus attractif que les actions ou des obligations européennes. Si des perspectives de plus-values sur des titres cotés au Nasdaq ou au S&P 500 existent, celles-ci pourraient être annihilées au moment de la revente en raison d'un taux de change défavorable. • Il est enfin possible de spéculer sur des devises en pariant sur leur hausse ou leur baisse. Cet exercice est particulièrement risqué et vous expose à des pertes potentielles très importantes avec évidemment des perspectives de gain également conséquentes.
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Se prémunir du risque de change revient à mettre en œuvre une stratégie avec de multiples objectifs : - S'assurer contre la volatilité d'une monnaie étrangère doit tout d'abord vous permettre d'investir sereinement, en vous exonérant d'avoir à surveiller en permanence les oscillations de cette devise. - Une bonne couverture du risque de change consiste ensuite à se doter d'outils permettant d'anticiper les évolutions du cours d'une devise en bénéficiant de signaux d'alerte. - La finalité du dispositif de couverture du risque de change adopté sera enfin d'atténuer ou de supprimer les effets d'une perte financière consécutive à une forte variation de la devise. La couverture du risque de change peut être complexe et sophistiquée. La méthodologie retenue pour circonscrire ce risque dépendra de la maîtrise qu'a l'investisseur du marché des devises, ainsi que de sa tolérance au niveau de risque de perte. Mais il faut d'abord relativiser ce risque, car l'évolution défavorable de la parité entre 2 grandes monnaies n'excède que rarement 10 ou 15 %. Se couvrir sur le risque de change revient à payer une assurance pour se prémunir contre une variation de la monnaie. Des produits dérivés comme des options permettent notamment de gérer ce risque. Pour accéder à ces instruments de couverture, il faudra se tourner vers un broker ou un courtier plutôt que vers une banque. Ces dernières, si elles proposent de nombreuses solutions aux entreprises, sont peu enclines à en faire de même pour les particuliers.
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Par l'intermédiaire d'un courtier, vous pourrez avoir accès au FOREX (Foreign exchange market ou marché des changes en français). Sur le FOREX il vous faudra passer des ordres d'achat sur des options ou des warrants. Ces ordres devront être conclus concomitamment à ceux que vous passerez sur des titres libellés en devise. Imaginons par exemple que vous achetiez des actions en USD (dollars). Vous devez vous couvrir contre une baisse éventuelle du dollar par rapport à l'euro, car lorsque vous revendrez vos titres il faudra convertir en euro une somme en dollar. Il vous suffit d'acheter une option de change qui vous garantit un cours fixe sur le dollar. Si la devise US vient à s'affaiblir face à l'euro et que vous décidez de vendre vos actions, il en résultera pour vous une perte de change. Mais celle-ci sera compensée par le gain que vous réaliserez en réalisant votre option à un prix d'exercice (le cours de change USD/EUR) qui était celui en vigueur au moment de l'achat de vos actions. Attention toutefois, les achats sur le FOREX sont extrêmement risqués. De nombreuses arnaques sur Internet se basent sur ce marché financier, en promettant des gains aux investisseurs. Si vous êtes peu familier avec l'univers de la finance de marché, faîtes-vous accompagner par un professionnel spécialisé comme un conseiller en gestion de patrimoine.