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Alice Lhabouz, Élisabeth Andrey et Janicka Bassis sont trois modèles de réussite. Pionnières de la finance, des Fintechs et de l'immobilier, elles ont tracé leur chemin avec volonté et résilience, sans jamais se demander si leur condition féminine serait bloquante dans des milieux très masculins. Pour ces femmes inspirantes, le succès tient notamment à trois principes : travailler, faire ses preuves, et foncer !
Sur 630 sociétés de gestion* en France, seulement 6 ont été créées par une femme. Alice Lhabouz est l'une d'elles. Fille d'entrepreneurs, elle sait très tôt qu'elle montera sa propre entreprise. Se passionnant pour la finance durant ses études, elle décroche un poste convoité dans une grande société de gestion. Dans ce monde très masculin qu'est la finance, elle redouble d'efforts pour faire ses preuves. Un travail acharné qui la décide après quelques années à démissionner pour créer sa propre société financière : Trecento Asset Management. A moins de 30 ans, Alice Lhabouz devient la plus jeune femme d'Europe à obtenir le précieux agrément de « société de gestion ». « Il faut tenter sa chance. De mon point de vue, la vie, c'est aussi fait pour voir jusqu'où on est capable d'aller. », explique-t-elle. « Si vous avez conscience de toutes les embûches et de tous les challenges qui vous attendent, si vous prenez trop le temps d'y réfléchir, vous ne faites rien. […] Ça ne veut pas dire que je ne prends pas le temps d'évaluer le risque, mais je crois qu'on trouve des solutions à mesure que l'on avance ». S'exprimant rarement sur le fait d'être femme dans un milieu masculin, elle ne s'estime pas désavantagée par sa condition féminine. D'ailleurs, 90% des investisseurs qui ont constitué le capital de son entreprise sont des hommes. « Je ne me considère pas comme féministe, de mon point de vue les femmes ne sont pas supérieures aux hommes. Mais si elles se donnent les mêmes moyens que les hommes, elles doivent avoir les mêmes résultats. Ce à quoi je crois, c'est la méritocratie. » Retrouvez son interview complète ici.
*Une société de gestion de portefeuilles est une société financière qui créée des produits financiers tels que les fonds d'investissement, SCPI, OPCVM... Cette activité est strictement réglementée et nécessite l'obtention d'un agrément auprès de l'Autorité des Marchés Financiers.
Élisabeth Andrey fait partie des personnalités françaises qui ont digitalisé le monde de la finance. Croyant dès 1999 au potentiel révolutionnaire d'Internet, elle fonde Altaprofits et lance le 1er robo-advisor de France. Seuls 7% des foyers français sont alors connectés, et la démocratisation des « chabots » et de « l'intelligence artificielle » est encore loin. Exerçant dans diverses compagnies d'assurances, c'est d'abord en écoutant ses clients qu'Élisabeth Andrey a progressivement repensé sa profession. La digitalisation naissante ouvrira la voie à la concrétisation d'une idée « disruptive » : la création d'Altaprofits, premier courtier d'assurance-vie en ligne, proposant des contrats sans frais d'entrée et grâce auquel les particuliers peuvent choisir leurs supports et suivre leur portefeuille ligne. Élisabeth Andrey doit sa réussite à son caractère combatif et tenace. Mais elle a aussi puisé son énergie dans les difficultés, qui lui ont donné l'envie de se dépasser. « Dès le départ, j'ai remarqué qu'il fallait que je sois plus forte techniquement en tant que femme. Car, lorsque j'avais un homme en face de moi, [...] il fallait que je prouve que je connaissais mon métier. C'est en étant coincée sur une question par un polytechnicien que je me suis forcée à rentrer dans la technique des actuaires [les spécialistes des statistiques et mathématiques financières des compagnies d'assurances, ndlr] ». Aujourd'hui, Altaprofits donne la part belle aux femmes dans des métiers où elles sont encore trop souvent invisibles : cheffes de services, développeuses web, administratrices systèmes et réseaux... « Sans compter que le Président du Conseil de Surveillance d'Altaprofits est une Présidente ! Des chiffres optimistes qui devraient encourager d'autres femmes à se lancer à leur tour ! ».
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Pour Janicka Bassis, la solidarité féminine est un principe de vie. Après 30 ans de carrière à haut niveau dans l'immobilier, elle fonde le réseau WWIRE (World Women In Real Estate) en 2012. Janicka Bassis a enchaîné les postes à responsabilités dans de grands groupes immobiliers, en ignorant longtemps qu'elle était l'une des seules femmes dirigeantes du secteur. Jamais elle ne s'est posé la question de savoir si ses objectifs étaient atteignables en tant que femme : elle a simplement toujours foncé. Les obstacles et épreuves qu'elle a rencontrés n'ont fait que la renforcer. Pour gagner le respect des hommes qui mettaient en doute ses capacités, une seule réponse : faire ses preuves. Mais les femmes n'ont pas forcément été tendres avec elle non plus : « Durant ma grossesse […] le comportement des femmes comme des hommes a été assez désobligeant. […] Je n'ai senti aucune solidarité des autres femmes, peut-être parce que j'occupais un poste important. ». Pour cette battante, l'entraide entre femmes est capitale. Et l'enjeu est grand : dans l'immobilier, 70% de la force de travail est féminine, mais seulement 5% des entreprises sont gérées par une femme. Inspirée par sa mère qui aidait les femmes à s'en sortir grâce à leur métier, Janicka Bassis a alors fondé un réseau de professionnelles de l'immobilier : World Women In Real Estate. Aujourd'hui, il permet à ses 30.000 contacts à travers le monde de s'entraider. « La solidarité des femmes doit être un objectif primordial. Elles doivent se serrer les coudes [...]. Dès qu'une femme intègre une nouvelle société, elle doit rejoindre le réseau des femmes de l'entreprise. S'il n'y en a pas, qu'elle en crée un ! »
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