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Ne vous creusez pas trop la tête pour trouver un cadeau pour un enfant âgé de 8 à 15 ans si vous n'êtes pas inspiré : à cet âge, la moitié d'entre eux préfère recevoir de l'argent. Un chèque au pied du sapin ou pour son anniversaire permet de ne pas faire d'erreur. C'est du moins ce qui ressort de la dernière étude « Voices » d'AXA Investment Managers, qui s'est penchée sur la relation des plus jeunes avec l'argent. Une étude originale qui met en lumière le grand pragmatisme des benjamins de la « génération Z ».
La dernière étude « Voices » d'Axa IM s'est penchée sur le rapport des 8 – 15 ans avec l'épargne. L'objectif était de se faire une idée sur leurs comportements vis-à-vis de l'argent, et de comprendre l'influence de leurs parents en la matière. Leurs réponses sont très instructives. Près de 2 enfants sur 3 ont de l'argent de poche régulièrement. 80% d'entre eux perçoivent de l'argent en guise de cadeau lors d'occasions particulières, et 7 % déclarent même avoir été rémunérés pour la réalisation de tâches ménagères ou de « petits boulots ». S'ils sont loin d'avoir abandonné le concept de tirelire, 7 enfants sur 10 disposent aujourd'hui de leur propre compte bancaire. Beaucoup consultent même régulièrement leur solde sur Internet ou une application mobile. Déjà épargnants, ces futurs investisseurs potentiels tissent une relation particulière à l'argent, sur la base d'un apprentissage encouragé par leurs parents. Ces derniers sont en effet nombreux à vouloir sensibiliser leurs enfants sur l'importance de réaliser des économises pour l'avenir. Ainsi, 85% des enfants interrogés pensent qu'épargner est « une bonne chose », et plus de la moitié trouve même cela « amusant ».
L'inégalité salariale ancrée dès le plus jeune âge ? En moyenne, les enfants reçoivent 7,83 euros d'argent de poche par semaine, soit plus de 400 euros par an. Sur le panel de 120 enfants interrogés, il existe néanmoins un écart entre les sexes, puisque les filles reçoivent en moyenne 6,84 euros par semaine là où les garçons touchent 8,51 euros.
Épargner, c'est bien, mais pour quoi faire ? Sans grande surprise, la moitié des enfants mettent de l'argent de côté avec pour projet de le dépenser en friandises et en jouets, voire pour « acheter quelque chose de cher ». Ils sont moins nombreux à vouloir épargner « pour l'avenir » (4 enfants sur 10). Lorsque l'on sonde leur comportement de potentiel investisseur, les enfants se montrent prudent, à l'image de leurs aînés. L'étude d'AXA IM met en lumière que dès le plus jeune âge, ils sont près de 70 % à ne pas vouloir prendre de risque avec leurs économies, quand bien même cela leur permettrait de faire fructifier le contenu de leur tirelire. Et plus ils grandissent, plus cette tendance s'affirme : entre 14 et 15 ans, ils sont 82% à s'y refuser. Les plus jeunes sont également très pragmatiques, avec une nette conscience de la relation entre le temps et l'argent. Selon l'étude, ils sont, en grande majorité, prêts à faire preuve de patience si cela peut leur permettre de gagner plus d'argent. Ainsi, lorsqu'on leur laisse le choix, plus des deux tiers préfèrent toucher deux euros dans trois semaines, plutôt qu'un euro tout de suite. « Les jeunes générations sont les investisseurs de demain, et cette enquête révèle la précocité des enfants dans ce domaine, leur curiosité, leurs aptitudes aux questions d'épargne », déclare Bettina Ducat, responsable du développement et de l'offre chez AXA IM.
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Avec une telle relation à l'argent durant l'enfance, les jeunes adultes sont probablement prêts à se voir présenter les possibilités qui s'offrent à eux en matière d'épargne et d'investissement. Or, c'est beaucoup plus tôt que ce que propose l'industrie financière actuellement. D'un autre côté, le manque d'éducation financière reste un frein à tous les âges, et ce point est notamment souligné par les 16-21 ans. Or, c'est bien le développement de connaissances en la matière qui peut contribuer à faire prendre confiance en soi aux épargnants, en les aidant à mieux évaluer les risques des produits au regard de leur propre capacité financière. A ce stade, la clé réside donc bel et bien dans la possibilité de donner à chacun « une meilleure compréhension des marchés financiers et des enjeux de l'investissement le plus tôt possible. Les jeunes doivent trouver un plaisir à gérer leur argent, percevoir cette matière comme une opportunité́ plutôt qu'une contrainte. »
S'ils sont peu à évoquer spontanément l'objectif de faire fructifier leur argent, les 8 - 15 ans sont nombreux à lier le concept d'investissement à un besoin de sens. 40% des enfants interrogés déclarent par exemple que s'ils avaient le choix, ils investiraient « pour éradiquer les maladies ». L'épargne solidaire pourrait ainsi bientôt rencontrer un vrai succès auprès d'une génération d'épargnants. Difficile pour autant de tirer des conclusions quant à leur futur comportement d'investisseur. Les enfants sont à ce stade en pleine construction de leur personnalité, et leur relation aux placements s'affinera lors de leur vraie prise d'autonomie budgétaire. Mais il n'est pas impossible que l'on assiste à l'émergence d'une tendance de fonds liée au développement d'une responsabilité́ sociale, qui pourrait être à terme transformée en investissement responsable.