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Quelle est la meilleure façon d'épargner pour ses enfants ? Permis de conduire, achat de la première voiture, financement des études ou simple coup de pouce, préparer l'avenir de ses enfants est l'une des préoccupations de nombreux parents. Les solutions pour recueillir les chèques des anniversaires ou faire des versements réguliers sont nombreuses. Livrets bébés, livrets jeunes, PEL, assurance-vie… Voici comment s'y retrouver.
Le livret A est l'une des bonnes solutions pour commencer à épargner pour un enfant. Il est possible d'en ouvrir un dès la naissance dans n'importe quel établissement bancaire, avec seulement 10 €. Par la suite, on peut l'alimenter avec des versements réguliers. Le livret A fait partie des livrets réglementés. C'est-à-dire que ses conditions sont fixées par l'État. Le taux de rémunération (0,75% actuellement), le plafond des versements ainsi que l'absence de frais et de fiscalité sur les gains sont donc identiques quelle que soit la banque. Ce type de livret d'épargne permet de se constituer une épargne tout au long de la vie, puisque l'enfant pourra le conserver sans limitation de durée. Le plafond des versements est également intéressant dans une optique de long terme, puisqu'il est de 22.950 €, une somme assez élevée. Selon leur politique à l'égard des plus jeunes, les banques peuvent proposer des offres promotionnelles. Par exemple, le « livret A Baby » de BNP Paribas, dédié aux moins de 1 an, propose une offre de bienvenue pour les tout-petits composée d'un apport sur le compte et d'un doudou. L'argent déposé sur un Livret A est sécurisé et peut être disponible à tout moment.
A noter : Le livret A est l'équivalent du « Livret bleu » du Crédit Mutuel. Toutes leurs caractéristiques sont identiques.
Les livrets pour enfants sont créés et gérés librement par les banques. Les offres sont donc très disparates en fonction de la politique des banques. S'il est possible d'ouvrir un de ces comptes avec 10 € ou 15 €, la majeure partie des banques plafonnent les dépôts à 1600 euros. Deux banques en ligne sont plus souples. Fortunéo, qui propose un plafond de 10.000 euros pour son « Livret + enfants », et ING direct avec son « Livret d'Épargne Orange » dont les dépôts peuvent aller jusqu'à… 3 millions d'euros. Attention, contrairement aux livrets A et à la plupart des livrets jeunes, les gains issus des livrets pour enfants sont taxables à l'impôt sur le revenu et soumis à la CSG. Les parents sont donc tenus de les déclarer au fisc. Ainsi, sauf si la somme que vous avez à placer pour votre enfant dépasse 23.000 euros, vous n'avez aucun intérêt à placer de l'argent sur un livret dont le taux est inférieur à celui du Livret A. Deux banques sont notamment à éviter sur ce point : le Crédit Agricole dont le « livret Tiwi » est rémunéré 0,40% brut par an, et la Société Générale avec son « compte sur livret » rémunéré à 0,20% brut. D'autres établissements peuvent être plus intéressants : Le CIC propose un taux de 1,75% brut par an (« livret première épargne »), le Crédit Coopératif 1,25% brut (« Livret Scoopy ») et le LCL 1,05% (« livret Zébulon »). Fortunéo et la Banque Populaire proposent quant à elles 1% brut par an, respectivement sur le « livret + enfant » (disponible jusqu'au 18 ans) et le « livret premier pas ». Comme pour le Livret A, l'argent déposé sur un livret enfants est sécurisé et peut être disponible à tout moment.
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A noter : S'il n'est possible d'ouvrir légalement qu'un seul Livret A, il est possible d'ouvrir plusieurs livrets non règlementés dans plusieurs banques pour le même enfant.
Après le 12ème anniversaire de l'enfant, son premier compte épargne se transforme en « livret jeune ». S'il ne dispose pas encore d'un livret, il est possible de lui en ouvrir un. Les banques sont libres de fixer le taux d'intérêt du livret jeune qu'elles proposent, du moment qu'il est au moins égal à celui du livret A. En pratique, ces taux sont donc assez variables et constituent un bon élément de comparaison. Certains établissements mettent également au point des offres commerciales périodiques pour convaincre parents et adolescents. Les gains ne sont pas fiscalisés, mais les dépôts sont plafonnés à 1600 euros. Parmi les offres actuelles (décembre 2018), on peut noter le livret jeune de la MACIF qui dispose du meilleur taux avec 2,20% net par an, ainsi que ceux de HSBC et de la Société Générale qui atteignent 2%. Là encore, le Crédit Agricole se distingue par un produit peu attractif, avec une rémunération à tout juste 1% pour son « Livret Mozaïc ». Dans de nombreuses banques, le livret jeune permet à l'adolescent de disposer d'une carte de retrait, si les parents en sont d'accord. Il peut alors retirer de l'argent au distributeur de sa banque dans la limite d'un plafond défini par ses représentants légaux. Constituant un premier pas vers l'autonomie financière, cette carte représente aussi un support pour apprendre à gérer son budget. Comme pour les livrets, l'argent déposé sur un livret jeune est sécurisé et peut être disponible à tout moment.
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Un Plan d'Épargne Logement (PEL) peut être ouvert au nom d'un enfant dès sa naissance, avec un dépôt minimum initial de 225 euros. Ce compte devra néanmoins être alimenté régulièrement, avec un versement minimal de 45 euros par mois ou 135 euros par trimestre. Le plafond est assez élevé puisqu'il atteint 61.200 €, cependant la rémunération n'est que de 1% par an. De plus ces gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire de 30%, ou sur option à l'impôt sur le revenu et aux prélèvement sociaux. Bloqué pendant 4 ans, l'argent déposé sur un PEL est toutefois sécurisé. Lorsque l'enfant voudra le récupérer, il pourra bénéficier d'un droit à un prêt allant jusqu'à 92.000 euros, à un taux garanti de 2,20% (PEL ouverts depuis août 2016). Il pourra également utiliser les fonds comme bon lui semble et pas uniquement pour l'achat ou la location d'un logement. Comme le livret A, le PEL est un compte règlementé. L'offre est donc identique dans toutes les banques.
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L'assurance-vie est un placement moins connu adaptable aux enfants. Elle offre une alternative qui peut être intéressante, et ce dès la naissance. En effet, l'argent pourra être placé à long terme ce qui lui laissera le temps de fructifier, et les huit ans d'ancienneté nécessaires pour obtenir des avantages fiscaux seront acquis probablement avant qu'il n'ait besoin du capital. Certains établissements proposent des assurances-vie « pour enfants ». On peut citer le « Livret Avenir » du Crédit Mutuel ou le « Millevie Initiale » de la Caisse d'Épargne. Cependant passer par un contrat « spécial enfant » n'est pas une obligation. En effet, la majeure partie des contrats sont accessibles aux mineurs, ce qui permet d'avoir un large choix. Prévoir une épargne à long terme permet d'envisager sereinement de miser sur un contrat multisupport, qui permettra de bénéficier du dynamisme des marchés financiers pour booster le rendement annuel. Certains contrats donnent en plus la possibilité de sécuriser les gains, ou déclencher la mise à l'abri du capital dès lors qu'un seuil de moins-value est dépassé. Un autre avantage de l'assurance-vie est que les versements ne sont généralement pas plafonnés. Attention cependant, car déposer de grosses sommes sur le compte d'un enfant ou petit-enfant est assimilé à un don, ce qui, dans certains cas, est fiscalisé. Si les dons de chacun des parents ne sont imposables qu'au-dessus de 100.000 euros, ceux des grands parents le sont au-delà de 31.865 euros. Les conditions d'ouverture d'une assurance-vie pour un enfant sont différentes de celles imposées à un adulte. En effet, la souscription sera soumise à l'accord de deux représentants légaux (les parents en général), y compris si ceux-ci sont séparés. Dans le cas où l'enfant n'a qu'un seul parent, ce dernier devra être en mesure de présenter un livret de famille le démontrant. Enfin, l'enfant de plus de 12 ans devra apporter son consentement lors de la souscription : un contrat d'assurance-vie reste un contrat d'assurance. Quant à l'utilisation des fonds, il est possible de prévoir un « pacte adjoint » afin de limiter la dilapidation des sommes du fait d'une erreur de jeunesse. Ce pacte peut par exemple prévoir un plafond d'utilisation des montants avant un certain âge.
Innovation : La Caisse d'Épargne a lancé les « Livrets à connecter » : une tirelire électronique qu'il est possible de connecter à n'importe quel compte ouvert au nom de l'enfant, qu'il soit ouvert à la Caisse d'Épargne ou non. Après ouverture, cette tirelire virtuelle permet à l'enfant d'inviter des personnes à participer à une collecte d'argent en ligne ou sur les réseaux sociaux, par exemple pour son anniversaire. En plus de leur contribution, les proches peuvent laisser un message ou une photo sur le Livre d'Or. À tout moment, il est possible de virer les fonds collectés de la tirelire vers le compte de l'enfant.