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La monnaie virtuelle Libra va-t-elle voir le jour ? Quelques jours après l'abandon de Telegram, Facebook annonce adapter son modèle. Explications de David Derhy, analyste cryptomonnaie chez eToro.
Le projet de crypto-monnaie de Facebook est en pleine réorganisation. La semaine dernière, suite aux décisions de la SEC, le gendarme boursier américain, l'application de messagerie Telegram a décidé d'abandonner la création de sa crypto-monnaie GRAM et de rembourser les investisseurs avec un premium de 10% Mais il en faut plus pour inquiéter le géant des réseaux sociaux. En plus d'avoir racheté GIPHY pour 400 millions de dollars la semaine dernière, Facebook en a aussi profité pour trouver de nouveaux partenaires pour rejoindre son projet de monnaie virtuelle Libra. À la suite des débats avec les instances régulatrices, l'entreprise a modifié ses ambitions mais essaye néanmoins de s'assurer un avenir. En effet, Facebook oublie donc son projet de crypto-monnaie basé sur un ensemble de devises et d'actifs stables, pour devenir « une monnaie à devises multiples ». Dans cette nouvelle version, l'utilisateur pourra détenir différents stablecoins basés sur les monnaies classiques. Facebook devrait donc mettre à disposition des utilisateurs un LibraEUR pour la zone Euro, un LibraUSD pour les Etats Unis, etc.
Autre changement important dans l'organisation, la nomination au poste de directeur de la fondation Libra de Stuart Levey, Chief Legal Officer de HSBC et ancien sous-secrétaire du Trésor américain sous les administrations Bush et Obama. En nommant ainsi un expert de la réglementation, le projet espère obtenir les licences adéquates afin de devenir un nouveau système de paiement. Un changement de stratégie qui a été bien accueilli par le marché car trois nouveaux partenaires ont décidé de rejoindre le projet Libra : les sociétés américaines de capital risque Slow Ventures et Paradigm, mais aussi Temasek, un fonds souverain singapourien gérant 375 milliards de dollars. Malgré le départ de partenaires comme Paypal, Visa et Mastercard, c'est un vrai retournement de situation pour Libra qui commence même à retrouver un second souffle, notamment grâce à l'intérêt grandissant de plusieurs partenaires. Il y a peu, la société de paiement en ligne Checkout.com et l'organisation caritative Heifer avaient aussi rejoint le consortium, portant ainsi le nombre de supporters à 27 organisations. A la différence de Telegram, ces dernières annonces confirment bien que Facebook n'a pas l'intention de laisser tomber son projet de monnaie digitale, quitte à modifier sa vision première dans le but d'obtenir les licences nécessaires afin de devenir un nouveau mode de paiement.
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