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Une majorité de couples français se disputent sur fond d’objectifs d’épargne, d’inégalités de revenus ou de gestion des comptes communs. L’étude européenne de bunq révèle une fracture générationnelle et culturelle dans la manière d’aborder l’argent à deux.
Entre conflits sur le long terme, différences de revenus et dépenses non partagées, l’argent reste un facteur de friction majeur dans le couple. Selon l’étude menée en juin 2025 par bunq, néobanque européenne, 45 % des couples français reconnaissent des disputes occasionnelles liées aux finances, et près d’un sur cinq évoque des conflits récurrents. La France n’est pas seule : l’Espagne (48%) et les Pays-Bas (46%) affichent des taux similaires. Seul le Royaume-Uni semble plus apaisé : 8 % seulement des couples mariés britanniques disent se disputer régulièrement à ce sujet.Les principales tensions portent sur les projets d’avenir (43 %), qu’il s’agisse d’objectifs d’épargne, de plans d’investissement ou de l’achat d’un bien immobilier. Viennent ensuite les différences de revenus (32 %), puis les inégalités de contribution aux dépenses communes (22 %). La transparence est également en cause : entre 30 % et 50 % des personnes interrogées en France, en Espagne et au Royaume-Uni avouent avoir déjà caché un achat ou une décision financière à leur partenaire. Les finances, même en couple, conservent leurs zones d’ombre.
Chez les 18-24 ans, le choix est net : garder ses finances séparées. Au Royaume-Uni, 38?% des jeunes couples conservent une gestion distincte. En France et en Espagne, ils sont 28 % à 32 % à refuser de fusionner leurs comptes. Cette approche pragmatique traduit une volonté d’indépendance dans un monde où les trajectoires professionnelles, familiales et résidentielles sont plus incertaines.Lorsque des comptes communs existent, c’est avant tout pour les dépenses quotidiennes : loyer, courses, abonnements. Cette fonction “logistique” du compte joint est dominante au Royaume-Uni (54 %) comme en France (40 %). En revanche, la fonction “projet” épargne à deux, achat immobilier est plus présente chez les couples français et espagnols (30 %) que chez les Britanniques (moins de 20 %).Cette évolution dans la gestion du couple s’accompagne d’une adoption massive des outils numériques. En Espagne et en France, les applications de budget type Tricount sont utilisées par près d’un tiers des couples. Au Royaume-Uni, les tableurs partagés dominent (54 %). La communication financière se digitalise… même si les discussions franches restent indispensables.“Les couples d’aujourd’hui veulent de la flexibilité et du respect mutuel dans la gestion de leurs finances”, explique Bianca Zwart, directrice de la stratégie chez bunq. “Ils refusent le modèle unique. Ce qu’ils cherchent, c’est un équilibre évolutif.”
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