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Dernière mise à jour : 11/07/2025 - 17h35

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Transmission patrimoniale : les femmes veulent anticiper, mais manquent d'outils

Si les femmes sont plus nombreuses à vouloir organiser leur succession de leur vivant, elles sont aussi bien moins équipées que les hommes en produits patrimoniaux. L’étude IFOP pour ASAC-FAPES dresse un constat paradoxal : une volonté forte, mais une capacité d’action limitée par des freins éducatifs, culturels et pratiques.

Transmission patrimoniale : les femmes veulent anticiper, mais manquent d'outils
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par | Publié le 10-07-2025 08:30

Une volonté d’anticipation plus marquée chez les femmes

En matière de transmission patrimoniale, les femmes apparaissent plus conscientes de l’importance d’anticiper. Selon le baromètre IFOP commandé par l’ASAC-FAPES en juin 2025, 61 % des femmes se déclarent prêtes à effectuer une donation de leur vivant, contre 56 % des hommes. Elles sont également plus nombreuses à avoir rédigé un testament ou désigné un bénéficiaire d’assurance-vie.

Cette volonté d’organisation s’explique par une préoccupation familiale forte, une vision à long terme et une envie de réduire les tensions successorales. Les femmes se montrent aussi plus inquiètes pour leur retraite : 60 % déclarent craindre un niveau de vie insuffisant après 65 ans, contre 40 % des hommes.

Mais cette anticipation reste largement théorique. Car si l’intention est là, la mise en uvre tarde à suivre : le niveau d’équipement des femmes en produits d’épargne long terme reste bien inférieur à celui des hommes.

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Des écarts d’équipement qui persistent sur tous les produits

Les chiffres sont clairs : seulement 49 % des femmes détiennent une assurance-vie, contre 59 % des hommes. L’écart est encore plus prononcé sur le PER (18 % des femmes vs 24 % des hommes) et sur le PEA (16 % contre 29 %). Les jeunes femmes (25-44 ans) sont particulièrement concernées, avec un déficit d’équipement patrimonial massif, alors qu’elles sont pourtant en pleine phase d’accumulation de patrimoine.

L’étude met en lumière plusieurs freins : méconnaissance des dispositifs, peur de mal choisir, sentiment d’illégitimité, mais aussi une sous-représentation dans le conseil patrimonial traditionnel. Beaucoup de femmes expriment une forme de découragement face à un univers qu’elles perçoivent comme technique, jargonneux et pensé pour un public masculin.

Pourtant, les solutions ne manquent pas : assurance-vie multi-supports, donations en démembrement, transmission via société civile, ou encore clause bénéficiaire optimisée sont autant d’outils qui peuvent faciliter une transmission efficace, avec souplesse fiscale et sécurisation des proches.


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Un enjeu éducatif et sociétal pour corriger les inégalités

Face à ces constats, ASAC-FAPES appelle à une pédagogie patrimoniale mieux ciblée, en particulier à destination des femmes. « Le besoin d’information est réel, mais il faut sortir d’une approche standardisée. La transmission ne se résume pas à une question fiscale, c’est aussi un acte affectif, structurant, porteur de sens », souligne Jérôme Vial, directeur de l’ASAC-FAPES.

L’étude pointe également le rôle de l’entourage : les femmes se tournent d’abord vers leurs proches ou leur conjoint pour parler d’argent, avant de solliciter un conseiller professionnel. Cette réalité renforce l’idée que l’accompagnement doit être accessible, bienveillant, personnalisé.

Alors que les femmes vivent en moyenne plus longtemps, sont plus souvent concernées par les ruptures de carrière et les pensions inférieures, elles devraient logiquement être au cur des stratégies de transmission. C’est tout l’enjeu des prochaines années : transformer une volonté d’agir en action concrète, en adaptant les discours, les produits et les conseils à cette cible pourtant prioritaire.



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