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Bercy dévoile sa nouvelle stratégie pour aider les entreprises à sortir de la crise

Bercy met en place une nouvelle phase de soutien aux entreprises en difficulté, basée sur leur détection précoce, leur orientation et leur accompagnement vers la sortie de crise. Dans le même temps, les aides liées à la perte de chiffre d'affaires et l'indemnisation du chômage partiel diminuent.

Temps de lecture : 2 minute(s) - Par C Courvoisier | Mis à jour le 01-06-2021 15:19:00 | Publié le 01-06-2021 14:49  Photo : (c) Shutterstock  
Bercy dévoile sa nouvelle stratégie pour aider les entreprises à sortir de la crise

Si au coeur de la crise l'État soutenait les entreprises « quoi qu'il en coûte », le gouvernement a désormais annoncé l'arrêt progressif des aides. La période de soutien massif va maintenant laisser place à une phase de transition, dont le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a présenté les contours ce mardi. Cette étape de « sortie de crise » doit accompagner les entreprises en douceur vers le retour à une activité économique normale. « Une économie qui fonctionne normalement fonctionne sans le soutien public », a-t-il expliqué.

Selon l'exposé du ministre, la nouvelle stratégie vise les entreprises « fragilisées par la crise, mais qui restent viables économiquement ». Il s'agit surtout de celles qui ont vu leurs dettes exploser à mesure que leur trésorerie fondait. « De 5 à 8% des entreprises françaises », estime Bruno Le Maire. 3 objectifs ont été annoncés : détecter les sociétés en difficulté de manière précoce, les orienter vers les solutions adaptées et les accompagner financièrement.

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Détecter les difficultés en amont

Bercy souhaite encourager les entrepreneurs en difficulté à se signaler avant que leur situation ne soit trop grave. Pour cela, un numéro spécial a été mis en place : les chefs d'entreprises peuvent appeler le 0806 000 245 pour poser leurs questions à leur « conseiller départemental de sortie de crise », interlocuteur à même de les aiguiller vers des solutions adaptées à leurs problématiques.

Mais selon le ministre, face aux problèmes, tous les chefs d'entreprise ne font pas la démarche de demander de l'aide. Aussi, Bercy compte déployer des outils pour identifier les structures en difficulté grâce à la mise en commun des bases de données des URSSAF, de la Banque de France, des impôts et de la Direction Générale des Entreprises (DGE). L'administration contactera les sociétés identifiées pour évoquer leur situation et les orienter vers les aides appropriées.

Dernier volet de cette phase de transition, la mise en place d'un accompagnement financier et juridique. À côté du PGE et des prêts d'exception qui sont maintenus jusqu'au 31 décembre prochain, l'État va créer un nouveau fonds d'aide doté de 3 milliards d'euros afin d'accompagner les grandes sociétés et celles de taille intermédiaire. Celui-ci distribuera des « prêts avec différé d'amortissement » au cas par cas. Bruno Le Maire a précisé qu'il n'envisageait toutefois pas d'annuler les dettes des entreprises, jugeant cette possibilité « déraisonnable ».




Selon les prévisions du ministère de l'Économie, la croissance française devrait s'établir à 5% en 2021 et devrait retrouver son niveau d'avant-crise au premier trimestre 2022.

Les aides et le chômage partiel diminuent

Comme annoncé début mai, les aides aux entreprises diminuent à partir du 1er juin. Le fonds de solidarité a été « adapté », afin d'accompagner les entreprises dans leur réouverture alors que toutes les restrictions ne sont pas levées.

Pour celles qui restent fermées sur décision de l'administration (comme les boîtes de nuit par exemple), l'aide du fonds de solidarité est désormais de 20% du chiffre d'affaires, dans la limite de 200.000 euros par mois. Pour celles du secteur du tourisme, de l'hôtellerie ainsi que les cafés, restaurants, l'événementiel et la culture, les pertes pourront être compensées de 40% en juin (dans la limite de 20% du chiffre d'affaires et 200.000 euros), puis 30% en juillet et 20% en août.

L'indemnisation du chômage partiel est également revue à la baisse, sauf pour les salariés touchant le SMIC. Ceux des établissements souffrant d'une fermeture administrative verront leur indemnité baisser de 84% du salaire net à 72% à compter de septembre. L'employeur verra son reste à charge passer de 0 à 25% en août puis à 40% en septembre. Pour les autres salariés en chômage partiel, l'indemnité passera de 84% à 72% en juillet. Le reste à charge pour l'employeur est quant à lui passé de 15 à 25% au 1er juin, et augmentera à 40% en juillet.

Plus d'information sur le site du ministère de l'Économie.



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