Bercy souhaite encourager les entrepreneurs en difficulté à se signaler avant que leur situation ne soit trop grave. Pour cela, un numéro spécial a été mis en place : les chefs d'entreprises peuvent appeler le 0806 000 245 pour poser leurs questions à leur «
conseiller départemental de sortie de crise », interlocuteur à même de les aiguiller vers des solutions adaptées à leurs problématiques.
Mais selon le ministre, face aux problèmes, tous les chefs d'entreprise ne font pas la démarche de demander de l'aide. Aussi, Bercy compte déployer des outils pour identifier les structures en difficulté grâce à la mise en commun des bases de données des URSSAF, de la Banque de France, des impôts et de la Direction Générale des Entreprises (DGE). L'administration contactera les sociétés identifiées pour évoquer leur situation et les orienter vers les aides appropriées.
Dernier volet de cette phase de transition, la mise en place d'un accompagnement financier et juridique. À côté du
PGE et des prêts d'exception qui sont maintenus jusqu'au 31 décembre prochain, l'État va créer un nouveau fonds d'aide doté de 3 milliards d'euros afin d'accompagner les grandes sociétés et celles de taille intermédiaire. Celui-ci distribuera des «
prêts avec différé d'amortissement » au cas par cas. Bruno Le Maire a précisé qu'il n'envisageait toutefois pas d'annuler les dettes des entreprises, jugeant cette possibilité «
déraisonnable ».
Selon les prévisions du ministère de l'Économie, la croissance française devrait s'établir à 5% en 2021 et devrait retrouver son niveau d'avant-crise au premier trimestre 2022.
Comme annoncé début mai, les aides aux entreprises diminuent à partir du 1er juin. Le fonds de solidarité a été «
adapté », afin d'accompagner les entreprises dans leur réouverture alors que toutes les restrictions ne sont pas levées.
Pour celles qui restent fermées sur décision de l'administration (comme les boîtes de nuit par exemple), l'aide du fonds de solidarité est désormais de 20% du chiffre d'affaires, dans la limite de 200.000 euros par mois. Pour celles du secteur du tourisme, de l'hôtellerie ainsi que les cafés, restaurants, l'événementiel et la culture, les pertes pourront être compensées de 40% en juin (dans la limite de 20% du chiffre d'affaires et 200.000 euros), puis 30% en juillet et 20% en août.
L'indemnisation du chômage partiel est également revue à la baisse, sauf pour les salariés touchant le SMIC. Ceux des établissements souffrant d'une fermeture administrative verront leur indemnité baisser de 84% du salaire net à 72% à compter de septembre. L'employeur verra son reste à charge passer de 0 à 25% en août puis à 40% en septembre. Pour les autres salariés en chômage partiel, l'indemnité passera de 84% à 72% en juillet. Le reste à charge pour l'employeur est quant à lui passé de 15 à 25% au 1er juin, et augmentera à 40% en juillet.
Plus d'information sur le site du ministère de l'Économie.
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