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Face à une conjoncture incertaine, les dirigeants de petites entreprises européennes redoublent d'agilité. Selon SumUp, leurs priorités sont claires : alléger la bureaucratie, accélérer la transition numérique et bénéficier d'un soutien public renforcé. Mais la fracture technologique et la prudence des consommateurs pèsent encore lourdement. Article extrait de notre briefing investisseur quotidien. Abonnez-vous !.
Conduite dans cinq pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Irlande), l’étude menée par SumUp dresse un état des lieux sans détour. En France, 41,6 % des dirigeants interrogés pointent la hausse des coûts logistiques et matériels comme principal facteur de stress. Les délais de livraison s’allongent (18,8 %), les offres produits se réduisent, et les arbitrages tarifaires se font au détriment des marges.Dans ce climat tendu, la relation client change de visage. En France, près de 48 % des commerçants constatent une baisse de la fréquence ou du montant des achats. Les consommateurs se montrent plus attentifs aux prix (42 %) ou basculent vers des alternatives moins coûteuses (20,2 %). Le modèle économique des TPE est directement affecté : les hausses de prix sont modérées, mais les marges s’érodent et la rentabilité devient incertaine.La France n’est pas seule dans ce cas : en Allemagne et au Royaume-Uni, les constats sont similaires, avec une forte détérioration du climat de confiance. En Italie, les dirigeants évoquent également des difficultés logistiques et un recul de la diversité de l’offre.
Malgré ces vents contraires, les dirigeants ne se laissent pas abattre. En France, 30 % des répondants se disent encore optimistes pour les prochains mois. Leur plan de bataille repose sur trois leviers : lancement de nouveaux produits (25,7 %), stratégies de fidélisation renforcées (23,5 %) et investissements dans les canaux de vente numériques (18,4 %).Pourtant, la transition technologique reste incomplète. Seuls 25 % des dirigeants envisagent d’intégrer l’intelligence artificielle à court terme dans leur activité. Un chiffre qui révèle un retard inquiétant face à des concurrents plus avancés, mais aussi un besoin criant de formation et d’outils simples, adaptés aux petites structures.Côté attentes, le message est limpide : réduction de la bureaucratie (39,3 %), accès facilité aux aides publiques (26,7 %), et solutions numériques abordables pour la gestion et la vente (22,7 %). Les TPE réclament également un meilleur accès au crédit, souvent difficile en période de tension budgétaire. Fait notable : 15 % des dirigeants français mettent en avant la nécessité de mieux se mettre en réseau avec leurs pairs, une spécificité culturelle propre au tissu entrepreneurial local.