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À la mi-séance du mercredi 28 mai 2025, la Bourse de Paris marque une pause, le CAC 40 fléchissant légèrement de 0,09% autour de 7 820 points. Dans un climat d'incertitude internationale, les investisseurs scrutent la moindre actualité macroéconomique et sectorielle, oscillant entre prudence et velléités de repositionnement. Plusieurs secteurs se distinguent, tandis que quelques poids lourds du luxe accusent le coup. Retour détaillé sur les mouvements majeurs et les tendances sectorielles de la matinée.
Malgré la légère inflexion de l’indice phare parisien, certains titres s'en sortent bien. Unibail s’impose comme le grand gagnant de la matinée avec une progression de 2,10%. Le secteur de l’aérospatiale et de la défense profite d’un regain d’intérêt, alors que la conjoncture internationale reste tendue et que les budgets militaires européens continuent de croître. Airbus s’inscrit également en nette hausse (+1,71%), porté par la solidité de son carnet de commandes et la visibilité retrouvée sur le secteur aéronautique. Eurofins Scientific (+1,10%), Gecina (+1,05%) et Safran (+0,96%) participent également à une dynamique, illustrant la résilience de certains segments face à la volatilité ambiante. Le secteur des biens industriels et des services s’octroie ainsi la meilleure performance sectorielle de la matinée (+0,86%), tandis que l’immobilier progresse de 0,87%, confirmant son regain d’attractivité.
À l’opposé, les valeurs du luxe subissent de nouvelles prises de bénéfices, amplifiant les hésitations déjà observées lors des précédentes séances. L’Oréal recule de 1,89%, EssilorLuxottica de 1,62%, tandis que Sanofi (-1,03%) et Hermès (-0,71%) pèsent également sur la tendance. Cette correction s’inscrit dans un contexte mondial où les investisseurs s’interrogent sur la capacité de ces géants à maintenir leur rythme de croissance, alors que la demande en Chine ralentit et que l’environnement monétaire se durcit. Le secteur santé pâtit également d’un recul notable (-1,23%), à l’image de Sanofi et de plusieurs équipementiers médicaux. Dans la distribution, Carrefour abandonne 1,07%, affecté par une conjoncture de consommation jugée morose et une concurrence accrue sur le marché français. Bouygues (-1,40%) et Pernod Ricard (-0,82%) illustrent également le repli de certains poids lourds traditionnels. Les banques, à l’image de Crédit Agricole (-0,77%) et BNP Paribas (-0,31%), restent sous pression sur fond de taux d’intérêt incertains et de climat conjoncturel prudent.
À l’échelle internationale, les marchés européens évoluent en ordre dispersé, pris entre espoirs de coordination économique et incertitudes issues des discussions commerciales mondiales. Le sommet des ministres des Finances du G7, qui se tient actuellement au Canada, retient toute l’attention des opérateurs, alors que plane la menace d’une remise en question des accords commerciaux et la perspective d’une nouvelle salve de mesures protectionnistes. En parallèle, la croissance du PIB français, modérée à 0,1% au premier trimestre, conforte l’idée d’une reprise lente et graduelle, incitant les investisseurs à la prudence. Malgré les vicissitudes et revirements américains, le CAC 40 affiche une progression de 5,87%, surfant sur la résistance des entreprises françaises face aux vents contraires. Dans ce climat, la volatilité pourrait perdurer, les opérateurs restant attentifs aux prochaines annonces macroéconomiques et à l’évolution du contexte géopolitique.
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