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Les marchés évoluent dans un environnement volatil, mais porteur d'opportunités pour les investisseurs capables d'en décrypter les logiques profondes.
Le contexte 2025 est tout sauf stable. Entre tensions géopolitiques, politiques monétaires hésitantes, et déclarations économiques fracassantes de la Maison Blanche, les investisseurs doivent composer avec une incertitude persistante. La stratégie commerciale de l’administration Trump, marquée par des droits de douane agressifs, rend les anticipations économiques plus complexes.Dans ce climat, les marchés obligataires réagissent : les primes de terme sur les obligations américaines à long terme augmentent, car les investisseurs exigent une rémunération plus élevée pour prêter sur une longue durée dans un environnement incertain. La courbe des taux se pentifie à nouveau, signe d’un retour à une hiérarchie plus « normale » des rendements. Le phénomène n’est pas isolé : il concerne aussi l’Allemagne et le Japon.Au cœur de cette dynamique, une réévaluation du coût du capital. Après une décennie de taux zéro post-2008, la période actuelle marque un retour à l’orthodoxie budgétaire. La discipline fiscale reste fragile, les dettes publiques sont élevées, et les banques centrales réduisent leurs bilans. Ce sont désormais les marchés privés qui absorbent la majeure partie des nouvelles émissions.
La bonne nouvelle pour les investisseurs ? Les revenus obligataires, ou coupons, redeviennent significatifs. Si la volatilité peut effrayer, les porteurs d’obligations bien choisis bénéficient d’un revenu stable, souvent décorrélé des marchés actions. Dans cette logique, les experts comme Alex Veroude privilégient les obligations de qualité (investment grade) à durée courte à intermédiaire. Elles offrent un compromis intéressant entre rendement et protection contre les hausses de taux ou les tensions politiques.Mais au-delà des dettes d’État ou des grandes entreprises, ce sont des segments plus techniques qui gagnent en intérêt : les ABS (Asset-Backed Securities), les CLO AAA (obligations adossées à des prêts notées AAA) ou encore les MBS (Mortgage-Backed Securities) d’agences américaines. Ces actifs, longtemps réservés aux investisseurs institutionnels, combinent rendements élevés, faible duration et résilience face aux taux.Particularité des MBS actuellement : les remboursements anticipés sont exceptionnellement faibles, car les taux hypothécaires actuels sont bien plus élevés que ceux contractés par les emprunteurs il y a quelques années. Cette stabilité offre une visibilité rare.
Face à un marché actions parfois euphorique et exposé aux tensions géopolitiques, l’obligataire redevient un socle de stabilité. Même si les spreads de crédit (écarts entre les obligations d’entreprise et d’État) restent contenus, le marché ne price pas totalement le risque de récession. Or, beaucoup d’émetteurs restent solides financièrement. Il existe donc encore des poches d’inefficience à exploiter.Les investisseurs doivent pour autant rester agiles. Le risque politique, les interrogations sur l’indépendance de la Fed (mandat de Powell jusqu’en 2026) ou encore les effets secondaires de la guerre tarifaire peuvent déstabiliser certains segments. Mais la baisse de l’inflation, amorcée en 2024, autorise déjà les banques centrales européennes à entamer des baisses de taux prudentes, ce qui soutient les valorisations obligataires.Dans un monde post-taux-zéro, les obligations ne sont plus un refuge passif mais une source active de performance, à condition d’une sélection rigoureuse et d’un pilotage dynamique.Le marché obligataire est redevenu un terrain d’opportunité pour les investisseurs lucides : rigueur, sélectivité et diversification sont les maîtres-mots.
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