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Plus que jamais, les family offices se tournent vers des investissements tangibles et entrepreneuriaux. Start-up, capital-transmission, dettes privées ou immobilier d'impact : leur stratégie s'ancre dans le long terme, au service de la diversification et du sens. Article extrait de notre newsletter investisseur quotidienne. Abonnez-vous !
Le Baromètre 2025 de l'AFFO (Association Française du Family Office) est sans appel : 74 % des family offices français se disent prêts à augmenter leur exposition à l'économie réelle. Une progression continue depuis la crise du Covid, qui a renforcé la volonté de soutenir des projets utiles, locaux et durables. Les actifs cotés apparaissent trop volatils ou déconnectés, alors que l’investissement en fonds propres dans des PME, des start-up ou de l’immobilier durable permet à la fois de piloter l’impact et de construire de la valeur à long terme. 63 % des structures interrogées déclarent d’ailleurs être plus actives en capital-investissement, notamment en s’adossant à des fonds thématiques ou à des plateformes de co-investissement. « Nos clients veulent donner du sens à leur argent. Cela passe par des investissements régionaux, familiaux, parfois même affectifs. Soutenir une entreprise du territoire, relancer un château viticole ou financer un projet de réhabilitation, c’est une manière de conjuguer rendement et héritage », témoigne un dirigeant de multi family office lyonnais.
Parmi les actifs plébiscités : l’immobilier d’impact (réhabilitations énergétiques, lieux de vie intergénérationnels, foncier agricole durable), les obligations non cotées à finalité environnementale, et les parts de PME en croissance ou en transmission. En 2024, 48 % des family offices ont ainsi renforcé leur poche d’actifs illiquides à visée de transformation sociétale. « L’impact est devenu un filtre de sélection, pas seulement un bonus. Il permet de réduire l’asymétrie d’information, de mieux comprendre les risques ESG et d’impliquer la prochaine génération », souligne un expert de l’AFFO. Ce mouvement se traduit également par une réorganisation interne des family offices : renforcement des compétences en private equity, recours accru à des experts sectoriels, création de fondations ou de fonds d’impact adossés aux patrimoines familiaux. « C’est une façon d’ancrer la gouvernance sur des valeurs communes et de construire une performance intergénérationnelle », conclut le baromètre. Une conviction partagée : les grands patrimoines ne veulent plus subir les soubresauts des marchés, mais choisir des investissements qui résonnent avec leur histoire, leur ancrage et leurs ambitions collectives.
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