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La séance du 24 juin s’est soldée par une nette progression des indices américains, soutenus par le repli de l’inflation sous-jacente et l’espoir d’un assouplissement monétaire à court terme. Dans le détail, la dynamique est restée très contrastée selon les secteurs, entre l’envolée des valeurs technologiques et le repli marqué des titres industriels, énergétiques et de défense, sur fond de tensions géopolitiques persistantes.
Les trois grands indices américains ont clôturé dans le vert. Le Nasdaq 100 a gagné 1,53 % à 22 190,52 points, le Dow Jones a progressé de 1,19 % à 43 089,02 points, et le S&P 500 a avancé de 1,11 % à 6 092,18 points. Cette progression a été alimentée par la publication d’un indice PCE d’avril en ligne avec les attentes, à +2,1 % en rythme annuel. Ce signal de modération inflationniste renforce l’hypothèse d’un pivot prochain de la Réserve fédérale, même si la prudence reste de mise.
Les valeurs de croissance ont profité à plein de ce contexte. Le compartiment technologique s’est nettement apprécié, avec des hausses marquées pour Advanced Micro Devices (+6,83 %), Intel (+6,42 %), Applied Materials (+4,78 %) et Lam Research (+4,39 %). Enphase Energy s’est distinguée dans les énergies renouvelables, s’envolant de 11,05 %, portée par les discussions sino-américaines et la perspective d’une détente sur les chaînes d’approvisionnement.L’appétit pour le risque reste fort dans ces segments, qui combinent une meilleure visibilité sur les marges futures et une sensibilité positive à la baisse potentielle des taux d’intérêt.
À l’inverse, les secteurs cycliques ont souffert des incertitudes persistantes. Le compartiment énergétique a reculé, malgré une légère tension sur les prix du brut liée aux nouvelles frappes israéliennes en Iran. Occidental Petroleum a cédé 3,34 %, ExxonMobil 3,04 %. Le marché anticipe un potentiel ralentissement de la demande si les tensions commerciales et militaires venaient à s’intensifier.Les valeurs industrielles, souvent exposées à l’Asie et sensibles aux tensions douanières, ont également cédé du terrain. Tesla a reculé de 2,35 %, pénalisée par les risques sur ses chaînes logistiques et la stagnation de la demande en Chine.
Dans un paradoxe apparent, les titres du secteur défense ont terminé en territoire négatif. Northrop Grumman a perdu 3,14 %, malgré les annonces du sommet de l’OTAN à La Haye sur le renforcement des capacités militaires européennes. Les marchés anticipent en réalité un ralentissement des budgets publics américains, sur fond de débats internes au Congrès et de ralentissement des dépenses fédérales.Cette prudence des investisseurs contraste avec la montée des tensions régionales : en plus des frappes au Moyen-Orient, les négociations sino-américaines restent fragiles, et les incertitudes sécuritaires avec la Russie demeurent élevées.
La reprise des discussions entre Pékin et Washington alimente par à-coups la spéculation sur les valeurs exposées aux exportations et à l’industrie lourde. Chaque avancée ou blocage se traduit par des ajustements de position rapides dans les portefeuilles. Le ralentissement de l’inflation mesuré par l’indice PCE accentue cette volatilité, en ravivant l’espoir d’un cycle de baisse des taux, sans pour autant fournir de calendrier clair.Les marchés restent suspendus aux prochaines communications de la Fed et aux données macroéconomiques de juin, notamment sur l’emploi et la consommation.
Les arbitrages sectoriels dominent une tendance générale haussière. Les valeurs technologiques et celles des énergies renouvelables continuent de surperformer, bénéficiant d’un alignement conjoncturel favorable. À l’opposé, les secteurs sensibles à l’inflation, aux matières premières ou à l’investissement public restent sous pression.
La progression des indices cache une nervosité palpable. Les investisseurs doivent jongler entre des signaux monétaires encourageants et un environnement géopolitique de plus en plus instable. Le positionnement actuel reste opportuniste, avec une attention accrue portée aux publications économiques à venir et aux décisions stratégiques de la Fed. Dans ce contexte, la volatilité pourrait rester élevée à court terme, rythmée par les tensions diplomatiques et les arbitrages sectoriels.
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