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Dernière mise à jour : 18/07/2025 - 17h35
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Obligataire court terme : l’heure du repositionnement stratégique

Après deux années de ruée vers les fonds monétaires, les obligations courtes retrouvent l’intérêt des investisseurs prudents. Lazard Frères Gestion recommande un rééquilibrage tactique, à l’heure où les baisses de taux s’annoncent.

Obligataire court terme : l’heure du repositionnement stratégique
Temps de lecture : 1 minute(s) - Par | Publié le 18-07-2025 07:00

Une saturation du monétaire, un environnement favorable aux durations courtes

Depuis 2022, la hausse des taux a provoqué un engouement massif pour les fonds monétaires, perçus comme un refuge à la fois sûr, liquide et désormais rémunérateur. Résultat : à fin juin 2025, ce segment cumule près de 100 milliards d’euros de collecte nette en trois ans. Mais cette suraffluence crée un effet de saturation, tandis que le contexte macroéconomique évolue rapidement.

Dans sa dernière note stratégique, Lazard Frères Gestion invite les investisseurs à anticiper la prochaine phase du cycle monétaire. Avec une BCE qui amorce son pivot et une baisse des taux attendue d’ici fin 2025, les rendements du monétaire vont mécaniquement s’éroder. En parallèle, les obligations à court terme (1 à 3 ans) bénéficient toujours de taux élevés et pourraient même voir leur valeur progresser avec la détente de la courbe des taux.

Autrement dit, le portage reste solide, mais s’y ajoute désormais un potentiel d’appréciation. Ce double levier rend l’allocation en obligataire court terme particulièrement pertinente dans un contexte de transition monétaire.

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Un couple rendement/risque à redécouvrir pour les portefeuilles prudents

Dans le comparatif proposé par Lazard, la collecte des fonds obligataires court terme reste en retrait par rapport aux fonds monétaires. Pourtant, cette classe d’actifs présente un point d’entrée attractif : les valorisations restent modérées, les taux embarqués sont encore élevés, et la duration limitée réduit la volatilité.

C’est précisément ce profil qui séduit aujourd’hui les investisseurs en phase de désengagement progressif du monétaire, ou ceux qui cherchent une alternative aux actifs risqués sans trop allonger la duration.

L’intérêt porte notamment sur les fonds datés de maturité courte, les obligations d’entreprise Investment Grade, ou encore les portefeuilles spécialisés sur des échéances de 12 à 36 mois. Ce positionnement permet de capter la dynamique de taux sans s’exposer à la courbe longue, plus sensible à l’incertitude économique.


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Rééquilibrer maintenant pour ne pas subir demain

Pour Lazard, le message est clair : c’est maintenant qu’il faut réallouer, avant que le mouvement de détente des taux ne soit pleinement intégré dans les cours. Car une fois la baisse enclenchée, le rendement du monétaire baissera vite, alors que les produits obligataires auront déjà réagi.

Cette logique tactique s’inscrit dans une gestion active du risque de taux. Elle repose sur une sélection rigoureuse des émetteurs, une maîtrise de la sensibilité (duration) et une lecture fine du momentum monétaire.

Dans les portefeuilles équilibrés ou prudents, le segment obligataire court redevient ainsi une brique centrale, alliant sécurité, rendement et réactivité. Une solution de bon sens dans un marché qui amorce une inflexion, sans certitude sur le rythme de la détente à venir.



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