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Le cours de l'or explose depuis le début de l'épidémie de coronavirus. La valeur de l'once s'envole, et la demande de produits financiers adossés au métal jaune explose. L'or confirme une nouvelle fois son statut de valeur refuge.
L'or a historiquement joué un rôle de protection contre l'inflation. A contre-courant des marchés financiers lors des baisses, il a plusieurs fois démontré une qualité de « valeur refuge ». Ce phénomène démontre qu'en temps d'incertitude, les investisseurs ont tendance à investir massivement dans le métal jaune. Avec la baisse des taux directeurs, ils y trouvent aussi une rentabilité potentielle plus élevée que dans les obligations d'État. La crise du coronavirus ne fait pas exception : le métal jaune est à nouveau très recherché, la demande explose, et son cours atteint aujourd'hui des sommets. Depuis mi-mars, le cours de l'once d'or n'a cessé de croître alors que les marchés financiers s'effondraient. Entre le 17 mars et le 27 avril, sa valeur a progressé de 20%. Elle s'établit désormais autour de 1750 euros. A titre de comparaison, entre 2014 et 2019 le cours de l'once oscillait entre 950 € et 1100 €. Selon Ie Figaro, les entreprises d'investissement spécialisées ont vu les commandes d'or se multiplier depuis le début de l'épidémie de coronavirus. « C'est du jamais vu. On vend six fois plus d'or qu'il y a un mois et demi », explique Jean-François Faure, président de la plateforme internet Au Coffre, au journal. Pour CPoR Devises, spécialiste de la commercialisation d'or physique, les demandes de lingot et de pièces Napoléon ont été respectivement multipliées par 4 et par 2 par rapport à 2019.
L'or ne rapporte ni dividendes, ni intérêts. Selon Warren Buffett, l'un des financiers les plus célèbres de la planète, « l'or est extrait d'un trou en Afrique ou ailleurs. Ensuite, on le fond, on creuse un autre trou, on l'enterre à nouveau et on paie des gens pour le garder. Il n'a aucune utilité. Quelqu'un qui nous regarderait de la planète Mars resterait perplexe ». A lire : Investir dans l'or : comment ça marche ?
Lorsque les investisseurs achètent de l'or physique, ils doivent en prendre possession, ce qui implique une livraison et un stockage, et donc des coûts logistiques (voire notre article sur l'or d'investissement ici). Mais l'or physique n'est pas le seul produit dans lequel il est possible d'investir. Les « ETF » (ou « trackers ») sont des produits financiers destinés à reproduire l'évolution du cours d'un panier de valeurs ou d'un secteur. Quand ils sont indexés sur le métal précieux, on les appelle « l'or papier ». D'après le Conseil Mondial de l'or, en cette période de confinement la demande des investisseurs pour les ETF indexés sur l'or a été multipliée par 7. Les investissements mondiaux sur ces supports ont atteint 23 milliards de dollars, ce qui correspond à 298 tonnes de métal jaune. Il s'agit d'un record absolu. Selon Louise Street, responsable des études au Conseil mondial de l'or, « La demande d'or continuera à ressentir les effets du COVID-19 pour le reste de l'année 2020. En particulier, la divergence entre l'investissement dans les ETF garantis par l'or et les consommateurs via la joaillerie se poursuivra probablement jusqu'à ce qu'il y ait une plus grande certitude économique et de marché ». Ainsi même si la demande d'or pour les activités commerciales telles que la bijouterie a chuté (-39%) et que l'investissement des États a ralenti (-8%), le cours de l'or n'est pas prêt de redescendre.
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La valeur de l'or est aussi due à sa rareté. La quantité disponible de cette matière première n'est pas infinie. Le confinement a eu des conséquences sur la production mondiale et le recyclage du métal précieux, les mines d'extraction étant contrainte à réduire leur activité. Selon le Conseil mondial de l'or, l'offre mondiale a baissé de 4% au premier trimestre 2020. Le transport est lui aussi freiné avec un trafic aérien considérablement ralenti. La production qui tourne au ralenti est également un facteur de hausse des prix.
A lire : Comment déclarer ses revenus fonciers ?