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Les investissements directs américains en Europe repartent à la hausse. La France, 2e destination derrière l'Allemagne, capte une part croissante des projets d'implantation, dans un contexte de relocalisation industrielle et de transition énergétique. Article extrait de notre newsletter investisseur quotidienne. Abonnez-vous !
Alors que la stabilité macroéconomique européenne semblait fragilisée par les tensions géopolitiques, l’inflation et la transition énergétique, un signal inattendu vient des États-Unis. Selon le Transatlantic Expansion Barometer 2025 publié par l’European American Chamber of Commerce (EACC), RSM et OCO Global, les investissements directs américains en Europe ont progressé de 14 % l’an dernier. La France se hisse au second rang des destinations, derrière l’Allemagne, captant 62 projets d’implantation sur un total de 360, pour plus de 11 000 emplois annoncés. En toile de fond : le retour de l’industrie, l’attractivité énergétique européenne, et une volonté de sécuriser les chaînes de valeur.Premier enseignement de l’étude : la montée en puissance des projets industriels. En 2024, plus de 35 % des investissements américains en Europe ont concerné la production et l’ingénierie. Les services numériques suivent (22 %), devant les technologies propres (13 %). « La transition énergétique et la stabilité des infrastructures sont devenues des arguments-clés pour les investisseurs américains », analyse Nicolas Tabanou, directeur France chez OCO Global. Les entreprises recherchent des relais de croissance moins exposés aux tensions sino-américaines, mais aussi des hubs européens bien connectés. Le phénomène s’observe particulièrement dans les secteurs des batteries, des semi-conducteurs et de l’agroalimentaire.Côté géographie, trois régions françaises se détachent : la Nouvelle-Aquitaine (notamment autour de Bordeaux et Pau), l’Île-de-France (projets tertiaires et centres de décision) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (industrie et recherche). Les métropoles secondaires, comme Toulouse, Lille ou Dijon, émergent également grâce à leurs écosystèmes technologiques et leur réservoir de compétences. Cette dynamique s’inscrit dans un mouvement plus large : « Les États-Unis cherchent à diversifier leurs implantations et à sécuriser leurs approvisionnements. L’Europe, malgré ses coûts, reste une valeur refuge stratégique », résume Antoine Frérot, associé chez RSM.
Derrière ces annonces d’implantation, se dessine une lecture patrimoniale de long terme. L’afflux de capitaux américains en région s’accompagne d’une montée en gamme des infrastructures locales, d’une dynamisation du marché de l’immobilier d’entreprise, et d’un soutien indirect aux foncières cotées et aux SCPI spécialisées dans le tertiaire régional. Dans les zones ciblées, les effets d’entraînement se font sentir sur les zones logistiques, les campus industriels et les services à haute valeur ajoutée.Pour les investisseurs particuliers, cette vague transatlantique peut être l’occasion de repositionner une partie de leur portefeuille vers des actifs tangibles, à condition de bien sélectionner les zones. « On assiste à une redécentralisation de la valeur économique, loin de Paris et des métropoles saturées. Cela ouvre des opportunités nouvelles pour ceux qui savent anticiper les flux d’emplois et les nouveaux besoins immobiliers », souligne un professionnel de la gestion privée. Autre piste : l’investissement indirect via des fonds immobiliers spécialisés, ou des produits liés à l’économie locale (dette privée, private equity régional, club deals en région).Au-delà des chiffres, le Transatlantic Expansion Barometer révèle une inflexion stratégique : l’attractivité française se joue désormais sur les territoires. Et dans un monde fragmenté, ces signaux faibles deviennent des indicateurs forts pour les épargnants avertis.
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