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Une majorité de Français surestime lourdement ses revenus futurs à la retraite, révèle le rapport 2025 de Hello Masters et Trends at Work. Ce décalage de perception inquiète les experts et souligne l'urgence d'un accompagnement patrimonial plus précoce et mieux structuré. Article extrait de notre newsletter investisseur quotidienne. Abonnez-vous !
L'étude menée auprès d’un échantillon représentatif de la population active est formelle : près de 68 % des Français pensent qu’ils conserveront au moins 70 % de leurs revenus nets une fois à la retraite. Or, dans les faits, le taux de remplacement réel s'établit autour de 50 %, et peut descendre bien plus bas pour les cadres supérieurs ou les indépendants. Le déficit d’information est massif : un tiers des actifs ne connaît pas les règles de calcul de sa pension, et la moitié ne sait pas à quel âge elle pourra partir avec une retraite à taux plein.Cette méconnaissance induit une inaction préoccupante. Chez les 40-55 ans, 52 % n’ont mis en place aucune stratégie de complément de revenus. Un chiffre qui grimpe à 68 % pour les professions libérales, alors même que leurs pensions sont souvent bien inférieures à celles des salariés. « Il y a une forme d'autocensure face à la complexité du système : certains préfèrent ne pas savoir, quitte à ignorer leur déficit de couverture », observe un consultant du cabinet Trends at Work.
Pour contrer cet aveuglement, le rapport recommande d’engager une démarche structurée dès la quarantaine, en articulant trois volets : optimisation fiscale, génération de revenus alternatifs, et préparation à la transmission. Cela suppose d’avoir recours à un audit patrimonial, puis de mettre en place des outils adaptés à chaque profil.L’assurance-vie demeure le placement favori, avec 86 % des répondants qui y voient un pilier de leur retraite, du fait de sa fiscalité avantageuse et de sa souplesse. Le PER (Plan d’Épargne Retraite), malgré une fiscalité plus technique, progresse également : il permet de déduire les versements du revenu imposable et d'optimiser les sorties en rente ou en capital. Les indépendants, eux, plébiscitent le contrat Madelin ou le PER individuel. Par ailleurs, l’immobilier locatif conserve son attrait : il permet de générer des loyers, d’amortir l’investissement sur le long terme, et d’anticiper une éventuelle revente pour dégager du capital.D'autres solutions émergent : investissements dans des fonds de capital-investissement, actifs tangibles à visée de diversification (forêts, vignes, objets de collection), voire organisation d’un démembrement pour anticiper la transmission. « Il ne s'agit pas seulement de capitaliser, mais d'orchestrer une trajectoire cohérente avec ses objectifs de vie et ceux de ses héritiers », précise une CGP interrogée.Un autre enjeu pointé par l’étude concerne la place croissante des aidants familiaux. Près d’un actif sur cinq envisage d’aider financièrement un parent retraité dans les dix prochaines années. Un phénomène générationnel qui appelle à intégrer ces solidarités dans la planification patrimoniale.En conclusion, le rapport invite à sortir de l’illusion collective et à instaurer une culture de la prévoyance active. Pour les conseillers, c’est une opportunité pédagogique forte : remettre du réalisme dans les projections, sensibiliser aux écarts de couverture, et bâtir des solutions patrimoniales pérennes et résilientes.
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