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Selon Bloomberg News et Reuters, le Bureau of Industry and Security (BIS) du département américain du Commerce a délivré des licences d’exportation à Nvidia dans le cadre d’un accord bilatéral sur l’intelligence artificielle conclu entre les deux pays en mai 2025. Cet accord permettrait aux Émirats d’importer jusqu’à 500 000 puces avancées de Nvidia par an, à partir de cette année, avec une durée initiale jusqu’en 2027 et une extension possible jusqu’en 2030.Un porte-parole du département du Commerce, cité par Bloomberg, a déclaré que « le gouvernement américain est pleinement engagé dans le partenariat transformateur entre les États-Unis et les Émirats arabes unis en matière d’intelligence artificielle ».L’objectif de ce dispositif est de soutenir la construction d’infrastructures de calcul massives destinées à l’entraînement de modèles d’IA à grande échelle, tout en garantissant un cadre strict de contrôle des exportations américaines.
Ces licences interviennent dans un contexte de sensibilité stratégique accrue autour des exportations de semi-conducteurs américains. Washington a renforcé ses mécanismes de supervision afin d’éviter que ces technologies ne soient réexportées vers des pays soumis à des restrictions, notamment la Chine.Selon Reuters, les puces seront déployées dans des centres de données opérés sous supervision américaine, et leur usage sera limité à des entreprises agréées de cloud computing. Aucune mention officielle ne précise la participation de sociétés émiraties comme G42, souvent pointée pour ses liens technologiques passés avec des groupes chinois.
Les premières livraisons devraient contribuer à alimenter le projet Stargate UAE, un vaste campus d’intelligence artificielle à Abu Dhabi annoncé en mai dernier.Ce site, développé avec Nvidia, OpenAI, G42, Oracle et SoftBank, doit devenir l’un des pôles régionaux majeurs de calcul intensif.Sa capacité initiale atteindra 200 mégawatts d’ici 2026, avant une montée en charge vers 1 gigawatt à l’horizon 2030, selon les données publiées par les partenaires du projet.
Cette coopération s’inscrit dans la stratégie de « diplomatie technologique » voulue par l’administration Trump, qui cherche à renforcer les alliances dans le Golfe autour des technologies de rupture.Lors d’une tournée régionale en mai 2025, le président américain avait déjà annoncé plusieurs accords d’investissement entre les États du Golfe et des entreprises américaines, pour un montant global d’environ 600 milliards de dollars, incluant des commandes de puces auprès de Nvidia, AMD et Qualcomm.L’accord avec Abu Dhabi illustre cette volonté de consolider le leadership américain en intelligence artificielle, tout en encadrant de près la diffusion de ses technologies les plus sensibles.