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Lancée le 7 novembre dernier, l'opération de vente d'actions de la Française des Jeux est un succès. Les particuliers et les investisseurs institutionnels ont massivement souscrit. Le titre a été introduit ce matin au prix de 19,90 €, le haut de la fourchette prévue.
La souscription au capital de la Française des Jeux (FDJ) est un succès : les particuliers et les institutionnels se sont massivement portés acquéreurs d'actions. Selon le ministère de l'Économie et des Finances, la demande totale de titres s'élève à plus de 11 milliards d'euros. 10 milliards par les investisseurs institutionnels et 1,6 milliard par les particuliers, les salariés de la FDJ et les détaillants (buralistes et maisons de la presse). La demande étant plus élevée que l'offre, le prix définitif des actions ressort au plus haut de la fourchette déterminée le 6 novembre dernier. L'introduction en bourse s'est donc effectuée ce matin à 19,90 € pour les institutionnels et 19,50 € pour les particuliers, ces derniers bénéficiant d'une décote de 2%. Dès l'ouverture, le cours du titre s'est envolé, atteignant 23,7 euros (+19%). Attention toutefois, il faudra attendre de voir son évolution dans le temps pour en tirer des conclusions, le cours variant à chaque instant en fonction de l'offre et de la demande sur le marché. La vente de la FDJ est une belle opération pour l'État, au moins à court terme. En ramenant sa participation de 72% à 20%, il s'apprête à toucher plus de 2 milliards d'euros (il continuera également à percevoir les 3,5 milliards d'euros de recettes fiscales liées). L'argent encaissé devrait servir à financer un fonds dédié à l'innovation doté de 10 milliards d'euros, que la privatisation d'Aéroport de Paris (ADP) devrait également alimenter. La procédure semble toutefois plus compliquée, celle-ci étant suspendue pour cause de référendum d'initiative partagée.
Sur le même thème : Faut-il investir maintenant dans les actions FDJ ?
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement actuel tente d'orienter l'épargne des Français vers l'économie plutôt que les placements sans risque. De nombreux articles de la loi Pacte, votée l'année dernière, ont été rédigés dans ce but. La mise en vente par l'État d'actions de la FDJ auprès des particuliers à grand renfort de publicité est donc en partie liée à cette politique de développement de l'actionnariat populaire. Le nombre de titres vendus étant inférieur à celui demandé à l'issue de la période de souscription, Bercy a décidé de donner la priorité aux particuliers en « servant intégralement tous les ordres inférieurs à 2000 euros », selon les mots du ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Au-dessus de ce seuil, seule 10% de la demande pourra être exécutée. Par exemple, un ordre d'achat pour 3000 euros ne pourra prétendre qu'à 2100 € de titres (la totalité des titres pour les 2000 € premiers euros, puis 10% du montant restant, soit 100 € d'actions pour les 1000 € supplémentaires). Le succès de l'opération tient aussi aux incitations offertes aux particuliers. Outre la décote de 2% à l'achat, ceux-ci bénéficieront d'une action gratuite pour 10 actions achetées s'ils conservent leurs titres FDJ pendant 18 mois minimum. C'est cette opération qui ramènera l'actionnariat de l'État à 20% dès mi-2020. Les particuliers seront alors actionnaires de l'entreprise à hauteur de 21% et les salariés de 7%. La part détenue par les associations d'anciens combattants, actuellement de 13,5%, devrait aussi « se renforcer » d'après le ministre de l'Économie.
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Et si je veux souscrire maintenant ? La période de souscription est terminée, le titre FDJ est désormais achetable sur les marchés financiers. Pour cela, vous devez être titulaire d'un PEA ou d'un compte-titre et passer un ordre d'achat auprès de votre banque ou d'un courtier financier.
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