Les organismes sociaux sont nombreux à commercialiser des logements en PSLA. Parmi eux, le Groupe 3F en Ile de France, Coop Logis en Loire Atlantique, LB Habitat en Bretagne...
L'acquisition d'un
logement en PSLA se fait en 2 temps :
une phase de location et une phase d'achat (d'où son nom de « location – accession »). Le processus est très différent de celui de
la VEFA pratiquée par les promoteurs privés.
La construction du logement (ou des travaux lorsqu'il s'agit d'ancien) est financée par le bailleur social. Lorsqu'un particulier souhaite se porter acquéreur, les deux parties signent un
contrat de location-accession, et non un contrat de vente à proprement parler. Ce document est en réalité un contrat de location comprenant une option d'achat du logement.
Une fois les travaux achevés, le ménage entre dans les lieux en tant que locataire pour, au maximum, une durée prévue au contrat (généralement comprise entre 1 et 4 ans). Pendant cette première phase, le logement reste la propriété de l'office d'HLM. L'occupant verse chaque mois un
loyer appelé « redevance » qui se divise en 2 parties :
- La
part locative, correspondant à une indemnité d'occupation calculée en fonction d'un prix plafond par m², qui comprend également des frais de gestion.
Pour 2023, cette indemnité ne peut pas dépasser 14,32 € par mètre carré de surface utile en zone A bis, 11 € en zone A, 9,48 € en zone B1, 9,10 € en zone B2 et 8,43 € en zone C. Son montant peut être revu chaque année à la date anniversaire du contrat, dans la limite de la variation de la moyenne sur 4 trimestres de l'indice de référence des loyers (IRL).
- La "
fraction acquisitive", fixée préalablement en fonction des capacités financières du locataire accédant, correspondant au remboursement du prêt.
À tout moment ou à l'issue de cette première phase, le ménage qui occupe le logement a la possibilité d'acheter le logement. On dit alors qu'il «
lève l'option d'achat ». Les sommes versées correspondant à la
« fraction acquisitive » pendant la première phase viennent en déduction du prix d'achat du bien. Comme lors de toute vente immobilière, le bailleur social transfert alors la propriété du bien. Cette part, déjà payée, permet d'acheter sans apport personnel.
Signalons que les logements bénéficient d'une garantie de rachat de la part de l'organisme HLM, sous certaines conditions. Pour en savoir plus,
l'article sur le site Les Coop' HLM sur ce sujet est particulièrement bien détaillé.
Le ménage peut aussi renoncer à l'achat du logement, dans ce cas il ne profite pas de la levée d'option. Il devra déménager au maximum à la date correspondant à la fin de la période de location prévue au contrat. L'organisme social lui doit une garantie de relogement : il doit lui faire au moins 3 propositions dans un délai de 6 mois. Si le locataire en accepte une, il ne paie alors plus que la part locative jusqu'à son déménagement.
Le mécanisme du PSLA permet d'élargir l'accession à la propriété à des particuliers qui auraient difficilement accès au crédit pour un logement privé classique identique.
Le saviez-vous ? Le PSLA est notamment financé par les dépôts effectués par les Français sur leur livret A.
Le PSLA s'adresse à des personnes qui occupent leur logement à titre de
résidence principale. Il est donc interdit de le louer. Afin de bénéficier du dispositif, il convient également de respecter un
plafond de ressources déterminé en fonction de la zone géographique.
En zone A, qui comprend notamment l'Ile de France (hors Paris et communes de la petite couronne) le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 36.314 euros pour une personne seule, 54.272 € pour un couple sans enfant ou 78.144 euros pour un couple avec 2 enfants. En zones B et C, ces plafonds sont de 31.570 euros pour une personne seule, 42.160 € pour un couple sans enfant ou 61.208 euros pour un couple avec 2 enfants. Ces montants sont révisés chaque année au 1er janvier.
Le détail de toutes les situations familiales et des plafonds correspondants est disponible sur le site de l'Anil et dans l'
arrêté du 27 décembre 2021 disponible ici. Pour
savoir où trouver votre revenu fiscal de référence, visitez notre article dédié.
Le PSLA relève des logements à prix maîtrisés. Cette notion englobe un grand nombre de dispositifs, parmi lesquels :
- le prêt d'accession sociale (PAS), crédit immobilier à taux préférentiel accordé sous conditions de revenus,
- le bail réel solidaire (BRS), qui permet d'acheter sa résidence principale moins cher grâce à la dissociation entre le terrain et le bâti,
- les prêts Action Logement, dont un prêt au taux de 1,5% jusqu'à 40.000 euros sous conditions de ressources
- le prêt à taux zéro (PTZ)
S'il est possible de
revendre un logement acquis en PSLA à tout moment, il existe un mécanisme destiné à éviter la spéculation ou les effets d'aubaine. L'État a consenti un taux de TVA nettement inférieur à la normale. En cas de revente, il
demande donc le remboursement du différentiel. Il existe toutefois un abattement de 10% par an, ce qui permet d'être exonéré en cas de revente après 10 ans de détention.
Par exemple, pour un logement acheté pour 100.000 euros hors taxes, la TVA payée est de 5.500 euros au lieu de 20.000 euros. Le différentiel de TVA est donc de 14.500 euros. En cas de revente au bout de 5 ans, l'abattement est de 50%. L'État demande donc la restitution de la moitié de 14.500 euros, soit 7.250 euros.
Le
remboursement de la TVA n'empêche toutefois pas le propriétaire de faire une
plus-value lors de la revente, même s'il s'agit d'un
logement à prix maîtrisé.
Pour aller plus loin,
le site du ministère du Logement donne ici plus d'informations sur la réglementation du PSLA.
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