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À partir du 1er juillet 2025, les assureurs devront fournir une estimation claire du coût total d’un contrat obsèques selon l’âge de souscription. Objectif : permettre aux souscripteurs de mieux comprendre ce qu’ils verseront… et éviter les mauvaises surprises au moment du décès.
Avec près de 4 millions de contrats obsèques en cours en France, l’assurance obsèques est devenue un outil courant de préparation financière à la fin de vie. Mais trop souvent, les bénéficiaires découvrent à l’ouverture du contrat que le capital garanti est inférieur aux sommes versées, notamment dans les formules à cotisation viagère. Pour remédier à ce manque de lisibilité, un nouvel avis du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), adopté en octobre 2024, entre en vigueur ce 1er juillet 2025. Il impose aux assureurs et banques de mieux informer les souscripteurs, avec des tableaux clairs sur les cotisations cumulées, selon différents âges d’entrée.Le document d’information remis à tout nouveau souscripteur devra désormais présenter une estimation du total des cotisations versées sur la durée du contrat, en fonction de trois âges de souscription standards : 50, 60 et 70 ans. Pour chaque âge, le tableau détaillera : - les montants totaux versés selon une cotisation viagère (jusqu’au décès), - une cotisation temporaire (sur 10 ou 15 ans), - ou une prime unique.Ce tableau, désormais obligatoire, vise à révéler les écarts significatifs entre les formules. Exemple : une souscription à 60 ans avec cotisation viagère peut entraîner un total de 8 000 € de cotisations pour un capital garanti de 5 000 €, si le souscripteur vit longtemps. Ce déséquilibre économique, souvent ignoré, pourra désormais être anticipé.En parallèle, les assureurs devront respecter de nouvelles contraintes contractuelles : délai de carence limité à un an maximum (période durant laquelle le capital n’est pas versé en cas de décès), réduction des clauses d’exclusion abusives, et standardisation des informations précontractuelles.
Cette réforme s’inscrit dans une logique plus large de transparence sur les produits d’assurance vie et prévoyance, portée par le CCSF et les régulateurs depuis plusieurs années. Les comparateurs devront également intégrer ces nouvelles grilles, facilitant une lecture objective des offres.Du côté des banques et assurances, la réponse s’organise : des simulateurs en ligne sont en cours de développement pour tester différents scénarios de versement, selon l’espérance de vie, le type de contrat et les frais.Pour les souscripteurs et leurs proches, cette avancée est majeure. Elle permet de sortir d’une logique d’achat “émotionnel” pour aller vers un choix éclairé, basé sur le rapport cotisations/capital, la souplesse du contrat, et la capacité réelle à financer les obsèques dans la dignité. Rappelons qu’en France, un enterrement classique coûte entre 3 500 et 4 500 € selon les prestations.À terme, cette transparence accrue pourrait rééquilibrer les offres du marché, et inciter les acteurs à revoir leur tarification, afin d’éviter des cas de “sur-cotisation” mal vécus par les familles endeuillées.
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