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Fonds indiciels à faible coût : un succès qui ne se dément pas



Guy Parent, Responsable France de la société d'investissement Vanguard, explique ce qui fait le succès des fonds indiciels avec peu de frais. Un fonds indiciel est un type de fonds d'investissement qui construit un portefeuille de titres financiers destiné à répliquer un indice, comme le CAC40 par exemple.


Temps de lecture : 4 minute(s) - | Mis à jour le 06-06-2019 16:08:00 | Publié le 06-06-2019 15:10  Photo : Guy Parent  
Fonds indiciels à faible coût : un succès qui ne se dément pas

Guy PARENT est Responsable France chez VANGUAR, société américaine de fonds d'investissement.

La gestion indicielle se développe depuis 40 ans

Cela fait maintenant plusieurs décennies que l'investissement indiciel est bien connu des investisseurs institutionnels. Aux États-Unis, les particuliers ont eu accès au premier FCP indexé dès 1976. La gestion indicielle s'est depuis lors avérée un moyen efficace et économique d'investir sur les marchés financiers pour les professionnels comme pour les investisseurs privés.

En Europe, l'adoption de la gestion indicielle s'est nettement accélérée sur les dix dernières années. L'évolution de la réglementation a été un facteur important de son développement : depuis la crise financière mondiale, le rapport coût/efficacité des véhicules d'investissement et leur transparence font l'objet d'une attention particulière de la part des régulateurs. Ces deux aspects figurent parmi les avantages clés des fonds indiciels.
Les investisseurs sont eux-aussi devenus beaucoup plus sensibles au coût. La multiplication sur internet des outils de comparaison des coûts et des performances leur a permis de mieux comprendre l'impact que peut avoir le niveau des frais sur la rentabilité de leurs placements.

De plus, le développement des ETF ou fonds indiciels cotés a encore amélioré les chances de réussite des investisseurs en leur offrant un moyen d'accès peu onéreux à un large éventail de marchés.

Traditionnellement, le débat sur les mérites relatifs des fonds indiciels a souvent porté sur les performances les plus récentes de la gestion indicielle par rapport à la gestion active. Il devient toutefois de plus en plus évident que l'intérêt des fonds indiciels repose sur des arguments logiques qui ne varient pas en fonction des cycles de marché. De plus, le fait de présenter le choix entre gestion indicielle et gestion active comme un choix binaire revient à se tromper de sujet : le véritable débat devrait porter sur le niveau de coût des produits1.
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Un jeu à somme nulle

L'intérêt théorique des fonds indiciels et autres formes d'investissement à faible coût repose sur la notion que l'investissement constitue un jeu à somme nulle. Sur un marché donné, le rendement de l'indice est la moyenne de tous les investissements qui composent ce marché. Par conséquent, pour chaque euro de surperformance par rapport à l'indice, il existe un euro équivalent de sous-performance.

Cette répartition égale entre surperformance et sous-performance ne se vérifie qu'en l'absence de frais. Après déduction des frais, plus de la moitié des investisseurs d'un marché donné enregistrent une sous-performance par rapport à la moyenne représentée par l'indice. En outre, plus les frais d'investissement sont élevés, plus cet écart de performance est important, comme l'illustre le graphique ci-dessous.

Cette théorie est validée par les données empiriques, qui montrent que sur un large éventail de secteurs, de périodes et de conditions de marché, la majorité des fonds sous-performent leur indice de référence sur le long terme1 .

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L'incidence du coût






En règle générale, dans la vie courante, plus le prix d'un produit est élevé, plus il est censé être de bonne qualité. En matière d'investissement toutefois, le coût n'est pas une notion intuitive, car il n'y a aucune raison de penser que vous gagnerez davantage en payant davantage. Chaque euro dépensé en frais de gestion ou en frais d'opération est un euro en moins pour la rentabilité potentielle de l'investissement. Comme pour la capitalisation des rendements, l'incidence des frais a un effet boule de neige au fil du temps, qui ralentit d'autant la progression des investisseurs vers leurs objectifs.

Ce constat s'applique à tous les fonds, qu'ils soient gérés de manière active ou indicielle, et démontre clairement que les frais sont le principal obstacle à la réussite d'un investissement. De nombreuses études montrent non seulement qu'un niveau de frais élevé constitue une entrave majeure à la performance, mais également que des frais peu élevés constituent en pratique l'un des meilleurs indicateurs prévisionnels de surperformance2 .

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De la difficulté d'obtenir une surperformance en continu

Pour obtenir une surperformance à long terme, les gestionnaires actifs ont un certain nombre d'obstacles à surmonter. Ils doivent en premier lieu identifier les positions qui leur permettront de générer une surperformance. Ils doivent ensuite se positionner au bon moment. Il leur faut après cela déterminer le meilleur moment pour sortir de leur stratégie. Ils doivent enfin arriver à faire tout cela sans générer des coûts de recherche et d'opérations qui excèdent leur valeur ajoutée. Et pour couronner le tout, ils doivent être capables de répéter avec succès ce processus de façon régulière.

Dans les faits, même s'ils sont nombreux à afficher des périodes de surperformance, ils finissent inévitablement par connaître des périodes dans lesquelles leurs décisions s'avèrent moins judicieuses. Les statistiques montrent qu'il est extrêmement difficile de ne pas se tromper au fil du temps.

D'après nos recherches, seulement 27 % des fonds qui se classent dans le quintile supérieur de performance sur une première période de cinq ans parviennent à en faire de même sur les cinq ans qui suivent. De plus, à l'issue de la seconde période de cinq ans, 40 % des fonds qui faisaient initialement partie de la catégorie supérieure de performance figurent dans l'un des deux quintiles inférieurs ou ont été clôturés ou fusionnés.
Beaucoup d'investisseurs font l'erreur de choisir des fonds sur la base de leurs performances antérieures. Nos recherches montrent que cette approche a toutes les chances de générer une déception

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La croissance de l'investissement indiciel ne devrait pas ralentir

Comme nous venons de le voir, la notion de jeu à somme nulle se reflète dans les performances effectives des fonds et il peut s'avérer extrêmement difficile de générer une surperformance de manière continue. Ces deux constats ont été des moteurs importants du développement des fonds indiciels et des ETF au cours des dix dernières années.

Ces réalités mathématiques perdurent depuis de nombreuses années et il n'y aucune raison de penser qu'elles changeront à l'avenir. Le contexte réglementaire est lui aussi favorable à la gestion indicielle, car l'attention portée aux frais et à la transparence devrait s'intensifier à mesure que les pays européens continuent d'adopter des réglementations issues de la crise financière mondiale. Fondé sur des bases théoriques solides et porté par l'évolution de la réglementation, l'investissement indiciel a toutes les chances de continuer à voir sa popularité augmenter dans les années à venir.

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1 Pour en savoir davantage sur ce point et sur les autres arguments présentés dans cet article, se référer à l'étude publiée par Vanguard sous le titre The case for low-cost index-fund investing par James J. Rowley Jr., CFA, David J. Walker, CFA et Carol Zhu en avril 2019.

2 Voir par exemple Financial Research Corporation (2002), Morningstar (Kinnel, 2010)

3 Quintile de rendement excédentaire initial, sur les 5 années se terminant en décembre 2013, et classement du rendement excédentaire sur les 5 années suivantes, jusqu'à décembre 2018, The case for low-cost index-fund investing, James J. Rowley Jr., CFA, David J. Walker, CFA et Carol Zhu, avril 2019
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