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L'Autorité des Marchés Financiers a publié un document d'information à destination des épargnants, afin de les informer sur l'impact des frais sur leurs placements. Ces derniers pouvant être très différents d'un établissement à l'autre, l'AMF engage les particuliers à y prêter attention puisqu'ils peuvent « avoir un impact non négligeable sur le rendement ».
Tous les placements financiers génèrent des frais, qui peuvent être plus ou moins élevés en fonction des produits et des établissements. Comme les frais bancaires sur les comptes courants, ceux-ci sont prélevés pour rémunérer le travail de gestion et d'administration des fonds par les professionnels. Ces charges, connues à l'avance, sont résumées dans un document propre à chaque produit. Les connaître à l'avance est aussi un bon moyen de comparer les placements entre eux avant d'investir, au même titre que les rendements passés ou les objectifs. Lors la souscription dans un véhicule de placement collectif (SICAV, fonds d'investissement), dans une SCPI ou une assurance-vie, votre conseiller vous remet le « document d'information clé pour l'investisseur » relatif au produit (aussi nommé « DICI »). La section relative aux frais doit vous éclairer quant aux frais maximum qui peuvent être prélevés. Néanmoins les termes utilisés peuvent parfois éloigner de l'impact réel des frais sur l'investissement. Dans le cadre de sa mission de protection des épargnants, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) a donc publié un dossier pédagogique qui permet de mieux comprendre les frais relatifs aux placements financiers.
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Les frais sur les placements collectifs (SICAV, FCP, fonds d'investissement, SCPI) peuvent être de 4 sortes. Selon les cas, les établissements peuvent en facturer un seul ou plusieurs. Les frais d'entrée : ils sont prélevés lors de la souscription. Leur effet direct est de diminuer le montant réellement investi sur le support, par rapport au montant décaissé. Ces frais viennent généralement rémunérer le conseiller qui vous propose le produit. Ils peuvent souvent être négociés. Par exemple, lorsque vous vous portez acquéreur de 20 parts d'un fonds qui ont chacune une valeur de 100 € et des frais d'entrée de 1%, vous payez en tout 2020 €, dont 2000 € d'investissement et 20 € de frais d'entrée. Les frais de sortie : lorsqu'ils existent, ils sont prélevés lors de la revente des parts ou titres. Ils diminuent alors la somme que vous percevez, mais peuvent aussi faire l'objet d'une négociation. Par exemple, lorsque vous vendez 20 parts d'un fonds qui affichent chacune d'une valeur de 100 € et que les frais de sortie sont de 1%, le fruit de la vente est de 2000 €, auxquels on retranche les frais de 20€. Vous percevez donc 1980 €. Les frais de gestion : ce sont des frais prélevés chaque année, en rémunération du travail de gestion du fonds. Ils correspondent la plupart du temps à un pourcentage de la valeur liquidative. En matière de SCPI, ils correspondent la plupart du temps à une fraction des loyers hors taxes encaissés sur l'année. Dans tous les cas, portez une attention particulière à l'assiette du calcul des frais de gestion : par exemple, des frais de 5% de la valeur liquidative ou de 5% du rendement généré sont très différents. Pour une part à 100 € et un rendement brut de 10%, les frais de gestion sont dans le premier cas de 5 € par an et dans l'autre de 1€ par an (10% de 10 €). La commission de surperformance : selon le cas, les sociétés de gestion peuvent également être rémunérées avec ce type de « bonus » si les performances du support dépassent des objectifs fixés à l'avance. Par exemple, la société de gestion peut se réserver 20% du résultat au-delà d'une performance de 7% brut par an. Les frais peuvent beaucoup varier d'un placement à l'autre, mais ils sont toujours prévus à l'avance. Pour vous éclairer, il est important de consulter le « DICI ». On peut notamment y lire les frais maximum d'entrée et de sortie, les frais de gestion et les éventuels frais de surperformance.
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Lors de l'investissement en titres financiers, des frais peuvent être prélevés par la banque ou le courtier qui effectue la transaction pour votre compte. Ceux-ci sont nommés « frais de courtage ». Il est important de les connaître avant d'investir puisqu'ils viennent impacter le rendement en diminuant le montant réellement investi. Deux cas peuvent se présenter : un prélèvement fixe, ou un prélèvement proportionnel au montant de l'investissement. Une commission minimale fixe peut s'ajouter dans certains cas : par exemple 0,20% avec un minimum de 10 € par ordre. Les actions étant logées dans des comptes spécifiques de type PEA ou comptes-titres, ceux-ci peuvent également engendrer des frais. Ceux-ci sont eux aussi variables d'une banque à l'autre et peuvent être de deux types : des frais de tenue de compte et des droits de garde. Ces frais sont généralement proportionnels au montant investi dans les supports sous-jacents. Dans certains établissements, ces commissions ont un plancher : quel que soit le montant investi, les frais ne peuvent alors pas être lui être inférieur. Dans de nombreux cas, les banques ne prélèvent pas de droit de garde sur les supports issus de leur propre établissement (fonds, SICAV, FCP...).
Les assurances-vie multisupport peuvent se voir facturer 4 types de frais. Les frais sur versement, ou fais d'entrée : ils sont prélevés au moment de l'investissement initial et/ou des versements suivants. Comme en matière de placements collectifs, ils sont généralement négociables. Les frais de gestion : ils correspondent là encore au travail de gestion de l'assureur, et sont généralement facturés chaque année. Les frais d'arbitrage sont prélevés lors de la vente de certaines unités de compte au profit de l'achat d'autres. Ils peuvent eux aussi être forfaitaires ou proportionnels au montant de la transaction. Les frais de retrait sont quant à eux assez rares et prélevés lors du retrait du contrat (rachat, terme).
Comme tous les autres placements, l'épargne salariale sous forme de PEE ou de PERCO engendre des frais, mais ceux-ci sont généralement à la charge des employeurs. On peut compter des frais de tenue de compte, des frais d'entrée et des frais d'arbitrage. Attention cependant, si vous partez de l'entreprise et conservez votre plan, ce sera à vous qu'il incombera de payer ces éventuels frais.
L'AMF a mis en ligne un document explicatif très complet sur les frais, consultable ici. Un calculateur présent sur le site permet également d'estimer les frais lors d'un investissement dans des titres financiers.