Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Le bilan patrimonial permet à l'épargnant de faire le point sur sa situation financière et fiscale, afin de trouver les placements qui répondent au mieux à ses objectifs.
Où placer son argent ? Doit-on investir dans une assurance-vie, en bourse, sur un plan d'épargne-retraite ? Faut-il conserver son livret A même s'il ne rapporte plus rien ? Investir dans l'immobilier ou choisir une SCPI ? Voici les principales questions que se posent les particuliers qui disposent d'une capacité d'épargne. Ces questions sont loin d'être anodines. Elles n'ont pas non plus de réponses toutes faites. Car non, le placement « idéal » n'existe pas. Plutôt faut-il parler de placements « adéquats », dont l'assemblage permet de mettre le patrimoine de l'épargnant en conformité avec ses objectifs et son profil. Le choix d'un produit de placement dépend de nombreux critères. Au-delà des aspects financiers, il doit prendre en compte l'âge de l'épargnant, la structure de sa famille et ses objectifs. En résumé, l'affectation optimale de l'épargne est propre à chacun, et reste différente à chaque étape de la vie. Comment décider des supports où placer son argent ? Prendre connaissance des types de placements existants est bien évidemment un préalable. Ceux-ci doivent être examinés sous les angles de la rentabilité potentielle, de l'horizon d'investissement et du risque. Mais cela n'est pas suffisant, puisqu'il faut également analyser sa situation personnelle. Pour y voir plus clair, les professionnels proposent d'établir un « bilan patrimonial ». Celui-ci s'articule en 3 volets : - L'analyse du patrimoine existant, - La compréhension des objectifs et projets de l'épargnant, - La proposition de supports de placement adéquats.
Pour réaliser un bilan patrimonial, le conseiller va avoir besoin de nombreux éléments afin d'obtenir une vision globale. Les épargnants qui souhaitent obtenir un conseil sont fortement incités à les fournir au maximum. Sans eux, le professionnel n'aura qu'une vision partielle de la situation patrimoniale et ne sera pas en situation de fournir un conseil objectif. Le patrimoine au sens large est composé de trois éléments : le patrimoine immobilier, le patrimoine financier et le patrimoine professionnel. Les éléments à analyser sont donc les suivants : - Les avis d'imposition (impôt sur le revenu, impôt sur la fortune immobilière le cas échéant...) - La situation professionnelle (statut de salarié, TNS, chef d'entreprise, autre indépendant...) - Le montant et le type des revenus (salaire, détention de parts de société, dividendes, jetons de présence...) - La valeur des biens immobiliers détenus - Le montant et l'échéance des crédits et éventuelles des autres dettes (pensions alimentaires...) - Les comptes épargne ouverts et le montant placé - Les valeurs mobilières détenues (actions, fonds d'investissement, cryptomonnaies...) et leurs enveloppes (assurances-vie, compte titres, PEA...) - Les éventuels autres assurances telles que l'assurance-décès, l'assurance homme-clé... La réalisation d'un audit patrimonial nécessite également de connaître la situation familiale de l'épargnant. Celle-ci a des impacts sur la fiscalité, la pertinence des placements et les éventuelles pistes pour améliorer la transmission du patrimoine. Il devra donc indiquer s'il est célibataire, pacsé ou marié (et sous quel régime matrimonial) et s'il a des enfants. Enfin, il devra décrire précisément ses objectifs ou problématiques patrimoniales. Par exemple constituer une épargne à long terme, placer sur les marchés financiers ou préserver au maximum son épargne. Il peut aussi s'agir de réduire sa fiscalité, préparer sa retraite, transmettre à ses enfants ou céder son entreprise... Ces objectifs seront analysés sur le court terme (quelques mois), le moyen terme (entre deux et cinq ans) et le long terme (plus de cinq ans). Il est vrai que ces éléments sont sensibles, puisqu'il s'agit de dévoiler sa situation financière et personnelle. Le conseiller en gestion de patrimoine est toutefois soumis à des règles précises. Il doit notamment faire signer un document d'entrée en relation (« DER ») avant toute démarche auprès d'un client. Celui-ci détaille l'ensemble de ses autorisations d'exercice et mentionne généralement l'obligation de confidentialité. Sans ce document, mieux vaut ne pas fournir de données personnelles et changer de professionnel.
Rejoignez la communauté Idéal investisseur ! Je m'inscris
Selon les informations que l'épargnant va lui fournir, le conseiller va dresser le tableau du patrimoine existant et de sa situation financière et fiscale. Son analyse mettra ensuite en lumière des forces et faiblesses au regard des objectifs définis. Par exemple, une allocation d'actifs peu liquide comprenant trop d'immobilier, ou des liquidités placées trop à risque. Ou au contraire un patrimoine qui perd de la valeur sur des plans d'épargne peu efficients. Le bilan est établi à l'aide d'un logiciel spécialisé. Le résultat est affiché le plus souvent sous forme d'un bilan financier constitué d'un actif, d'un passif, et d'éléments « hors bilan ». L'actif comprend : - Les biens immobiliers : résidences principale ou secondaire et les investissements (en direct, via des parts de SCI ou de placement en SCPI), - Les éventuels biens professionnels (part de sociétés, fonds de commerce, clientèle ou patientèle), - Les placements financiers : actions, obligations, compte épargne, assurance-vie... - Les disponibilités : comptes courants, livrets, OPCVM monétaires - Les revenus générés par ce patrimoine. Le passif reflète les emprunts, qu'ils soient professionnels ou privés, notamment dans le cadre d'acquisitions immobilières. Enfin, les éléments hors bilan sont notamment les droits à la retraite acquis, et les éventuelles assurances décès. Cette étude permettra au professionnel de proposer des axes d'amélioration et une stratégie patrimoniale. Il pourra ainsi réaliser des simulations autour de différentes allocations du patrimoine. Le conseiller pourra ainsi proposer certaines catégories de placements qui semblent en affinité avec le profil de l'épargnant (par exemple une assurance-vie), et même certains produits spécifiques (par exemple un contrat précis).
Les professionnels les mieux placés pour réaliser un bilan sont les conseillers en gestion de patrimoine qui n'appartiennent pas à une grande enseigne bancaire ou d'assurance. Ces derniers sont en effet soumis à l'objectif de placer les solutions de leur marque. Ils sont donc moins libres de piocher dans toutes les solutions disponibles sur le marché. Les conseillers appartenant à des réseaux spécialisés ou ceux qui exercent en libéral sont donc mieux placés. Les indépendants doivent être titulaires du statut de Conseiller en Investissement Financier (CIF) et adhérer à une chambre professionnelle (ANACOF, CGPC, CNCGP...).
Tout dépend du professionnel qui le réalise. Certains indépendants font payer le bilan patrimonial. Celui-ci représente un travail conséquent, sans pour autant lui fournir la garantie que le client souhaitera investir à ses côtés. D'autres, notamment les réseaux spécialisés, le réalisent gratuitement. Dans tous les cas, le conseiller auquel l'épargnant va faire appel est dans l'obligation d'informer ses clients sur la tarification avant de commencer toute mission.
➸ 5 actions à privilégier en 2021
➸ L'assurance vie : un dispositif toujours efficace pour investir son épargne
➸ Immobilier locatif : le classement des villes où investir en 2021
➸ Le crowdfunding immobilier bat des records malgré la pandémie