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Tensions géopolitiques, signaux économiques brouillés, politiques monétaires divergentes : le deuxième trimestre 2025 a testé la solidité des stratégies d’allocation des conseillers en gestion de patrimoine. Résultat : diversification renforcée, recentrage sur les produits structurés et prudence sur les actions.
Le deuxième trimestre 2025 n’aura laissé aucun répit aux marchés financiers. Entre la réactivation de tensions commerciales provoquées par les « Liberation Day Tariffs » américains début avril – rapidement suspendus, mais très commentés – et le découplage monétaire entre une Fed prudente et une BCE plus accommodante, les investisseurs ont dû composer avec un climat d’incertitude durable.Dans ce contexte, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP), en première ligne pour ajuster les portefeuilles de leurs clients, ont privilégié la diversification sectorielle et géographique. C’est ce que révèle l’Observatoire Nortia du 2e trimestre 2025, qui compile les mouvements d’arbitrage de plus de 2 900 CGP partenaires.Malgré la volatilité, le Nasdaq 100 a terminé le trimestre avec une performance de +17,64 %, porté par les valeurs technologiques. En revanche, le CAC 40 a cédé 1,60 %, illustrant une Europe toujours freinée par une croissance molle et des doutes géopolitiques persistants.
En assurance-vie, les arbitrages ont reflété une volonté de consolider les portefeuilles autour de produits défensifs. Les fonds en euros reprennent légèrement l’avantage (50,8 % de la collecte brute), mais les Unités de Compte (UC) conservent un poids fort (49,2 %), dopées par le succès des produits structurés, qui accaparent 34 % de la collecte UC.Les actions reculent nettement dans les allocations (-5 points à 10,8 %), notamment celles exposées au secteur technologique américain. Les fonds obligataires perdent également du terrain (14 % des UC), tandis que les fonds monétaires se stabilisent à 11,5 %.Du côté des comptes-titres, les produits structurés restent les champions des CGP, avec 470 nouveaux produits ouverts (+15 % sur un trimestre). Les fonds exposés à l’or séduisent en raison de leur statut de valeur refuge, tandis que la gestion alternative progresse, grâce à son décorrélation des marchés classiques.
Ce trimestre encore, le CGP apparaît comme un véritable architecte de l’épargne, confronté à un environnement sans direction claire. Selon Philippe Parguey, directeur général de Nortia, « la diversification redevient une priorité dans un environnement complexe. Le CGP ajuste les portefeuilles avec agilité, en tenant compte des risques, de la fiscalité et des objectifs de long terme. »Dans les mois à venir, les arbitrages devraient continuer de refléter une approche prudente mais opportuniste : privilégier les fonds garantis en capital, jouer les fenêtres de tir sur les obligations, et surveiller les signaux macroéconomiques pour revenir progressivement sur les actions lorsque la visibilité se rétablira.
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